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La Guerre des Gnomes II : Les Ailes vengeresses
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Samantha



Inscrit le: 13 Oct 2006
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MessagePosté le: 09 Nov 2007, 01:59    Sujet du message: Scène 23 : La Volonté de Draenor (3/3) Répondre en citant

Et ils s’engouffrèrent dans les boyaux de l’Oshu’gun inspectant chaque recoin minutieusement. Slayeur tenait l’orbe et la passait le long des objets qui pouvaient être la Volonté de Draenor, tandis que Lizandra passait en éclaireur et que Fouregueule marquait les endroits où ils étaient passés en traçant des signes aux murs. Mais force était de constater après plusieurs heures de recherches que la seule chose intéressante qu’ils avaient trouvé était l’entrée de la grotte menant à la ville sous le vaisseau. De plus ils mourraient de fin, ce qui les décida à poser leur camp et se restaurer devant cet accès avant de repartir à l’aventure plus bas encore.

FOUREGUEULE (se lamentant) : Pffff qui s’est occupé des provisions ?

SLAYEUR (ironique) : Moi ! Pourquoi ça te pose problème Foure ? Tu voudrais peut-être des mets plus raffinés pour ton palais délicat ?

FOUREGUEULE : Du pain et de l’eau… Je sais bien qu’on est des Nains et qu’on est radins, mais bon c’est pas ça qui va nous caller, tu aurais pu trouver autre chose qu’un mage quoi…

SLAYEUR (avalant son quignon de pain en le regardant en coin) : Si ça ne te plait pas tu peux toujours manger des cailloux…

BOUMATOR : Sinon c’est là que les choses se corsent, c’est dans cette grotte ?

Lizandra semblait de moins en moins encline à l’aventure et était recroquevillée sur elle-même comme pour avoir moins froid.

LIZANDRA (maussade) : Ouais…

BOUMATOR : Arrêter d’avoir les pétoches, si tu as pu t’en sortir seule, on risque rien à quatre.

BOOTY : Hum Hum !

BOUMATOR : À part cafter et faire le coursier tu sers pas à grand-chose toi !

Le polymorphe vexé se transforma alors en une bouteille de vodka de la taille du Gnome et s’éleva en l’air pour aller frapper Boumator sur le crâne, avant de se changer en corbeau cette fois et se poser sur l’épaule de Slayeur.

BOUMATOR (frottant sa tête) : Et susceptible avec ça…

SLAYEUR (sec) : Arrêtez de vous chamailler pour un rien, si on revient bredouille à force de se bouffer le nez, je morfle le premier mais vous y passez après je vous rappelle.

Visiblement son avertissement avait fait de l’effet, et après avoir passé la fin de leur repas sans d’autre esclandre, ils s’enfoncèrent donc à travers le dédalle caverneux de la ville qui se trouvait sous l’Oshu’gun.

Ils étaient comme hors du temps et de l’espace, seules leurs torches les ramenaient encore à un semblant de réalité physique et matérielle au milieu de cette obscurité et de cet oubli. Quand L’Elfe leur disait qu’elle ne savait si c’était une ville, elle avait raison, cela ne ressemblait à rien. Peut-être une longue succession de caverne aux parois taillées mais qui semblaient inhabitées depuis longtemps, des années, des siècles peut-être. Ils avançaient sans rien dire, tout leur paraissait plus oppressant ici, et ils finirent par essayer de faire le moins de bruit possible, car le moindre son provenant d’eux les effrayaient au plus au point. Leurs cœurs battaient la chamade, et à chaque angle, chaque détour, chaque recoin, ils avaient peur de voir surgit hors du temps une quelconque créature oubliée prête à se jeter sur eux et les dévorer.

À un moment ils arrivèrent face à une sorte de pont de pierre naturel qui enjambait un ravin sans fond, il était brisé en son centre et on ne pouvait pas le franchir.


SLAYEUR (amusé) : Tiens ça doit te rappeler des souvenirs l’Elfe…

LIZANDRA (angoissée) : C’est le genre dont je me passerai volontiers vois-tu.

BOUMATOR : On va essayer de passer ou on prend un autre chemin ?

SLAYEUR (passant sa main dans sa barbe) : Huuum…
On ne va pas essayer de traverser et perdre notre temps, on va prendre cet escalier plus loin là-bas, de toute façon à part des squelettes on n’a rien trouvé pour le moment, alors on peut bien aller où on veut.

FOUREGUEULE (doutant) : Mais si le mage fuyait une menace, Elle devait connaître la Volonté de Draenor et la détenir, donc il vaut mieux aller en direction de là où le vieux arrivait.

SLAYEUR : Pas bête… Mais bon comment traverser ?

Il continua à passer machinalement sa main dans sa barbe rousse ne réfléchissant, puis il regarda en coin le polymorphe posé sur son épaule.

SLAYEUR : Dis moi Booty, tu peux te transformer en ce que tu veux, non ?

BOOTY : En princi… Une minute ! Ne compte pas sur moi pour jouer les passeurs, vous êtes trop lourds.

SLAYEUR : Pourtant tu dois nous assister dans notre tâche…

BOOTY : Lâche l’affaire y’a pas moyen le Nain.

SLAYEUR (ricanant) : Moi ça ne me gêne pas de retourner parmi les morts, mais bon quand le patron saura que c’est à cause de toi qu’on a pas pu aller plus loin… je me dis que j’aurai ta plaisante compagnie à mes côté… pour l’éternité.

L’idée de passer l’éternité dans l’au-delà avec Slayeur et peut-être avec le reste du groupe ne semblait manifestement pas réjouir le polymorphe outre mesure.

BOOTY : Ok… Je dois me transformer en quoi ?

BOUMATOR : Un planche de bois, ou un truc comme ça pour nous permettre de passer chacun notre tour.

FOUREGUEULE (souriant) : Ou alors un gros pigeon.

SLAYEUR : On va opter pour la planche Foure…
Tu peux faire ça Booty ?

BOOTY : Je peux oui, supporter vos poids, je sais pas.

LIZANDRA : Bubulle le quand il sera en planche, il pourra mieux encaisser comme ça.

Ce fut donc la façon dont ils procédèrent. Booty se transforma en planche assez large pour les laisser traverser le vide qui coupait le pont, et Slayeur posa une intervention divine sur lui de manière à ce qu’il puisse supporter les trois Nains et l’Elfe. Une fois qu’ils furent passés, il récupérèrent le polymorphe exténué, et firent une brève pause de l’autre côté du Pont avant de repartir dans ce labyrinthe de pierre.

Pendant des heures ils déambulèrent au milieu de l’obscurité d’où ne perçait que la lueur de leurs faibles torches. De temps en temps ils entraient dans ce qui semblait être une habitation mais il n’y trouvaient rien d’autre que des squelettes méconnaissables, tout le reste était en état de décomposition trop avancé, quand ce n’était pas déjà devenu poussière.

C’est alors qu’ils arrivèrent devant une immense porte sculptée de runes, dont les proportions lui faisaient bien atteindre dix mètres de hauteur.


FOUREGUEULE (impressionné) : Ha ouais ! Ça c’est d’la porte.

SLAYEUR : Si c’est de là que le mage s’est enfui il a couru un moment le pauvre…

LIZANDRA (frissonnant) : Cet endroit me fou encore plus les jettons…

L’encadrement de la porte était parsemé de runes inconnues. Les battants étaient visiblement en mithril car leur éclat ne semblait pas altéré par le temps, et ils étaient chacun orné d’une énorme tête de dragon sculpté.

BOUMATOR : La Porte est un peu entrouverte, on fait quoi ? On rentre ?

SLAYEUR : C’est ce qui ressemble le plus à quelque chose d’intéressant depuis des heures, on va pas se gêner.

Même s’ils n’étaient pas tous très excités à l’idée de voir ce qu’il y avait de l’autre côté, ils suivirent le paladin à contre cœur, et se faufilèrent dans l’entrebâillement de taille respectable qui était entre les deux battants.

Ils ne purent retenir leurs cris de stupeur en entrant. Ils se trouvaient sous un immense dôme rocheux qui aurait facilement pu contenir Ironforge ou Stormwind, il était parsemé de millier et de milliers de cristaux incrustés dans la roche. Au sommet plusieurs gros cristaux de taille gigantesque sortaient du plafond et éclairaient faiblement la pièce, mais surtout ils projetaient un rai de lumière géant sur un squelette colossal au centre de la salle. Cette colonne de lumière brillait au milieu de ce dôme dont les parois étaient semblables à une nuit étoilée.


BOUMATOR : C’est… c’est…

FOUREGUEULE : … gigantesque…

Cette vision de rêve les avait enlevé un instant à leur angoisse et leur mal-être, mais ceux-ci reprirent vite leur droit quand ils commencèrent à remarquer le squelette au milieu de la salle. Même à une telle distance, il paraissait gigantesque, et pourtant ils en étaient bien éloignés.

FOUREGUEULE (paniqué) : Euh… c’est quoi ce truc au juste ?

SLAYEUR : C’est là où nous allons aller.

FOUREGUEULE : Tu blagues ?

SLAYEUR (sec) : J’en ai l’air ?

FOUREGUEULE : Mais si ça nous attaque ?

SLAYEUR : Ecoute Foure la seule créature dangereuse ici ce sera moi si tu continues à te plaindre sans arrêt. Le seul danger qu’il y a eu pour le moment c’est ce pont à traverser, et ce qu’on cherche est peut-être au milieu de la salle. Alors, je te donne le choix : sois tu nous suis, soit je t’envoie tout de suite en éclaireur. Tu choisis quoi ?

FOUREGUEULE (abattu) : Passe devant…

Il leur fallu bien cinq bonnes minutes à pied pour atteindre le squelette. Il avaient stoppé juste avant le cercle de lumière dans lequel il baignait et se tenaient face à sa tête. C’était sans conteste les ossements d’un Dragon, mais jamais ils n’en avaient vu de si imposant. Il devait bien être trois fois plus gros que les sauriens normaux, qui déjà étaient d’une bien respectable dimension.

SLAYEUR : Comment un dragon de cette taille a pu arriver ici ?! Par une porte aussi petite en plus !

BOUMATOR : Tu as vu la taille de la porte ? Elle était loin d’être petite !

SLAYEUR : Tu m’as compris ! Ce machin là passe à peine la tête au travers.

FOUREGUEULE : Les draconides peuvent prendre forme humaine, il a du se retransformer dedans.

SLAYEUR : Comment un truc gigantesque comme ça a pu mourir ? Fallait vraiment balancer la purée pour qu’il rende son dernier souffle…

LIZANDRA : Joli le jeu de mot.

FOUREGUEULE (à lui-même) : Lèche boules…

Ils firent le tour du Dragon, et virent qu’à son flanc droit, ses côtes étaient brisées, d’une manière assez violente qui plus est.

SLAYEUR : Visiblement il n’avait pas que des amis celui-là…
Bon faites le tour, et essayez de voir s’il n’y a pas sur ou dans le squelette quelque chose qui puisse être ce qu’on cherche.

Ils se mirent à tourner autour des ossements du saurien, et même dedans, à la recherche de la volonté de Draenor. Fouregueule inspectait l’intérieur, tandis que Boumator et Slayeur en faisaient le tour, et que Lizandra était monté sur la tête, mais à part des os, il n’y avait rien qui puisse ressembler à ce qu’ils cherchaient.

Il n’y eut que Lizandra pour trouver dans une des cavités oculaires du dragon un objet à la forme semblable à la pupille verticale d’un lézard, sans doute celle-ci, sous forme cristallisée pensa-t-elle.


LIZANDRA : Ha j’ai un truc…

Elle ramassa la pupille, et la tint entre ses mains. Tout d’un coup, Lizandra se figea sur place, les yeux écarquillés, puis s’effondra à terre. Sa vue s’emplit de ténèbres. Puis elle vit un homme aux traits grossiers et aux sourcils broussailleux se regarder dans une sorte de grand miroir. Il était torse nu, sa peau était très pale, tirant sur une sorte de vert cadavérique. Sa bouche formait un rictus sinistre parfaitement immobile. Sa respiration était ample, il semblait essoufflé mais ne respirait et n’expirait que par le nez. Ses cheveux blonds semblaient clairsemés par endroits et descendaient en mèches trempées devant son visage. Il était voûté et ses deux yeux à l’iris rouge sang dévisageaient son propre reflet. Son regard était mauvais, malsain, et effrayant. Si la folie put avoir un regard, s’eut sans nul doute été celui là.

Il poussa soudainement un hurlement semblable à celui d’une bête, ses traits se déformant sous l’effet de la haine folle qui l’envahissait. Puis de ses deux poings il frappa un grand coup dans le miroir qui se brisa net en une myriade d’éclats. Les ténèbres prirent de nouveau leur place, et Lizandra revint à elle, se réveillant en sursaut, le front couvert de sueur.

Elle avait roulé au sol, au pied de la tête de dragon, sa main était crispée sur l’objet, et à présent recouverte d’une poussière bleue. Les quatre autres la regardaient hallucinés.


LIZANDRA (perdue) : Qu’est-ce que… ?

BOUMATOR : Tu as perdu connaissance.

FOUREGUEULE : Slay a passé l’orbe sur ce que tu tiens pour voir si c’était la Volonté, et elle a commencé à briller d’une lumière bleue très forte, avant de trembler et d’exploser.

LIZANDRA : Quoi ?

SLAYEUR : Elle a pété et c’est devenu de la poussière, regarde toi-même tu en as partout sur toi…

Elle se redressa en restant assise et vit qu’effectivement elle en était recouverte.

SLAYEUR : C’était sensé réagir comme ça Booty ?

BOOTY : Aucune idée, mais de toute façon c’est la seule fois ou elle a réagit…

SLAYEUR : Donc c’est bien la Volonté de Draenor…
Laisse moi voir ça Liz.

L’Elfe lui tendit l’objet grisâtre en forme de pupille, qui luisait d’une aura grise bleutée. Il était effectivement banal et on aurait pu tout aussi bien dire que cela ressemblait à une épée, la pointe d’une arme d’hast, un piquet, ou tout un tas d’autre chose.

Slayeur le fit jouer entre ses mains et le contempla sous toutes les coutures. Son matériau semblait indéfinissable, et la lueur qui le nimbait donnait une impression troublante.


FOUREGUEULE (nerveux) : Slay !

SLAYEUR (concentré) : Quoi… ?

FOUREGUEULE (effrayé) : Le sol tremble.

SLAYEUR (relevant la tête) : Hein ? Quoi ? Comment ça ?

FOUREGUEULE (paniqué) : Le sol ! Il tremble !

SLAYEUR : Mais ne dit pas n’import…

Il se tut aussitôt, il venait de percevoir une secousse. Ils se regardèrent tous, effrayés, ne sachant pas que faire. Même s’ils ne disaient rien, tous redoutaient la venue de la créature que Lizandra avait décrite.

FOUREGUEULE (nerveux) : On fait quoi alors ?

SLAYEUR : On prie pour qu’il n’y en ait qu’un seul…
Inutile de se cacher, ce sera intenable, il faut s’enfuir d’ici le plus vite possible, nous devons revenir sur nos pas.

LIZANDRA : Tu plaisantes ?! On est incapable de savoir par où on est arrivés. Même sans cette horreur sur nos basques on mettra des plombes avant de sortir…

SLAYEUR : Ne te gène pas pour nous faire un portail vers une destination plus sûre Mlle. La Mage !

BOUMATOR (d’un calme froid) : Il faut rester ici affronter ça. On sera plus mobile à cinq dans cette pièce que dans des couloirs sombres bordés de ravins.

Il se regardèrent à nouveau dans les yeux, et se résignèrent à cette solution qui semblait la plus sensée tandis que le sol tremblait de plus en plus.

SLAYEUR : Bon on va essayer de se coordonner un minimum… Si c’est le truc que Liz a décrit, on sait que c’est une créature de feu et d’ombre et qu’elle a un fouet.

FOUREGUEULE (ironique) : Désolé j’ai pas mon stuff resist sur moi, il est à la banque…

SLAYEUR : Si tu as envie de réchauffer l’atmosphère, inutile, l’invité surprise va s’en charger…
Liz, son fouet, dans tes souvenirs, c’était le genre normal, ou un truc magique extensible à l’infini ?

LIZANDRA : Bonne question…, je pense qu’il était normal, vu qu’il était allé au contact du mage.

SLAYEUR : Très bien, faudra donc tous rester à la distance maximale.

Son œil commença à cliqueter, et il regardait partout autour de lui, comme s’il passait les murs aux rayons X.

SLAYEUR : Okay, je le vois approcher, c’est bien ce qu’on craignait.

A ce moment sa gorge se serra et il sembla beaucoup plus nerveux.

SLAYEUR : On a cinq minutes devant nous, pas plus…
Allez poser vos pièges de glace devant la porte, et revenez au pas de course tous les trois.

Les trois chasseurs partirent en aspect de la meute et revinrent à une telle vitesse qu’il paraissaient poursuivis par la Mort elle-même. L’angoisse et la peur étaient montées d’un cran en chacun d’eux et la panique commençait à les submerger.

SLAYEUR : On reste calme !
On se déploie tout autour du cercle de lumière, je vais rester faire l’appât au centre du rayon de lumière, et vous le canarderez dès qu’il sera à vue. Compris ?

Il acquiescèrent tous les trois et se répartirent comme convenu tandis que Booty avait pris son envol au-dessus de Slayeur. Le sol tremblait de façon un peu plus sourde à chaque vibration. C’est alors que dans un fracas ahurissant, la Porte s’ouvrit d’une volée comme poussée par un violent coup de pied, et une sombre et haute silhouette ombreuse entourée de flammes apparu.

Le peu de courage qui leur restait encore semblait fondre comme neige au soleil. De son pas lourd, et tout à coup lent, la chose se dirigea vers Slayeur qu’elle venait d’apercevoir au centre de la salle. Au bout de quelques mètres elle déclencha les pièges de glace, et poussa un hurlement à déchirer les entrailles. Elle fonça alors en courant sur Slayeur en faisant tournoyer son fouet en l’air, et arrivé au niveau du Nain elle l’abattit sur lui qui paraissait bien minuscule comparé à elle. Mais le fouet glissa sur la bulle de protection du paladin et la Bête poussa un autre cri de rage, alors que commençaient à pleuvoir sur elle les projectiles des chasseurs.

Ignorant alors Slayeur elle fonça en direction de Boumator, qui à l’aide de son orbe de puissance pouvait courir plus vite qu’elle grâce à son aspect du guépard, et lui asséner des rafales de balles en marquant des pauses de temps en temps, tandis que les deux autres chasseurs continuaient à frapper. Changeant de cible à deux reprises sans plus d’autre effet que de se faire darder de flèches et de munitions, elle changea de tactique. Elle retourna sur Slayeur qui était en train de healer du mieux qu’il pouvait les trois autres, et sorti une immense épée de flammes qu’il fit tomber sur le Nain qui pu l’éviter de justesse. Ne le lâchant plus du tout et faisant fi des attaques à distance qu’elle recevait, elle chargeait continuellement sur le Nain le blessant à chaque fois avec les flammes de sa lame et de son fouet qui recommençait à claquer. Même si Slayeur se soignait, il ne pourrait tenir indéfiniment comme ça.

Booty se posa à côté de Fouregueule et se transforma à nouveau en Gnome.


BOOTY : Ton orbe de puissance ! Vite, donne la moi !

FOUREGUEULE (choqué) : Quoi ?! Non, je ne…

BOOTY : Arrête de discuter et donna la moi si tu veux voir ton ami paladin en vie !

À contrecoeur il donna l’orbe au polymorphe qui parti alors en direction de Slayeur et de la Bête. Arrivé à bonne distance d’eux, il la fit briller intensément dans ses mains et se transforma en exacte copie de l’horreur qu’ils étaient en train d’affronter. Puis il se jeta sur la première bête et la plaqua au sol plus loin ; les deux monstres commencèrent alors à se battre dans un duel sans merci.

Les deux lames de feu s’entrechoquaient violemment tandis que les fouets partaient lacérer la chair de la Bête et du polymorphe, chacun des deux monstres hurlait sauvagement et l’écho sinistre que ces cris brutaux répandaient dans la caverne était à peine supportable. Au milieu des cris, essayant de rester stable du mieux qu’ils pouvaient sur ce sol tremblant de plus en plus, les trois chasseurs continuaient à viser la Bête tandis que Slayeur soignait le polymorphe.

Le combat faisait rage, et se déporta sur une partie périphérique de la caverne. Cette fois ci les deux y allaient franchement, envoyant les pluies de météores et les crevasses et rivalisant d’habilité pour défaire l’autre. C’est alors que, profitant d’un créneau, le polymorphe réussi à saisir la Bête par la gorge, et à la plaquer contre le mur. Il essaya de la bloquer du mieux qu’il pouvait, mais la créature ne se laissant pas coincer aussi facilement se débattait sans cesse, et il dut s’y reprendre à plusieurs reprises avant de pouvoir la maîtriser complètement. Là, un bruit de craquement de chair et d’os lui indiquait qu’il avait réussi, la bête était empalée contre une des parois, sur un cristal qui lui ressortait au niveau du cœur et dont la plaie commença à déverser son flux de sang enflammé.

Euphorique les quatre autres ne purent contenir leur joie à la vue du monstre tombant mort à terre tandis que le polymorphe desserrait son étreinte pour le laisser s’affaler sur le sol. Booty tituba alors en arrière et commença à chanceler avant de s’effondrer. La lame de la Bête était planté en plein dans son abdomen et continuait à brûler.

Slayeur et les autres se précipitèrent sur lui, et enlevèrent avec force de difficulté la lame du corps de Booty. Il était allongé, ses yeux écarquillés tournés vers les cristaux qui formaient au dessus de sa tête le plus beau des ciels étoilés. Peu à peu il commença à rapetisser pour reprendre sa forme initiale celle d’une créature humanoïde à la peau violet foncé, son long visage tordu de douleur sous l’effet de l’immense blessure béante qui lui déchirait le ventre. Ils étaient tous les quatre penchés au-dessus de lui, mais il ne semblait regarder personne en particulier, seulement noyer son regard dans le flot du scintillement qui brillait de mille feux au-dessus d’eux.


BOOTY (faible) : Finalement… je ne… servais… pas… qu’à cafter… et… faire le… coursier…

SLAYEUR (ému) : Non… tu valais bien plus que ça.

BOOTY (faible) : « Qui… creuse… un fossé… pour autrui… y tombe... lui-même… »

Lizandra détourna les yeux par pudeur et s’éloigna en sanglotant. Fouregueule l’imita quelques instants plu tard tandis que la respiration du polymorphe était de plus en plus saccadée. Booty rendit alors son dernier souffle sous la voûte étoilée de cet endroit sans nom oublié de tous. Dans le calme du silence qui y régnait, dans la quiétude de l’obscurité qui s’y déployait, il trouverait le repos éternel.

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MessagePosté le: 20 Nov 2007, 18:45    Sujet du message: Scène 24 : Le labyrinthe des ombres (1/2) Répondre en citant

Scène 24 :
Le labyrinthe des ombres
(attention scène en deux posts)


Dans les limbes du Rêve d’Emeraude de plus en plus déchirées et distordues, le Seigneur Gniev était assis pensif sur son trône. La tête posée sur son bras appuyé sur un des accoudoirs, les deux fentes lumineuses qui brillaient au niveau de ses regardaient fixement la Volonté de Draenor tournoyer au milieu des airs, nimbée de son aura bleutée. A ses pieds, agenouillé, face contre terre, Slayeur attendait patiemment une réaction de son maître.

Lui et son groupe avaient pu s’échapper de sous l’Oshu’Gun après avoir enterré Booty dans la caverne du dragon. Aussitôt à l’abri dans un creux à l’écart de Nagrand, il avait abandonné les siens pour faire immédiatement son rapport à Gniev en lui rapportant l’artefact demandé.

Gniev avait écouté religieusement sa version des faits, car à travers l’esprit du polymorphe il avait pu suivre tous les évènements en détail, sans avoir la possibilité d’intervenir cependant. Et tandis qu’il prêtait l’oreille au Nain il ne cessait de regarder la pupille saurienne léviter devant lui.

Gniev baissa alors la tête et posa ses yeux sur le Paladin avant de lui demander l’air sournois :


GNIEV : Seigneur Slayeur, connaissez-vous la différence entre les faibles et les forts ?

SLAYEUR : J’en ai beaucoup mon Maître, mais j’imagine qu’il y en a une que vous avez à l’esprit.

GNIEV : Vous imaginez bien…
Les forts savent lorsque le temps des sacrifices est venu et n’hésitent pas à en payer le prix, seulement c’est avec le sang des faibles qu’ils le font.
Me comprenez-vous ?

SLAYEUR : Est-ce une allusion au polymorphe ?

GNIEV : J’ai vu dans son dernier regard la façon dont vous l’observiez, et l’émotion qui vous envahissait. Je lis encore en vous, comme en un livre ouvert toutes ces émotions répugnantes de chagrin, de compassion, de regret… Ce sont là les valeurs de ceux qui ont assez de bonté pour se laisser dépasser par l’Existence, et tuer par elle.

SLAYEUR : Il est vrai mon maître que je mentirai si je vous disait que le sacrifice de Booty ne m’a pas causé de chagrin…

GNIEV (extrêmement sec) : Auriez-vous un cœur Seigneur Slayeur ?

SLAYEUR : Un cœur ne s’use que si l’on s’en sert, mon Maître…

Gniev eu un ricanement de satisfecit, et poursuivi beaucoup plus sérieux.

GNIEV : Nonobstant tout cela, une chose me contrarie vraiment… trois à vrai dire…

Slayeur était encore la tête baissée contre le sol et agenouillé face à son sombre maître et n’osa pas répondre.

GNIEV : Voyez-vous, la première est que cet artefact est extrêmement puissant. Tout du moins est-il sensé l’être… Or je ne ressens rien. Et d’après les informations concordantes, la relique que j’avais confié au polymorphe pour la détecter n’a réagit qu’à son contact… Savez-vous ce que cela veut dire ?

SLAYEUR : La Volonté de Draenor a épuisé son énergie ?

GNIEV : Bien sur que non sombre crétin. Sinon comment aurait-elle pu exploser si violement ?!
Ce que je pense c’est qu’elle doit être réactivée par de l’ancienne magie. Le squelette de Dragon où vous l’avez trouvée me laisse à penser qu’elle se trouve là depuis des temps si lointains, que peut-être ne pourrais-je jamais la réactiver car c’est de la Magie des Aspects eux-mêmes dont j’aurai besoin.

Il marqua une nouvelle pause, et semblait contrarié.

GNIEV : Les Dragons sont là depuis l’Aube des Temps, ils sont garants de la stabilité de ce monde car ils sont nés pour protéger Azeroth, et ne sont intervenus que très exceptionnellement dans ses affaires. J’entends par là les Aspects qui sont les Dragons originels, pas le reste des sauriens…
Mais il y a de cela plusieurs millénaires une guerre fratricide éclata entre eux et les Aspects qui étaient six à l’origine ne furent plus que cinq. Ils avaient vaincu un des leurs au terme d’un violent conflit qui s’est porté jusque sur Draenor où le renégat s’était caché.

SLAYEUR : Vous voulez dire que le squelette de Dragon trouvé là-bas était celui d’un des Aspects ?

GNIEV : Peut-être, cela me semble vraisemblable. Il est curieux de se dire qu’un être aussi mythique créé par les Titans eux-mêmes puisse se trouver mort et décomposé depuis des lustres face à vous. Mais je pense que c’est bien à lui que vous avez eu affaire.

Cela explique pourquoi la Volonté de Draenor était sous la protection de ce Gardien d’un autre temps. Cela explique aussi la puissance de l’artefact. L’Aspect défait par les cinq autres avait du s’en servir pour partir en guerre contre eux. Malheureusement pour lui, malgré toute la puissance de la Volonté, il ne pouvait rien contre un tel déchaînement de pouvoir.

Je ne puis pas réactiver ce pouvoir pour l’instant, seuls les dragons le peuvent, rares sont ceux qui connaissent son existence.

SLAYEUR : Comment se fait-il qu’un mage ait pu se faufiler dedans alors ? Il devait la connaître lui aussi.

GNIEV : Soit c’était un fou aventurier comme cette Elfe, soit, il avait tenté de subtiliser la Volonté en connaissance de cause. Dans tous les cas, il a été rattrapé par son gardien qui s’est assuré de tout remettre en place.

SLAYEUR : Qui pouvait-il être en ce cas ?

GNIEV : Un ancien membre du Kirin Tor sans doute… Ces gens là possédaient des manuscrits parmi les plus anciens qui soient, et même si cette guerre entre les Aspects est extrêmement peu connue car survenue il y a plusieurs milliers d’années, il en reste des traces. Il aura profité des Guerres entre la Horde et l’Alliance pour passer en Draenor et s’infiltrer sous l’Oshu’gun, dans le dernier repaire de l’Aspect.

SLAYEUR (intrigué) : Cet Aspect, quel était son nom ?

GNIEV : Il n’a pas été conservé. Après sa défaite les Cinq Dragons l’ont condamné à la damnation mémorielle et effacé toute trace de son existence, voulant faire disparaître le moindre souvenir se rapportant à lui.
Vous êtes vous demandé pourquoi ce vaisseau Na’aru s’était écrasé à l’endroit exact du complexe souterrain ?

SLAYEUR : Cela a pu me traverser l’esprit, sans plus. Mais je n’aurai jamais pu soupçonner que c’était pour cela…

GNIEV : Chercher la vraie raison des choses et la trouver donne le plus grand des pouvoirs par rapport à quiconque. Elle vous donne la plus grande des libertés, celle de voir le monde tel qu’il est, et pas comme on vous le dit. Et ce sera le genre de chose à exterminer pour préparer mon avènement. Les masses doivent être trompées, et manipulées pour obéir correctement.

Il paraissait de nouveau pensif, mais Slayeur se risqua à lui poser une question.

SLAYEUR : Maître ?
Vous avez dit que trois choses vous préoccupaient, quelle est la dernière ?

GNIEV : Tu as raison… Ce qui me préoccupe aussi, c’est cette Lizandra… Elle est visiblement sujette à des rêves troublés vu ce que tu me rapportes, même si elle le cache. Son pouvoir est trop grand, pour que cela soit anodin, cela cache quelque chose dont nous devrions nous méfier, tu garderas un œil plus attentif sur elle.

Ayant fort mal au genou, il se releva, et leva la tête en direction de Gniev.

SLAYEUR (dubitatif) : Mais en quoi est-elle si importante ? Elle n’a rien d’extraordinaire…

GNIEV : Les énergies magiques confluent vers elle, de plus en plus. Comme vers ce Savonarole. Ils sont tous les deux marqué par le doigt du Destin. Chacun d’eux possède un grand pouvoir, qu’il ne connaît pas ou ne peut le comprendre, mais que nous devons utiliser au mieux pour réaliser nos desseins. J’ignore pourquoi elle est un de ces points de confluence, mais je le sais, et je sais à quoi cela peut nous servir. Je sens tout cela, comme d’autres le peuvent aussi… Ce qui doit nous inciter à rester vigilants quant à ces deux là, et les garder auprès de nous…

Les énergies ne sont pas neutres, mais porteuses de signes qui révèlent bien des choses, et la concernant elles m’ont appris énormément. Mais il reste beaucoup à découvrir. Je ne perçois que peu choses pour le moment, je ne puis les voir distinctement. Quant à Savonarole, c’est encore plus flou, mais il faudra s’en saisir dès que l’occasion se présentera, et ce sera ta prochaine mission.

SLAYEUR : Je tâcherai de ne pas vous décevoir, mon Maître.

GNIEV : Si tu tiens à la Vie mieux vaut pour toi… D’autant que mon plan initialement prévu a été contrarié par de récents développements inquiétants pour ma prise de contrôle.
Un des puissant artefact que je convoitais a déjà été subtilisé par quelqu’un de visiblement très bien informé, quelqu’un qui est venu d’Azeroth puisque la disparition date d’après l’ouverture de la Porte.

SLAYEUR : Qui cela peut-il bien être ?

GNIEV : Je n’en ai pas la moindre idée, je ne puis le percevoir, et c’est bien ça qui me préoccupe…

Il demeura un moment pensif.

GNIEV : En attendant, ta prochaine mission consistera à infiltrer le groupe de l’Alliance dirigé par ton ennemie Gnome, gagner leur confiance, les aider à récupérer la clef Karazhan, les escorter dedans, et récupérer à tout prix avant eux le Journal de Medivh, qui est le dernier artefact que je convoite. Ceci te permettra aussi de pouvoir peut-être approcher Savonarole, si j’en crois mes espions. Tu feras ce dont nous avons convenu à son propos.

SLAYEUR : Maître, si cette mission est si ardue, sans doute aurais-je besoin d’aide supplémentaire à présenter que Booty n’est plus là pour m’aider, comme il l’a fait à l’Oshu’gun.

GNIEV (pensif) : Sans doute… Sans doute…

Mais, loin de toute cette discussion, sur les côtes bordant le Néant à Terrokar, tandis que l’équipage de Titecouette réparait le bateau qui en avait pris un coup après l’intervention de Maddly, Poerit discutait avec Savonarole qui semblait soucieux. Ils étaient assis tous les deux contre un des bastingages en bois du navire, au milieu de la cohue qui régnait parmi l’équipage qui essayait de réparer au mieux les dommages subis.

POERIT : Comment te sens-tu jeune Savonarole ?

Le regard de Poerit se perdait au loin sur la ligne d’horizon du Néant tandis qu’il tirait une bouffée de tabac sur sa pipe. Cependant, Savonarole avait l’impression qu’il le regardait droit dans les yeux pour lui extirper le fond de sa pensée.

SAVONAROLE (gêné) : J’ai froid Maître Poerit.

POERIT : Peur as-tu ?

SAVONAROLE : Non Maître.

POERIT : Peur d’échouer peut-être ?

Savonarole hésita un moment.

POERIT : À travers toi je peux voir mon jeune ami.

Poerit regardait toujours l’horizon en faisant des ronds de fumée en restant parfaitement impassible.

POERIT : À ton frère tu penses, à la formation que tu vas suivre aussi. De le décevoir tu as peur.

SAVONAROLE (chagrin) : Il me manque…

POERIT : De le perdre tu as peur je crois.

SAVONAROLE (un peu agacé) : Qu’est-ce que cela a à voir ?

POERIT : Tout à voir cela a. La peur est le chemin du Côté obscur. La peur amène à la colère. La colère à la haine. La haine à la souffrance…

SAVONAROLE (énervé) : Je n’ai pas peur !

POERIT : Fidèle à son engagement un prêtre doit être, et rigoureusement s’y tenir. L’esprit serein il doit avoir. Et beaucoup de peur je sens en toi.

SAVONAROLE (calmement) : Je n’ai pas peur.

POERIT : Cela nous verrons… Mais sache que ton père aussi peur il a eu quand ton âge il avait.

SAVONAROLE (incrédule) : Vous avez connu mon père ?

POERIT : Bien connu je l’ai…

Il semblait d’une grande tristesse.

POERIT : Mal fini il a malheureusement…

SAVONAROLE : Que c’est-il passé.

POERIT : Beaucoup de défauts les Nains ont. Une race corruptible comme les autres nous sommes, sinon plus j’en ai peur. Après les guerres, beaucoup d’anciens soldats sans rien à faire se sont trouvés. La Gloire et l’Honneur que sur le champ de bataille ils avaient gagné, à la ville ils ne pouvaient les montrer. La vie pour eux dure était. Quand sont arrivés les Gnomes plus de problème encore il y a eu, car de beaucoup de choses ils ont été injustement accusés. De prendre le travail et la richesse des Nains par exemple.

Faibles étaient beaucoup de gens, des coupables faciles ils cherchaient. C’est à ce moment là que l’ascension de Slayeur commença. Beaucoup de gens influençables il a recruté pour sa croisade contre les Gnomes. Beaucoup de gens il a séduit avec ses idées dangereuses. Beaucoup de pauvres malheureux ont cru en lui.

SAVONAROLE : Boumator l’a suivi… Même maintenant alors que son chef est mort il croit toujours en ces idées là…

POERIT : Tort il a eu, ton père cette voie aussi a emprunté, et détruit il a été par cette haine et cette intolérance.

SAVONAROLE : Vous savez comment est mort mon Père Maître Poerit ?

POERIT : Ses idées l’ont tué. Le Nainzisme puant sa perte a causé. Par Slayeur il a été trahi…

SAVONAROLE : Slayeur ?! Mais Bouma ne m’a jamais dit ça !

POERIT : Eviter d’être critiqué il voulait sans doute. Lui aussi Slayeur il a suivi. Lui aussi trompé il s’est. Lui aussi aujourd’hui en paye le prix.
Beaucoup d’années vous séparent lui et toi. Peut-être qu’avec le temps tu comprendra ses choix même si les excuser tu ne peux.

Savonarole s’était levé comme une furie. Il explosait de rage, et regardait Poerit toujours aussi impassible.

SAVONAROLE (hors de lui) : Il a rallié l’assassin de mon Père ! C’est à cause de ce Slayeur si je n’ai pas eu de famille ?!?! Il doit payer !

POERIT : La haine et la vengeance rien ne résoudront jeune Savonarole.

SAVONAROLE : Ne rien résoudre ?! Mais qui va me rendre mon Père ? Ma mère est morte à ma naissance, il ne me restait que mon Père ! Et il l’a tué avant que j’aie pu profiter de lui.

POERIT (ferme) : Si à la vengeance tu penses, alors rien nous ne pourrons t’apprendre !

Son ton était inhabituellement sec, ce qui déstabilisa l’autre Nain qui avait l’habitude d’entendre sa voix bienveillante.

POERIT (sec) : Contre ta formation j’étais, mais si de cette façon tu réagis, alors plus rien parmi nous tu n’as à faire ! Te le tenir pour dit, tu dois ! A présent prendre l’air seul je te suggère pour que les idées au clair tu aies.

Savonarole le regarda incrédule et se résolu à descendre à terre pour marcher le long de la côte. Poerit qui faisait toujours des ronds de fumée ne le lâchait pas du regard, alors que Skaal le rejoignait.

POERIT (agacé) : Le portrait de son Père il est ! Dans ses pas il marche !

SKAAL : Je crois qu’il faut lui laisser sa chance Maître.

POERIT : La vengeance déjà il a à l’esprit ! Si la haine déjà le consume, alors il n’apprendra rien, et la Prophétie n’aura voulu dire que l’équilibre il apporte au mauvais côté de la balance seulement.

SKAAL : Il sera entraîné par Titecouette, il se révèlera à lui-même. Ses émotions le trahissent, mais il apprendra à les éprouver et à les maîtriser, j’en suis sûr.

POERIT (préoccupé) : De tout cœur je l’espère… De tout cœur…

Le reste de l’après-midi s’écoula sans le moindre incident. Les réparations d’urgences étaient effectuées sur l’ « Octobre Rouge », le navire de Titecouette, par l’équipage, aidé des NRV présents. Bouty avait repris conscience, et Maddly était soignée pour ses brûlures au 3e degré, qu’avec beaucoup de patience Emzy avait réussi à faire disparaître. Savonarole était revenu les idées plus claires, tandis que pendant la durée des travaux, le Conseil du heal de la NRV avait tenu réunion avec Titecouette et Wylyn. Lorsque le soir se coucha, le bateau semblait avoir retrouvé un peu meilleure mine, et on réunit tout le monde au pied du navire.

TITECOUETTE : Messieurs et mesdemoiselles, après cette journée plus que fatigante, l’heure est venue pour nous de nous séparer. Le jeune Savonarole, prêtre Nain ici présent, viendra à nos côtés pour obtenir la formation que les siens veulent lui voir être dispensée.

L’équipage et les NRV applaudirent chaleureusement le prêtre nain qui ne savait plus où se mettre.

POERIT : Toute confiance en vous nous avons, et de le revoir mieux apprêté nous espérons. Par ailleurs, notre groupe se séparer pour un temps devra, et une partie des nôtres avec vous restera le temps que les partants reviennent.

OTIWANA : Moi-même ainsi que Skaal, Bouty, Sylirie et Samovar allons vous abandonner quelques temps. Les autres resterons avec vous pour vous aider à rentrer à Shattrath pour finir de réparer le bateau, et payer les réparations qui sont à notre charge…

Elle jeta, en coin, un regard froid à Maddly.

OTIWANA : Maître Poerit restera donc avec Toraco, Emzy, Monsaigneur, Maddly et Steel sur l’« Octobre Rouge ».

Steel semblait visiblement très préoccupé par le fait qu’il ne puisse pas suivre Bouty et jetait des regards noirs dans tous les sens, ce que visiblement Toraco remarqua car il ajouta :

TORACO : Les groupes sont fixes, et chacun doit impérativement rester à sa place.

TITECOUETTE : Je crois que tout est dit alors. Nous lèverons l’ancre demain matin pour partir vers la capitale, mais avant, nous ferons une escale à Auchindoun pour déposer nos amis puis nous repartirons sur Shattrath.

Après une nuit plus que normale, il fut procédé comme convenu le lendemain, même si le groupe des cinq pris un peu de retard lorsqu’il dut raccompagner au bateau Steel qui tentait de les suivre après avoir Vanish. Ceci fait, ils se retrouvèrent dans l’immense cratère désolé qu’était ce temple draeneï en ruines, au pied de la Porte du Labyrinthe des Ombres.

SAMOVAR (solennel) : Le Labyrinthe des Ombres… Un des lieux les plus sinistres qui soient sur notre terre. D’une paisible nécropole ce lieu saint de mon peuple a fini par devenir le point de confluences de toutes les forces occultes et corrompues…

SYLIRIE (dubitative) : Et c’est là-dedans qu’on va ? On pourra faire du PvP au moins ?

OTIWANA : Syli attention…

Elle mima un coup de fouet.

OTIWANA : …ceinture !

SYLIRIE (soupirant) : Mais n’imp… Si on peut même plus s’amuser.

BOUTY : Et comment va-t-on rentrer dans ce machin, la Porte me semble belle et bien fermée.

SKAAL (narquois) : On n’a qu’à frapper, quelqu’un va sûrement venir nous ouvrir…

SAMOVAR (coupant court) : Inutile de persifler, j’ai la clef !

Après avoir ouvert la haute porte de pierre, ils s’engouffrèrent dans une antichambre tandis que disparaissait peu à peu de leur vue le ballet des âmes des Draeneïs morts qui voltigeaient au-dessus d’Auchindoun. L’impression qui s’en dégageait était des plus angoissantes, mais malgré leurs réticences ils se dirigèrent ver la Porte et pénétrèrent dans le donjon.

Un vaste panneau de pierre tomba alors à travers l’encadrement de l’entrée et ils se retrouvèrent enfermés dans ce tombeau faiblement éclairé par des lumières blafardes. Personne ne prononça le moindre mot, et ils firent quelques pas pour apercevoir un immense vestibule peuplé de membres du Conseil des Ombres qui ne pouvaient encore les voir. Bouty se résolu alors à briser le silence.


BOUTY (curieuse) : Au fait pourquoi on appelle ça le « labyrinthe » des Ombres ?

Elle eu à peine fini de poser sa question que dans la pièce qui leur faisait face, les murs coulissèrent, des portes disparurent, remplacées par des cloisons, tandis qu’au travers des épais murs de pierre de nouvelles ouvertures se formaient, quand ce n’était pas carrément un pan de mur qui tombait du plafond pour redécouper la pièce dans une autre configuration. Les Orcs et démons qui étaient là ne semblaient nullement surpris, et s’étaient pour certains décalés comme s’il n’eut s’agit que d’une simple formalité.

SAMOVAR : Cela répond-il à votre question ?

BOUTY : Apparemment l’auteur a mangé un clown ce matin pour nous pondre des gags comme ça…
J’aurai du laisser Steel y aller à ma place.

OTIWANA : Ca aurait pu être pire, tu aurais pu demander pourquoi on appelle ça le labyrinthe des « Ombres » ?

VOIX (criant) : DES INTRUS ! Lancez les Shadowbolts !!!

Ils eurent tout juste le temps d’éviter des projectiles d’ombre qui leurs tombaient dessus et se préparèrent au combat.

BOUTY (rageuse) : Là il a carrément mangé le cirque !

Tandis que Samovar posait ses totems de protection au sol, Bouty et Otiwana commençaient à lancer des sorts de blizzard sur l’entrée de la pièce qui les séparaient des assaillants. Sylirie avait envoyé son gangregarde charger dans le tas, et canardait de graines de corruption les Orcs qui surgissaient. Alors que les premiers ennemis arrivaient à rentrer dans la pièce, Skaal, en forme d’ours se jeta sur les premiers Orcs qui tentaient d’aller au corps à corps vers eux, aidant le familier de la démoniste gnome. La cohue régnait en mêlée, amplifiée par les boules de feu ou les lance de givres qui fusaient de l’arrière, alors que Samovar essayait du mieux qu’il pouvait de garder tout le monde en vie. Le combat dura quelques minutes, et ils en sortirent vainqueurs.

En entrant dans la pièce suivante, ils trouvèrent un monceau de cadavres de peaux vertes et de démons carbonisés ou gelés, mordus ou griffés, voire les quatre en même temps. Sylirie tapota, la larme à l’œil, la jambe de son gangregarde.


SYLIRIE : Brave petit…

OTIWANA : Samovar vous savez où aller ?

SAMOVAR (sec) : Dois-je vous rappeler le principe du labyrinthe ma chère ?

SKAAL : C’est à toi de nous guider Oti, c’est toi la présidente.

OTIWANA : Hey ! Je suis présidente des Gnomes seulement ! Toi tu es l’Archidruide de Darnassus, tu peux bien lead aussi, hein.

SKAAL : C’est vrai j’avais mal vu… Le groupe est composé d’elfes en majorité, c’est à moi de vous guider.

SYLIRIE : Pourquoi c’est pas la vache qui nous montre le chemin, c’est son bled après t..

Elle n’est pas le temps de finir qu’elle s’était prit un violent coup de sabot et était partie s’écraser contre un mur.

SAMOVAR (sec) : Le prochain qui m’appelle encore « la vache », ou même qui s’amuse à me tagger « Milka » sur l’armure, c’est l’empreinte d’un fer à cheval qu’il va se prendre en décalcomanie sur le visage. Compris ?

OTIWANA (tempérant) : Oui oui elle le refera plus.

SYLIRIE (se relevant avec peine) : Ah la vaaaache… ça fait mal.

Samovar s’apprêta à charger, mais Skaal l’arrêta à temps en lui expliquant qu’il n’était pas visé par ce juron. Et finalement ce fut Otiwana qui le conduisit à travers le dédalles du labyrinthe. Leur errance sembla durer des heures, d’autant que la Gnome mage était pour le moins indécise.

SKAAL (agacé) : Bon à gauche ou à droite alors ?

OTIWANA (hésitante) : Je sais pas j’hésite… A gauche tiens… NON NON ! À droite plutôt… OU ALORS à gauche… à gauche…

SKAAL (ironique) : Toi tu es un vrai hunt dans l’âme. On dirait une boussole avec des cheveux verts…

OTIWANA : Oh ça va Skaal, si c’est pour te moquer, tu n’as qu’à lead puisque c’est si simple ! Et c’est pas ma faute si tous les chasseurs de la guilde sont morts ou partis !

BOUTY : De toute façon paumés pour paumés… Qu’on prenne à gauche ou à droite on n’a pas la moindre idée d’où on se trouve…
Et on cherche quoi déjà au fait ?

OTIWANA : Un morceau de clef. C’est l’autre escroc de Khadgard, qui nous a fait payer la quête bonbon, qui nous a dit de venir ici. Elle est sensée se trouver au fond du donjon à côté de « Marmon » ou un truc du genre…

BOUTY : Marmon ? C’est quoi ce truc là ?

SAMOVAR : Marmon est l’Essence du son. C’est une puissante entité magique qui en est constituée. D’après les espions du Prophète Velen, le Conseil des Ombres aurait tenté de l’invoquer, mais l’expérience à raté et c’est ce qui aurait fait exploser Auchindoun. A présent si l’on se fie aux renseignements en notre possession, ils essayent de le garder sous contrôle mais ont beaucoup de mal, car c’est un être extrêmement puissant.

BOUTY : Et on doit récupérer un bout de clef à côté de ça ?

SKAAL : Tu as bien résumé la situation.

SYLIRIE (joyeuse) : Vois le bon côté, qui dit gros vilain pas beau dit aussi ph4t loot kipix.

BOUTY (désespérant) : J’arrives pas à croire que je me sois faite embobiner dans cette combine foireuse !

SYLIRIE : Tu sais ce que moi j’arrives pas à croire ?

BOUTY (méfiante) : Non… dis toujours…

BOUTY : C’est qu’on est coincé dedans depuis une plombe et tu as toujours pas fait d’eau et de pain pour le groupe !

Quelques instants plus tard Sylirie avait deux énormes [Roulés à la Cannelle] enfoncés à la place des yeux et elle était complètement trempée, tandis que Bouty était partie ouvrir la marche.

OTIWANA (suivant Bouty) : Toujours se méfier d’une Gnomette en colère Syli… Toujours…

Ils continuèrent à marcher longtemps dans le salmigondi des salles de pierres changeantes. La configuration du Labyrinthe changeait sans arrêt ce qui leur interdisait une quelconque solution pour tenter de suivre le chemin qu’ils avaient parcouru. De temps à autres ils rencontraient un groupe de membres du conseil des ombres dont ils venaient à bout sans problèmes. Mais ils étaient épuisés, et marchaient depuis tellement longtemps qu’ils ne sentaient plus leurs pieds. C’est pourquoi ils firent une halte dans une salle vide afin de se restaurer.

BOUTY : La barbe ! J’en ai ma claque de ce trou à rats ! On fait que marcher ! Tout ça pour un morceau de clef débile !

SAMOVAR (méprisant) : Ce « morceau de clef débile » comme vous dites nous permettra d’atteindre l’artefact qui sera d’une utilité déterminante dans notre bataille contre le Légion.

SYLIRIE : En attendant elle a pas tort c’est très monotone depuis qu’on est arrivés. On s’enn… OMG QU’EST-CE QUE C’EST QUE CES MACHINS ?!

La Gnomette regardait ahurie vers le fond de la pièce ou elle voyait un spectacle qui défiait l’entendement. Au fond de la salle trois Gnomes aux cheveux outrageusement fluos leur faisaient des grand signe de la main en sautillant sur place.

GNOME 1 : Ouhhhh ouhhhh

GNOME 2 : On est des gnomes on est mignons !

GNOME 3 : On veut vous aider, et vous faire des papouilles !

Ils les regardèrent, ahuris par cette vision se demandant s’il était bien prudent de s’approcher de gens aussi bizarres.

SKAAL (bouche bée) : La drogue c’est mal…

De leur côté les gnomes continuaient à sautiller et à agiter les bras, sauf un qui semblaient bougon d’un coup, et qui s’adressa à un autre gnome aux cheveux roux fluo :

GNOME 2 : La vache Slay ça craint d’être un gnome je peux pas m’empêcher de parler avec cette petite voix hystérique et de dire que je suis mignon !!!!

GNOME 1 : Boucle là Foure !

GNOME 2 (sanglotant) : Sérieux les cheveux fluos quoi ! C’est insupportable !

GNOME 1 : Ferme là ! Ils arrivent, continue à sautiller et dire des trucs débiles !

Ils approchèrent tous les cinq des Gnomes les regardant avec de plus en plus de circonspection.

GNOME 1 : Bonjour les amis ! Nous sommes des gnomes !

GNOME 2 : Nous sommes mignons !

GNOME 3 : Et on veut vous aider !

Otiwana qui semblait n’avoir jamais vu de congénères aussi bizarres s’avança un peu hésitante et vint serrer la main au Gnome aux cheveux roux fluo.

OTIWANA : Enchantée… je suis Otiwana, et voici mes compagnons Skaal, Sylirie, Bouty et Samovar.
Et vous, qui êtes vous, et que faites vous ici ?

GNOME 1 (sautillant) : Je suis Bibou !

GNOME 2 (sautillant) : Je suis Titou ! Et je suis très mignon !

GNOME 3 (sautillant) : Je suis Toufou !

Les cinq autres hochaient de la tête de tous les côté se regardant entre eux, absolument déconcerté par ce qu’ils avaient sous leurs yeux.

OTIWANA : Okay…. Et qu’est-ce que vous faites là ?

SLAYEUR (sautillant) : Vous êtes perdus. On est là pour vous aider !

FOUREGUEULE (sautillant) : Je suis mignon !

BOUMATOR (sautillant) : Chaise ! Jardin ! Barbara Streisand !

OTIWANA : Donc vous voulez nous aider, c’est bien ça ?

FOUREGUEULE (sautillant) : Je suis mignon !

BOUMATOR (sautillant) : J’aime la glace !

SLAYEUR (sautillant) : Voilà c’est ça ! Youpiiii !

OTIWANA : Et… Bibou… comment comptes-tu nous aider ?

FOUREGUEULE (sautillant) : Je suis mignon !

Slayeur mis un énorme coup de coude dans les côtes de Fouregueule qui tomba au sol en se roulant de douleur.

SLAYEUR : Nous sommes un groupe de Gnomes de Draenor, nous pouvons vous aider, nous sommes des chasseurs, nous pouvons trouver une aiguille dans une meule de foin.

OTIWANA : Ahhh c’est pour ça que vous portez des équipements de paladin et de chasseur ?

SLAYEUR (sautillant) : Voilà ! C’est ça ! Nous sommes des Gnomes des Sables ! Nous avons grandi ici ! Et on peut jouer des classes encore plus cheatées que démo.

OTIWANA (circonspecte) : Attendez une minute… Nous allons en discuter.

Ils s’éloignèrent vers l’arrière laissant les trois gnomes entre eux.

SLAYEUR (jetant un regard noir à Otiwana) : Toi ma cocotte, dès que je n’aurai plus besoin de toi… J’aimerai bien finir un combat inachevé.

FOUREGUEULE : Slay je vais vomir ! J’en ai assez d’être un Gn… JE SUIS MIGNON !!!

Le groupe d’Otiwana se retourna à cause du hurlement de Fouregueule, mais Slayeur leur fit signe que ce n’était rien et ils continuèrent de débattre.

SLAYEUR (sec) : Putain Foure ! Tu dis ça encore une fois, je m’arrange pour que tes poils de barbe restent fluos quand tu redeviendras normal…

FOUREGUEULE : J’arrive pas à m’en empêcher… Je vais me suicider je peux plus supporter ça !

Et il s’écroula sans vie au sol. Slayeur le regarda du haut en tapotant nerveusement du pied sur le sol.

SLAYEUR (contenant sa colère) : Tu sais que j’ai remarqué que tu as FD j’imagine ?

FOUREGUEULE (inanimé, gardant les yeux fermé mais remuant les lèvres) : Ha bon ?

SLAYEUR : Tu te relèves ou je t’enterre sur place.

FOUREGUEULE (se relevant) : Sale race, on aurait mieux fait de tous les exterminer…

SLAYEUR (rageant) : C’est ce que j’avais essayé de faire je te rappelle.

BOUMATOR : Euhhh… je veux pas dire, mais j’ai pas l’impression qu’on ait un comportement naturel de Gnomes. On force un peu trop le jeu.

SLAYEUR (vexé) : Qu’est-ce que tu racontes ?! Tous les Gnomes sont comme ça !

FOUREGUEULE : Dans ta tête peut-être ! Mais Bouma a raison, ils doivent se méfier, tu as pas vu comment ils nous regardaient ?

SLAYEUR : Arrête de raconter n’imp ! Je te dis que les Gnomes c’est comme ça !

En effet quelques mètres plus loin…[i]

SYLIRIE : …que c’est que cette bande de camés ?! Ils sont pas nets ces gus !

BOUTY : J’ai honte d’être une Gnome quand j’en vois des comme ça.

OTIWANA : La honte de notre race. Si on était comme eux, je crois que j’aurai laissé Slayeur nous exterminer….

SKAAL : On peut abréger leurs souffrances maintenant ? Ils se rendront compte de rien comme ça…

SYLIRIE : Je crois pas qu’on pourrait leur rendre un plus grand service… Mais v’la la bande de barge c’est hallucinant !

BOUTY : Moi à mon avis ça peut être que des drogués. En plus celui qui a l’air d’être leur chef, tu as cheveux sa couleur de cheveux ? Rouquin fluo s’il te plait ! Moi le jour où j’ai une couleur de cheveux comme ça, soit je me jette sous un Tauren, soit je me fais la boule à zéro.

SAMOVAR : Si ce sont des Gnomes de Draenor, c’est peut-être normal qu’ils soient comme ça… Mais je ne les connais pas assez pour vous le confirmer.

BOUTY : Faut pas abuser, y’a des limites quoi ! Les gens quand ils ont un minimum de savoir vivre ils se laissent crever quand ils sont aussi stranges !

SYLIRIE : En plus ils donnent une mauvaise opinion des Gnomes.

OTIWANA : Mais ils veulent nous aider. On devrait peut-être leur faire confiance, non ?

SKAAL : Donc on a le choix entre rester perdu pour toujours ou alors faire confiance à des drogués ?

OTIWANA : Skaal commence pas à réduire les choix à ça, tu fausses le débat.

SKAAL : Dis moi entre quoi et quoi nous avons le choix alors.

SYLIRIE : Il a pas tort.

BOUTY : Mais y’a pas moyen ! Je préfère rester à caner ici plutôt qu’on me voie sortir à côté d’eux. T’imagines même pas la honte si on nous vois à côté. EN plus je suis sûre que Steel est déjà devant l’entrée et qu’il m’accusera de les avoir dragué tous les trois s’il me voit à côté de ces trucs.

SAMOVAR : Je pense aussi qu’on devrait leur faire confiance. En plus ce sont des chasseurs, ils pourront repérer la salle de Marmon et la sortie.

OTIWANA : Donc moi je suis pour, Syli aussi, Sam aussi, Bouty est contre. Skaal, quelle que soit ta réponse nous sommes majoritaires. Donc on va devoir leur faire confiance.

SKAAL : Bon bah vu qu’on a le choix…

OTIWANA : Si tu as une meilleure idée je suis pren…

[i]Elle s’arrêta net et regardait Bouty, en train de fouiller comme une folle dans son sac.


OTIWANA : Bouty ? Tu fais quoi au juste ?

BOUTY : Je cherche ma cagoule ! Je refuse qu’on m’aperçoive à côté d’eux !

Finalement ils les rejoignirent et Otiwana vint serrer la main de Slayeur de manière très solennelle.

OTIWANA : C’est d’accord nous acceptons l’aide que vous nous proposez.

SLAYEUR (hypocrite) : Ha voilà une bonne nouvelle !

Dès qu’elle eut le dos tourné, il fit une grimace et essuya sa main dans sa cape, comme s’il venait de caresser un animal particulièrement sale. Personne ne remarqua rien et ils se mirent en route vers la salle de Marmon après qu’Otiwana leur eu expliqué que c’était là leur destination.

_________________
Samovar, Chaman au service de Sa Majesté le Tsar


Dernière édition par Samantha le 20 Nov 2007, 18:47; édité 1 fois
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MessagePosté le: 20 Nov 2007, 18:47    Sujet du message: Scène 24 : Le labyrinthe des ombres (2/2) Répondre en citant

Cette fois ci, avec Boumator et Fouregueule pour les aider à se repérer, ils semblaient avancer avec beaucoup plus d’assurance. Même si Fouregueule ne pouvait réprimer ce qui ressemblait à un tic nerveux qui le poussait à crier « Je suis mignon ! » toutes les cinq minutes, tout se passa sans incident. Au bout de quelques couloirs et de combats, ils arrivent dans une immense salle remplie de cadavres.

Jonchés partout dans la pièce, des corps d’Orcs et de démons étaient éparpillés ça et là. Les bancs de pierres étaient renversés dans tous les sens et visiblement quelqu’un avait aménagé un espace circulaire, vierge de tout mort ou débris, qui dessinait sur le sol un vaste cercle de sol brûlé. Au fond de la pièce, le cadavre d’un gigantesque Ogremage gisait au pied d’une immense Porte dont les battants avaient volés en éclats et qui précédait un couloir sombre. Ils pénétrèrent timidement dans la pièce où régnait une odeur insupportable de cadavre en décomposition qui les obligea à parler avec leurs capes devant leur visage.


SAMOVAR : Visiblement quelqu’un est passé ici avant nous, et ça date d’il y a quelques jours vu l’état de décomposition des cadavres.

SLAYEUR : Ils devaient être un sacré paquet pour laisser un boxon comme ça… Y’a plus âme qui vive.

SKAAL : Et qui a pu faire ça selon… vous ?

SAMOVAR : Pas la moindre idée, mais apparemment ils ont continué plus loin… Il y a aussi ce cerclé brûlé au sol qui m’intrigue. C’est très bizarre comme situation.

BOUTY (excédée) : On traîne ici depuis assez longtemps. Si on s’amuse à rester commenter chaque salle et à digresser sur chaque pet de rat on y est encore à la Sanssaint ! Alors est-ce qu’on pourrait aller vers la salle de Marmon ?!

Même si la salle les intriguait la puanteur qui y régnait et la fatigue qui les gagnait leur fit suivre le souhait de Bouty. Ils suivirent le couloir au bout de la salle, et à partir de là, le chemin fut beaucoup moins compliqué : les murs avaient été abattus, et en fait ils ne firent que suivre une piste jonchée de cadavres décomposés (quand ils n’étaient pas carbonisés) et de murs coulissants qui étaient en ruine sur le sol. Cela les incita à la plus grande prudence, même si tout ceci avait l’air bien facile. Salle après salle, mort après mort, éboulement après éboulement ils se frayèrent un chemin dans les profondeurs du labyrinthe.

Ils arrivèrent enfin dans une longue pièce qui finissait sous une sorte de coupole circulaire sous laquelle gisait, planté dans le sol, une sorte de sceptre gigantesque brillant d’une aura vert bleuté pale. Sur le chemin qui y menait tous les cadavres sans exception étaient carbonisés, désarticulés et étaient transpercés de part en part comme s’ils avaient été empalés au plafond et s’étaient écrasés violemment au sol. L’air était plus respirable car les tissus organiques avaient été brûlés, mais l’expression d’effroi dans laquelle étaient figés les visages des Orcs les tétanisait. Il n’y avait pas un seul démon parmi les victimes, seulement les Orcs ou ce qu’il en restait.

Arrivés au pied du sceptre, qui devait bien faire dans les huit mètres de hauteur, ils regardèrent tous avec circonspection autour d’eux.


SLAYEUR : On a déjà fait le ménage pour vous on dirait…

OTIWANA : Et apparemment ils n’y ont pas été avec le dos de la cuillère.

SLAYEUR : Bon c’est bien dans cette salle que vous vouliez arriver n’est-ce pas ?

BOUTY : Oui la salle de Marmon… Sans Marmon.

SAMOVAR (grave) : Erreur… Marmon était là. Tout ce qui reste de lui c’est cette arme plantée dans le sol, et la poussière des arcanes dans laquelle nous avons les pieds…

Ils virent qu’en effet ils foulaient avec leurs pieds une sorte de sable bleuté à moitié transparent tant il était cristallin.

SAMOVAR (pensif) : Qu’une créature si puissante ait été défaite est inquiétant. Nous avons troqué une menace connue et identifiable contre une puissance inconnue dont nous ne savons rien…

Cela semblait le préoccuper vivement, comme tous les autres à l’exception de Bouty qui continuait à pester et de Sylirie qui regardait avec une convoitise d’ingénieur l’œil magique de Slayeur, qui tournoyait mécaniquement dans son orbite.

SAMOVAR (souriant en coin) : Mais au moins nous n’auront pas tout perdu…

Il venait de ramasser sur un des côtés de la pièce une sorte de gros coffre cylindrique fermé par un cristal.

BOUTY (soulagée) : Ah bah enfin cette fichue clef !

SKAAL (paniqué) : Chuuut !

SLAYEUR : Si c’est pour le fragment de clef de Karazhan, nous sommes au courant de ce que c’est.

SAMOVAR (sourcilleux) : Et peut-on savoir comment ?

SLAYEUR (semblant réciter) : Nous… étions là lorsque Kadghar l’a… déposée ici.

FOUREGUEULE (hystérique) : JE SUIS MIGNON !

SAMOVAR (n’en pouvant plus) : TA GUEULE !

Il venait d’assommer Fouregueule d’un violent coup de coffre du fragment de clef, qui émit un bruit de métal résonnant.

SAMOVAR (très gêné) : Je… je suis désolé… Ca m’a échappé… C’était plus fort que moi.

SLAYEUR : Pas grave… Si c’était pas vous c’était moi…
Bon si vous étiez venu pour ça dans le labyrinthe, je suggère que nous rebroussions chemin à moins que vous ne souhaitiez passer encore plus de temps ici.

OTIWANA : Merci pour votre aide en tout cas à tous les trois… Bibou, Titou et… Toufou… C’est bien ça, hein ?

SLAYEUR : C’est bien ça… Si vous cherchez les autres fragments nous pourrions vous aider… je veux dire par principe de solidarité entre Gnomes… Vous comprenez, nous les Gnomes des sables et vous les Gnomes d’Azeroth… Nous pouvons vous aider à les retrouver.

SKAAL (circonspect) : C’est une proposition intéressante à laquelle nous allons réfléchir.

Bouty se jeta alors sur Slayeur pour lui serrer la main.

BOUTY (comme folle) : Que dalle ! C’est vite vu ! Enchanté de travailler avec vous ! Si on peut passer moins de temps dans ces instances glauques en traînant avec eux alors ce serait une erreur de ne pas saisir l’occasion !

Skaal essaya de protester, mais Bouty lui envoya un coup de tête dans le tibia si fort, qu’il parti crier en sautant à cloche pied quelques mètres plus loin.

SLAYEUR : Vendu alors !

Enfin soulagée, Bouty enleva sa cagoule, et serra le Gnome roux entre ses bras, et Slayeur senti revenir en lui des sentiments qu’il croyait oubliés depuis longtemps.

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Samantha



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MessagePosté le: 27 Nov 2007, 21:49    Sujet du message: Scène 25 : La chute du Démon Répondre en citant

Scène 25 :
La chute



« L’Amour meurtrier,
L’Amour infâme,
L’Amour funeste,
Amour…
Amour…
Unique vie en ce monde… »

Ces mots résonnèrent dans les ténèbres comme la plus implacable des sentences. L’écho naissant de ce jugement se réverbérait dans les limbes obscures de l’inconscience de Lizandra. Ces ténèbres angoissantes, prémices de nouvelles visions qu’elle ne comprenait pas et qui pourtant la bouleversaient.

« Amour… Amour… Unique vie en ce monde… ».

Un cri déchira le calme et tout s’illumina.

Et quelle lumière ! Des centaines, des milliers de bougies projetaient leur éclat magistral le long d’une immense tenture de velours rouge. Ondulant au gré de ses plis, du sol au plafond, ce rideau de scène géant frémissait au fil du bruissement de la multitude des spectateurs assis dans la salle, dans les loges de cet Opéra. Dans la fosse l’orchestre préparait les derniers arrangements, au pied de l’imperturbable masse rouge qui restait superbement fermée pour le moment.

Cette vision fugace fut soudain brouillée. Il sembla alors à l’Elfe qu’elle se déplaçait à travers le bâtiment à une vitesse si rapide que tout était flou autour d’elle. Puis l’arrivée se fit brutale, sur un immense coup de frein. Et elle le vit, de dos, haletant au pied d’un corps allongé, dont le regard sans vie témoignait d’une mort aussi récente que terrifiante, au vu de l’expression d’effroi figée dans ses traits, et de la couleur encore fraîche de son teint de peau.

Le Haut-Elfe gisait inanimé au sol, revêtu d’un costume de scène, une armure de chevalier. Au-dessus de lui, un homme se tenait parfaitement droit, haletant toujours, ses bras ballant le long de son corps finissant sur deux mains agitées de tremblements nerveux.

Il y eu alors un ricanement sinistre et glacial qui vint se propager dans pièce, remplie d’accessoires de scène, qui servait de loge. Même si elle était remplie d’objets aussi divers, que bariolés, au son de ce rire mauvais l’espace entier paraissait le plus inhospitalier des lieux, et le plus terrifiant.

L’homme se baissa alors vers le corps, et commença à le dévêtir pour lui prendre son habit de scène. Il ricana encore une fois, se fendant d’un cynique : « Permet moi de t’emprunter ceci… Là où tu es tu n’en auras plus besoin ». Son ton d’un calme détaché laissait cependant deviner un fort sentiment d’exaltation, que le tremblement de ses mains trahissait également.

Il enfila alors l’armure de chevalier, et vint se poser devant un grand miroir en pied pour admirer la façon dont il s’était costumé. Tenant encore le casque à la main, il était là, contemplant son reflet armuré. Ses cheveux blonds étaient clairsemés par endroits et descendaient devant son visage sinistre, qui abritait ses deux yeux à l’iris rouge sang, qui eux, continuaient de dévisager son propre reflet. Son regard était mauvais, malsain, et effrayant, au même titre que le rictus en coin qui se dessinait sur ses lèvres et qui pouvait inspirer bien des choses, loin d’être rassurantes. Sa respiration toujours saccadée, il ne lâchait pas son reflet des yeux, puis il posa son casque sur sa tête, avant que tout ne se brouille de nouveau.

Elle vit à nouveau l’Opéra. Le rideau de scène était levé cette fois, et toute la salle, assise, applaudissait à ce qui semblait être la fin d’un des passages de la représentation en cours. L’auditoire comptait plusieurs centaines de personnes, qui continuaient à taper dans leurs mains sans retenue, et qui semblaient guetter avec attention le moment où un Haut-Elfe, assis dans la loge d’honneur face à la scène, cesserai de taper dans les siennes. Lorsqu’il arrêta effectivement, un silence religieux tomba sur la foule, et toutes les attentions se portèrent en direction de la scène.

L’orchestre commença à jouer de façon magistrale en faisant résonner les cuivres, avant que les cordes ne les rejoignent pour adoucir l’air qui de solennel devint soudainement plus doux tandis que la salle applaudissait. Un personnage habillé sans fards se présenta sur scène tandis que résonnaient les flûtes, et il déclara à l’assistance :

NARRATEUR (parlant) : Tandis que l’Est et l’Ouest se faisaient la guerre,
Drako, le grand héros de l’Ouest, pensait à son amour, Mar’Hya
Était-elle sauve ? Attendait-elle ?

Puis il disparu côté jardin. Alors Drako, le vrai cette fois, paru sur la scène, devant un décor de soleil couchant sur des montagnes, avançant d’un pas nonchalant jusqu’à son centre, alors que les cordes reprenaient avec les cuivres et il se mit à chanter :


Partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=Yp6E5MUqP1g

DRAKO :
Oh, Mar’Hy-ya,
Oh, Mar’Hy-ya.
Que j’appel-le – d’ici bas
Mon messa-ge – t’arrivera ?
Puisses-tu entendre – mon vif – appel....


Une fois qu’il se fut tût, l’orchestre continua seul sur la partie instrumentale, tandis qu’il quittait la scène. Les cordes et les cuivres imprimaient alors un rythme épique à la musique durant un long moment durant lequel des soldats en armes assiégeait un château, qui finit pour tomber aux mains de l’assaillant.

La voix du narrateur reparu une fois encore et leur déclara :


NARRATEUR (parlant) : Les forces de l’Ouest étaient tombées, et le château de Mar’Hya fut pris
Le Prince Ralse de l’Est l’épousa de force
Mais elle ne cessa jamais de penser à Drako.

Sortant des ténèbres comme perçant un silence trop lourd à porter depuis si longtemps, une voix fendit le calme séculaire des choses enfouies depuis une éternité. Une voix douce, belle, mélodieuse. Une voix triste, comme semblable à celle d’un bonheur mourrant. Une voix lucide. Mais une voix emplie d’amour. Tandis que des notes d’une profonde mélancolie résonnaient, surgissant de nulle part, une Elfe d’une beauté saisissante surgit du Néant. Perchée en haut d’une tourelle de décor d’opéra, elle posa son regard triste en bas, sur la scène. C’était Mar’Hya, plus belle que jamais, qui commença alors à chanter d’une voix de cristal :

MAR’HYA :
Oh mon héros,
Mon bien-aimé,
Nous sépar’rons-nous encore ?
Nos promesses perdues
N’ont pas disparu
Elles restent – là dans mon cœu-euuur.

Je suis la nuit,
Tu es le jour,
Brillant si fort de si loin.
Malgré cette frontière
Je t’offre ma prière
Pour toi, étoile si chère.

Que ma toute fin,
Ni mon Destin,
Ne m’éloignent jamais de toi :
Mon seul vrai bonheur,
Qui calmait mes peurs.
Oh, parle, guide moi vers nous!


Partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=SqRHRbBA4Os

Le doux flottement de sa voix mourut au son de la dernière note, elle était seule, nimbée de l’aura de charme que faisait rayonner sa beauté. Perchée en haut de sa tourelle, elle posa son regard triste en bas, sur la scène. Les cordes laissaient flotter dans l’air un doux air de valse tandis que Mar’Hya restait pensive.

Un chevalier en armure apparu et s’avança vers elle, il s’arrêta à mi distance, et la contempla silencieusement, plongeant son regard dans la finesse de ses traits, et le blond platine de ses cheveux, d’une pureté sans pareille. Alors des soldats surgirent des deux côtés de la scène, menés par Ralse pour les uns, rejoignant Drako pour les autres, et s’affrontèrent. La bataille se finit par la victoire la mort de tous les soldats, ne restait plus sur scène que les deux Princes, qui regardèrent en direction de la tour, vers la femme qu’ils aimaient. Drako se remit à chanter :



DRAKO :
Mar’Hy-ya !


MAR’HYA :
Drako!
Je savais que tu reviendrais vers moi !


RALSE :
C’est bien tenté,
Tu t’es dévoilé
Quoi qu’il en soit ma reine - sera – Mar’Hy-ya!


DRAKO :
Mais jamais,
Tu n’garderas sa main,
Je mourrais,
Pour déj’ouer cette fin !


RALSE :
Battons-nous donc !


Les cuivrent donnèrent un rythme encore plus soutenu à la musique, les deux chevaliers se battaient avec hargne, sous l’œil inquiet de Mar’Hya. Finalement, après un long affrontement, Drako défit Ralse qui s’avoua vaincu.

RALSE :
C’est donc toi qui gagne, Drako!
Sois maudit d’avoir conquis Mar’Hya !


DRAKO :
Ma promise est enfin mienne,
Et avec moi elle s’ra sans peine !


RALSE :
Mar’Hy-ya!
Mar’Hy-ya!
Je t’aime tant !


DRAKO & RALSE :
Mar’Hy-ya!
Mar’Hy-ya!
Reviens à moi !


Mar’Hya descendit alors de sa tour et vint rejoindre Drako :

MAR’HYA :
Merci à toi,
Mon bien aimé,
Pour ta tendresse et ta grâce.
Je vois dans tes yeux,
Purs et merveilleux,
Mes doutes et peurs effacés.

Si le temps passe,
N’aies aucune crainte,
De ce que le Sort prépare,


Et tous les deux à l’unisson ils poursuivirent :

DRAKO & MAR’HYA :
Notre amour vivra,
Et ne vieillira pas.
Toujours l’on s’aimera!

Toujours,
L’on s’aimera !



Au son de leurs voix mêlées, le rideau tomba enfin sur la scène sous un fracas d’applaudissements, que le public, debout comme un seul homme, nourrissait avec toute l’admiration et la félicité qu’il eut été possible de donner.

Derrière ce mur de velours écarlate, des retrouvailles tout aussi émouvantes se déroulaient bien à l’écart des spectateurs ou même des coulisses, à l’abri des regards indiscrets. Mar’Hya se rua en pleurs sur le chevalier en armure qui s’avança vers elle.


MAR’HYA (en larmes) : DRAKO !

Elle se jeta si fort sur lui qu’il failli en tomber à la renverse. Malgré son armure, elle l’enserra si fort qu’il aurait sûrement risqué l’asphyxie, si ce vulgaire bout de métal n’avait pas été là pour rendre cette étreinte moins forte.

Ses sentiments n’étaient guère différents, mais il ne l’enserra pas aussi chaleureusement qu’elle venait de le faire, ayant à vrai dire peu de mobilité dans cette carapace de métal qui était un carcan qui emprisonnait la fougue de leur étreinte.

Après s’être serrés l’un l’autre dans leur bras, ils se séparèrent avec autant de difficulté que s’ils avaient été reliés entre eux par de la colle. Ils se regardèrent silencieusement pendant un long moment, avant qu’elle ne fasse mourir le silence :


MAR’HYA (émue) : Après tout ce temps… Toutes ces années… Dès la première note de ta chanson j’ai reconnu ta voix, je l’aurai reconnue entre mille. Tu ne peux pas savoir ma joie…

DRAKO (ému) : Tu ne peux pas savoir ma joie non plus… Tu m’as tellement manquée… Et te retrouver là, ce soir, jouant la pièce que je t’avais écrite il y a tout ce temps… Quelle plus belle promesse tenue ?

Ils étaient visiblement aussi émus l’un que l’autre. Drako, au comble de l’émotion poursuivi :

DRAKO : Mon chemin de croix n’a été supportable que parce que j’avais comme phare la certitude que je te retrouverai Mar’Hya…

MAR’HYA (fébrile) : Enlève donc ce casque, qui ôte ton visage à ma vue…

Il semblait hésitant.

DRAKO (gêné) : Tu risques d’avoir une surprise…

Il ôta lentement son casque ce qui rendit Mar’Hya des plus circonspecte. Elle vit alors que le visage de son bien aimé était bien différent du souvenir qu’il lui restait. Du jeune homme séduisant et plein de charme aux sourcils broussailleux, il ne restait guère que les sourcils qu’elle pu reconnaître.

Ses longs cheveux blonds attachés en queue de cheval étaient devenus une sorte de masse incolore et clairsemée qui tombaient en des mèches informes sur son visage, et ils étaient maintenant beaucoup plus courts. Les traits de son visage, autrefois si aimable et souriant, étaient crispés, figés en une expression faciale ridée et haineuse qui n’inspirait rien de bon. Ses traits avenants, à présent enfermés dans cette sorte de carapace contractée, n’inspiraient plus la même prévenance, et sa bouche déformée à cause de son nez (qui était cassé) rétracté vers le haut, dévoilait ses dents supérieures, comme si il avait été figé à jamais dans cette grimace sinistre. Son teint rosé avait été remplacé par cette pâleur extrême tirant sur le vert cadavérique. Tout cela entourait ses yeux qui semblaient être ce qui contenait encore une once de bienveillance, à la façon dont il regardait Mar’Hya. Mais ses deux iris, jadis d’un bleu de saphir extrêmement pur, étaient complètements rouges. Un rouge si intense qu’il rendait presque insupportable le fait de le regarder dans les yeux.

Un silence gêné s’installa entre eux, il sentait bien qu’elle le dévisageait avec une sorte de dégoût qu’elle cachait sous un sourire vide et feint. On voyait qu’il était sans doute le plus mal à l’aise des deux, mais même s’il ne ressemblait presque plus à un être humain, son regard était celui d’un bête apeurée redoutant un coup de bâton.

Toujours dans le silence, elle lui adressa un regard plein de compassion, et posa sa main délicatement sur sa joue qu’elle caressa avec tendresse, comme s’il elle eut été en présence de quelqu’un qu’on s’apprête à quitter pour longtemps.


MAR’HYA (ne comprenant pas) : Grands Dieux… Que t’es-t-il arrivé Drako ? Ton visage…

DRAKO (se justifiant) : Mar’Hya… Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. Pour que nous puissions enfin vivre ensemble et heureux.

MAR’HYA (larmoyant) : Tu es défiguré…

Ces trois mots semblaient lui avoir fait encore plus mal que si on lui avait enfoncé une épée dans le ventre. Sa bouche tremblait, tout comme ses mains, et il paraissait réprimer un sanglot. Il pu enfin articuler quelques mots, mais tout son corps tremblait comme une feuille.

DRAKO (ému) : J’ai payé le prix que j’avais à payer pour t’avoir…

MAR’HYA (ne comprenant pas) : De quoi parles-tu ? Qu’est-ce que tu devais faire pour m’avoir ?

DRAKO (piqué au vif) : Je n’étais pas assez bien pour les tiens ! Pour ta famille ! Pour ta race ! Pour cet endroit non plus ! Un humain ?! Quelle horreur, on n’a pas idée de mettre ensemble les Hauts-Elfes descendants des Bien-nés et une race aussi frustre !

Son angoisse paraissait dissipée, car c’était visiblement de rage qu’il tremblait à présent.

DRAKO (enragé) : Alors je suis parti de part le monde, en quête du pouvoir ! En quête du savoir ! En quête de l’immortalité ! Et je reviens pour réclamer le droit, notre droit, à t’aimer et t’épouser librement ! Sans avoir à me cacher, ou a demander pardon !

Les larmes de rage qui coulaient le long de son visage crispé lui donnaient un air pathétique. Mar’Hya ne savait quoi dire. Elle le pressa contre lui, et l’étreignit longuement. Lui était tremblant, haletant, respirant avec difficulté. Elle, la tête posée en biais sur son épaule, versait des larmes de peine en se retenant de sangloter.

Quelqu’un tapa alors dans ses mains, le genre d’applaudissement sarcastique qui était sensé souligner un moment d’ironie. Et une voix surgit de derrière eux, une voix moqueuse et défiante. Ils relâchèrent leur étreinte et se retournèrent aussitôt, et virent face à eux l’Elfe qui occupait la loge d’honneur à l’Opéra, entouré de six gardes.


ELFE (applaudissant) : Mais quelles touchantes retrouvailles…

Son ton semblait dégoûté.

MAR’HYA (horrifiée) : Père !

DRAKO (grimaçant) : Zerevor…

ZEREVOR : A ce que je vois, mon jeune imbécile d’ami, vous avez eu l’impudence non seulement de revenir à Karazhan alors que je vous l’avais interdit il y a de cela des années, et qui plus est, vous avez eu la grossièreté de vous produire sur scène en usurpant l’identité d’un autre. Vous êtes bien toujours aussi arrogant !

DRAKO : Et vous, vous êtes toujours aussi borné et provocateur !

ZEREVOR : Alors comme ça…

Il ricana ostensiblement en le regardant dans les yeux.

ZEREVOR : … comme ça vous avez « changé » ? Vous avez du accomplir un bien beau parcours, pour revenir encore plus laid que vous ne l’étiez ! Et vous pensiez qu’en revenant encore plus moche que votre physique ingrat vous faisait paraître, vous réussiriez à gagner l’amour de ma fille ?

Drako serait les poings de rage et lançai un regard haineux et perçant à Zerevor. Mar’Hya qui le sentait prêt à faire une bêtise le retenait par l’épaule.

DRAKO : Votre fille, que cela vous plaise ou non, m’aimait, m’aime et m’aimera vieux fou ! Et vous ne pourrez régenter ni son cœur, ni ses désirs, comme vous ordonnez à vos laquais, ou comme Medivh vous commande.

ZEREVOR (ironique) : Voyez-vous cela ? Je ne savais pas que Medivh lui-même vous instruisait sur la façon dont il se comporte avec ses pairs. Peut-être aurais-je manqué un épisode ? Je m’excuse humblement, je ne pouvais pas deviner qu’il confiait ses desseins et ses plans à un aspirant magicien de bas étage.

DRAKO : Vous seriez surpris de voir les progrès que j’ai fait. Mais votre incapacité de jugement lucide lorsque l’on touche à l’amour-propre de votre petite personne vous voile la face, et vous perdra.

ZEREVOR : Mon amour-propre ?

Il sourit avec dédain.

ZEREVOR : Je ne vous apprécie sûrement pas, mais vous m’avez fourni une raison supplémentaire de vous haïr ce soir humain !

Il claqua des doigts et un septième garde, rentra dans la pièce en portant un cadavre dévêtit qu’il posa au sol entre eux sur ordre de Zerevor.

ZEREVOR : Vous ne me ferrez sûrement pas croire que l’acteur qui devait interpréter le rôle dont vous nous avez fait une médiocre prestation, est mort comme par hasard ce soir… Si être un humain n’est pas un crime en ce lieu, et cela à mon grand regret, celui de commettre un meurtre en est un !

Mar’Hya avait les yeux écarquillés et regardait successivement et rapidement le cadavre, son père et Drako.

MAR’HYA (incrédule) : Drako ? C’est toi qui l’a tué ?

Il semblait avoir retrouvé tout son calme et ne tremblait plus. Il émit encore un ricanement sinistre, qui fit frissonner tout le monde à l’exception de Zerevor, puis regarda ce dernier droit dans les yeux, d’un regard menaçant, malveillant, et déterminé, avant de lui déclarer, la voix d’un coup extrêmement glaciale et emplie de certitude :

DRAKO : Oui c’est moi qui l’ai tué. Et je l’ai tué comme je vous tuerai tous Zerevor, vous et vos sous-fifres. Je ne vous laisserai pas m’empêcher d’être heureux avec ma promise ! Elle ne vous appartient pas !

ZEREVOR : Pas plus qu’à vous…

DRAKO : C’est ce que nous verrons… En attendant je vais vous prouver que je ne suis pas revenu « encore plus laid » pour rien !

Il acheva sa phrase dans un cri. Aussitôt quatre tentacules de flammes surgirent de derrière lui et se dressèrent en l’air comme des cobras prêts à attaquer. Ils frappèrent aussitôt en plein cœur quatre des gardes autour de Zerevor, et virent s’embrocher sur eux, avant de les projeter en l’air, pour les laisser s’écraser contre le plafond et retomber désarticulés au sol.

Mar’Hya, ahurie voulu fuir en arrière, mais d’un imposition de la main, Drako l’enferma dans une bulle magique qui l’empêcha de partir où que ce soit. Tandis que Zerevor s’était mis à couvert, les trois autres gardes restant s’étaient mis à charger sur Drako qui tendit le bras vers eux, et ouvrit sa paume d’un coup pour laisser partir une salve de projectiles des ombres qui vinrent les frapper de plein fouet. Un tomba sans vie au sol, tandis que les autres arrivèrent au corps à corps et abattirent leurs lourdes épées sur lui. Mais les lames se brisèrent au contact d’un bouclier d’énergie qui le protégeait. Ils eurent à peine le temps de réaliser, que déjà ils étaient chacun empalés par deux tentacules de flammes et s’effondrèrent au sol.

Drako émit un ricanement sinistre.


DRAKO : Allons Zerevor, montrez-vous… Je vous laisse une chance de vivre. Acceptez l’inacceptable pour vous… Je ne vous demande, ni pouvoir, ni argent, ni secret. Seulement votre consentement.

ZEREVOR : JAMAIS !

Il avait surgit des airs on ne sait comment, un longue épée à la main et se posa face à Drako, le regardant avec autant de haine.

ZEREVOR : Jamais je ne donnerai ma fille, si incapable soit-elle, à un humain, a fortiori un monstre de votre espèce. Vous êtes devenu une Bête ! Vous maniez la magie des ténèbres ! Si je n’acceptais pas un humain, j’accepterai encore moins un animal !

DRAKO (hors de lui) : Votre haine vous aveugle ! J’aime votre fille ! Elle m’aime ! Le Destin nous réuni, que vous faut-il de plus ?!

ZEREVOR (fielleux) : Votre tête… Comme ça vous cesserez de débiter vos ineptie, et je pourrai la jeter à la place qui est la sienne : parmi les déchets !

DRAKO : Des inepties ? Comment ais-je pu être sot au point de croire qu’un Haut-Elfe, un Bien-né qui plus est pourrait comprendre l’Amour ? Vous ne pensez qu’à la pureté de votre sang et de votre race ! Cela vous obnubile ! Vous êtes totalement incapable de comprendre les sentiments ! L’amour ! La sincérité ! Tout n’est que calcul pour vous ! Sachez pour votre gouverne que nous nous aimons, au point que nous avons juré sur nos âmes de nous protéger l’un l’autre et de nous lier à la Vie à la Mort !

Zerevor plissa encore plus les yeux, et son visage finit par devenir encore plus crispé que celui de Drako.

ZEREVOR : Qu’avez-vous fait à ma fille… ? Chien !
Vous le payerez de votre vie !

Il se mit en position de garde, et fit signe d’approcher avec Drako avec sa main.

ZEREVOR : Viens m’affronter ! Monstre !

Drako ne releva même pas. En une fraction de seconde sa silhouette fléchit, et il s’élança en direction de Zerevor, pour atterrir derrière lui, avant de brandir sa propre épée pour l’abattre en direction de l’Elfe. Celui-ci, s’était retourné immédiatement et avait paré le coup, avant d’envoyer l’humain reculer quelques mètres plus loin. Drako fonça de nouveau et leurs lames s’entrechoquèrent avec force, ils croisèrent le fer avec chacun autant de dextérité que l’autre, sous l’œil affolé de Mar’Hya qui était au comble de la peur.

DRAKO : Vous vous battez bien pour votre âge… Il faut croire que le Mépris conserve.

ZEREVOR : Vous vous battez bien comme quelqu’un de votre âge Drako !

Leurs lames venaient de se heurter, et ils se pressèrent l’un contre l’autre dans une épreuve de force pour savoir lequel arriverai à faire baisser la garde de l’autre. Leurs visages, n’étaient plus qu’à quelques centimètres d’écart.

ZEREVOR : Avec impudence ! Inexpérience ! Et la force aveuglée des gens idéaliste de votre genre !

Leurs lames se séparèrent et ils s’écartèrent chacun à plusieurs mètres de l’autre, commençant à tournoyer dans le sens des aiguilles d’un montre, décrivant un large cercle en marchant au sol, sans se lâcher des yeux.

ZEREVOR : Vous êtes un idéaliste puant de la pire espèce ! Les gens comme vous voient toujours leurs rêves étouffés dans l’œuf. Et c’est ce qui vous arrivera ce soir…

DRAKO : Vous n’êtes qu’un autre avatar passéiste de votre peuple reliquat de l’oubli ! Vous pensez que les gens valent par leur naissance et pas par leur valeur intrinsèque ! Mais quand bien même me tueriez vous, cela n’y changerai rien, d’autres prendront ma place !
Je reviendrai… et je serai des millions !

Ils ne se lâchaient pas des yeux. Zerevor lui lâcha alors, extrêmement sardonique :

ZEREVOR : Vous caressez là un doux rêve humain… Les rêves sont faits pour que les gens de votre espèce aient la force de vivre, et d’obéir. C’est la pureté du sang qui s’obtient par la naissance qui gouverne toute chose. Vous n’y changerez rien, ainsi marche le monde depuis qu’il existe, et il continuera de fonctionner de la sorte.

DRAKO : S’il le faut, nous raserons tout, pour bâtir l’avenir sur de meilleures bases.

ZEREVOR : De meilleures bases ?! Mais lesquelles ? Humaines ?!

DRAKO (ironique) : Medivh est un humain pourtant lui aussi, et il a une stature que vous ne pourrez jamais atteindre quoi que vous fassiez.

ZEREVOR : Ne comparez pas Medivh à la répugnante multitude de votre race condamnée au trépas ! Vous n’êtes que des faibles, seulement vous êtes comme les insectes : vous pullulez, et il faut du temps pour se débarrasser de vous ! Mais le temps fera son effet ! Vos rêves sont amenés à périr.

DRAKO : Détrompez vous ! Vous seul résonnez en terme de race…
Les peuples épris de changement, de raison, ceux qui veulent construire l’avenir sous les meilleurs auspices. Quels qu’ils soient.
Quant aux gens de votre espèce nous les exterminerons… Jusqu’au dernier. Pour que votre vision puante du monde soit abolie à jamais !

ZEREVOR : Et c’est moi qui suit obnubilé par la pureté… Méfiez-vous Drako… la Révolution mange ses enfants… Mais au fait, de quels enfants parlons-nous ? Qui désigne ce « nous » ?

DRAKO : Les gens que vous cataloguez comme adeptes des ténèbres… Fou que vous êtes. Les arts noirs ne nous servirons qu’à accomplir la destruction salvatrice pour Azeroth.

ZEREVOR : La Magie noire vous consume déjà et vous fait délirer misérable humain. Vous parlez d’idéaux, mais vous êtes brûlé de l’intérieur par le désir de pouvoir, par cette soif de puissance qui vous dévore…

Drako cessa de tourner, et s’immobilisa en face de Zerevor qui en fit autant.

DRAKO : Sans le pouvoir, les idéaux ne peuvent être réalisés ; avec le pouvoir, ils survivent rarement… L’Histoire m’absoudra si je m’égare. En attendant, elle est là pour vous juger, et elle le fera par ma main.

Il avait rengainé son épée à une vitesse extrêmement rapide, et avait fait partir un trait de l’ombre en direction de Zerevor. Celui-ci, tendit ses bras et ses paumes devant lui et bloqua le projectile magique.

ZEREVOR : Vous me sous-estimez dangereusement Drako.

DRAKO : Vous n’êtes qu’un débris d’un autre âge, votre temps est fini !

Ils se toisèrent avec une haine à couper au couteau entre les regards qu’ils se lançaient.

ZEREVOR : En ce cas si le temps des Elfes est fini…

Il ouvrit à nouveau sa paume, et la bulle Magique de Mar’Hya vint glisser jusqu’à lui avant de se dissiper. Puis il leva son épée au-dessus de la tête de sa fille, qui était tétanisée de peur.

ZEREVOR : Si notre temps est fini il est temps de dire adieu à Mar’Hya mon cher Drako…

Sa voix était d’une détermination et d’un calme glacial.

DRAKO : Vous seriez incapable de faire ça à votre propre fille…

ZEREVOR (défiant) : Le pensez-vous réellement.

La tension était insoutenable. Zerevor faisait planer au-dessus de la tête de sa propre fille sa lame telle une épée de Damoclès prêtre à tomber à tout moment et à emporter celle qui était si chère à Drako. Il abaissa légèrement la pointe de l’épée vers le bas.

DRAKO : NOOOOOOOOOOOOOOON !!!

Il avait hurlé avec toute sa peur et toute sa rage. En un instant les tentacules de feu jaillirent de derrière lui et s’abattirent en direction de Zerevor, qui, avec agilité effectua une sorte de moulinet avec l’épée et vint trancher toutes les têtes enflammées qui fonçaient vers lui. Drako hurla de douleur sous l’effet de cette amputation.

Zerevor fit alors tournoyer en des moulinets de plus en plus ample son arme entre ses doigts, puis pivotant sur lui en un demi cercle, il pris son élan, et la projeta en direction de l’Humain, dans le ventre duquel elle vint se figer.

Il tomba à genoux, transpercé, de part en part de ce morceau de métal magique, tremblant comme une feuille. Un filet de sang commença à couler de sa bouche. Ses yeux rouges exprimaient un sentiment de totale incrédulité, le regard d’un homme qui venait de perdre toutes ses certitudes.

Mar’Hya au comble de l’effroi, se rua sur lui, corps et âme, pleurant toutes les larmes de son corps.


MAR’HYA (en pleurs) : DRAKO ! DRAKO !

Elle hurla comme une démente, avant que son père ne l’attrape par le col de sa robe, et la relève pour qu’elle puisse lui faire face. Il la regarda avec une extrême sévérité, avant de la gifler violemment.

ZEREVOR (extrêmement sec) : Nous rediscuterons de ceci tout à l’heure. En attendant… va chercher les gardes, pendant que je finis de m’occuper de notre ami.

L’image se brouilla de nouveau, et Lizandra ressentit à nouveau cette sensation de voyage à travers le bâtiment à une vitesse extrêmement rapide, avant de se faire arrêter par un coup de frein brutal.

Elle voyait à présent, le sommet d’une haute tour de pierre noire. Elle était plantée au milieu d’une vallée morbide, et perdue au milieu d’escarpement rocheux, et de ravins au bas des quelques coulait des rivières. Tout cela était haut… si haut. Et au sommet de cette tour se trouvait Zerevor, entouré de gardes, qui regardaient de loin une silhouette recroquevillée au sol.

Deux gardes surgirent alors de l’escalier qui menait au toit en portant une sorte d’immense trépied.


ELFE : Voilà le plus grand brasero que nous aillons trouvé Seigneur Zerevor.

Zerevor le regarda avec satisfaction, et esquissa un sourire malsain. Sa joie était d’ailleurs augmentée par le son des gémissements de douleur qui émanaient du corps de Drako.

ZEREVOR (sadique) : Cela fera parfaitement l’affaire… Parfaitement…

Il apposa ses mains au dessus du brasero, et les braises éteintes qui s’y trouvaient s’allumèrent instantanément et brillèrent avec une telle intensité que cela en était presque aveuglant.

Il fit relever Drako par les deux gardes qui le tenaient par les deux bras pour l’empêcher de s’effondrer. Zerevor, se mit à côté de lui, et regarda l’horizon au loin, dans la même direction que prenait le regard de l’humain.


ZEREVOR : La vue que l’on a au sommet de la Tour de Medivh est splendide, n’est-ce pas ? Regardez ce ciel étoilé, la Lune brillant de sa pâleur onirique, tandis que le doux souffle frais du vent, finit d’envoûter votre âme…

Il prit une profonde inspiration tandis que Drako essayait de ne pas s’étouffer avec son propre sang. Et il repris d’une voix clame et extrêmement détachée, comme s’ils étaient là en train de deviser entre amis.

ZEREVOR : Toutes ces choses que fort heureusement vous ne pourrez plus contempler.
Plus pour longtemps rassurez-vous, je vais bientôt briser le charme qui vous tient encore en vie, mais avant il y a une chose que je tiens à faire.

Il tourna la tête en direction de Drako qui en fit de même. L’Elfe lui adressa un grand sourire, qui aurait pu paraître presque amical, si on ne devinait l’arrière-pensée sadique qui se logeait derrière.

Sans prévenir il empoigna alors l’arrière de la boite crânienne de Drako et plongea son visage dans les braises ardentes, en prenant bien soins d’appuyer avec toute la force nécessaire.

Drako se mit à hurler. Hurler à la mort. Jamais sans doute un cri de douleur n’avait résonné aussi fort, avec autant d’intensité. Au fur et à mesure que les charbons ardents carbonisaient son visage, s’enfonçaient dans ses yeux, dans sa bouche, déchirant ses lèvres et ses paupières, creusant des trous dans ses joues, il hurlait de plus en plus fort. Zerevor lui tint la tête enfoncée dans les braises pendant une trentaine de seconde. Les gardes, eurent un haut le cœur, ils détournèrent la tête, avant de finir par lâcher Drako lui-même tant ils se sentaient mal. Zerevor ne s’en souciât guère, il attrapa l’humain, et l’immobilisa en lui faisant une clé de bras, en continuant à lui enfoncer son visage dans le brasero ardent, de plus en plus fort, jusqu’à provoquer des bruits de craquements qui pouvaient aussi bien être ceux de son nez qui se cassait encore plus, ou des charbons craquant sous la pression.

Puis il le saisit par ce qu’il lui restait de cheveux, pour le relever, et maintint sa tête en arrière, en prenant bien soin de tirer assez fort sur sa chevelure pour lui faire éprouver autant de douleur qu’avec les brûlures et les cloques qui commençaient à se former.

Il y avait une expression de jouissance malsaine sur le visage de l’Elfe, une vengeance mesquine, un plaisir sadique se lisaient sur ses traits. Sur ceux de Drako en revanche, il n’y avait plus rien à lire, il n’avait quasiment plus de visage, seulement une peau calcinée sur laquelle on devinant quelques orifices qui étaient ceux de la bouche et de yeux.

Zerevor insista sur la clé de bras, de manière à lui faire encore plus mal, et lui déclara extrêmement autoritaire et sec :


ZEREVOR (mauvais) : Vous avez eu l’arrogance de convoiter ma fille, puis de revenir la chercher alors que je vous l’avais interdit. Vous avez commis des meurtres dans l’enceinte de ce haut lieu de la Magie la plus puissante qui soit. Et surtout, vous avez porté atteinte à ma personne et à mon honneur en m’attaquant et m’insultant !

Drako ne semblait pas entendre ce que Zerevor disait, il continuait à hurler, à gémir, et à remuer de douleur.

ZEREVOR : Vous vouliez me faire souffrir n’est-ce pas ?! Et bien maintenant c’est vous qui souffrez ! Et je crois même qu’une petite dose supplémentaire s’impose !

Il lui plongea à nouveau le crâne vers le brasero. Et cette fois ci ce n’était pas que le visage, mais la tête toute entière qu’il s’amusa à brûler en tournant la tête de Drako dans tous les sens de manière à brûler méticuleusement la moindre partie de son visage. Le supplice dura aussi longtemps, sinon plus que le précédent ; ce à quoi s’ajouta le rire sadique de Zerevor qui s’esclaffait à gorge déployée.

Il lui ressorti la tête du brasero et le laissa s’effondrer à terre. Drako se contorsionna de douleur dans tous les sens, se plaquant les mains sur son visage. Zerevor, aveuglé par sa folie, lui donnait pendant ce temps de violents coups de pieds dans l’abdomen, le tabassant sans vergogne sous le regard médusé de ses gardes. La scène dura plusieurs secondes. Des secondes insoutenables qui étaient en fait une éternité. Puis Zerevor saisit Drako par le cou et le souleva du sol pour l’avoir face à lui, le moins du monde gêné par la chose totalement défigurée qu’il avait face à lui.


ZEREVOR (méprisant) : Du fond de mon âme, je vous hais, humain ! De la plus implacable et impitoyable des haines… Et parmi tous ceux de votre race, c’est sans nul doute vous je que haïs le plus Drako. Croyez moi, que si j’avais pu faire quoi que ce soit pour que vous souffriez plus je l’aurai fait sans hésiter. Pas au point de sacrifier ma fille comme vous avez eu la stupidité de le croire, mais, je vous assure que je l’aurai fait.

Drako continuait à se torde de douleur et à gémir. Zerevor, le tenant toujours par le cou, s’avança en direction des créneaux, et tendit son bras par-dessus, serrant fermement son ennemi qui était suspendu au dessus du vide à présent.

ZEREVOR (soulagé) : Nos routes se séparent ici humain ! Allez au Diable maintenant !

Il ouvrit sa main, et le Drako chuta, s’écrasa sur le long des murs de la tour, avant de rebondit sur le sol rocailleux en contrebas, puis de rouler dans le ravin baigné de brume dans lequel coulait la rivière, continuant sa chute interminable dans les ténèbres. Et ainsi il disparu.

Une douleur subite saisi alors Lizandra, tout se brouilla et devint extrêmement flou avant qu’elle ne s’éveille soudain. Elle était assise contre un mur et face à elle Slayeur la regardait l’air mauvais. Il la serrait fermement à la gorge de sa main gantée de plaque, dont la paume était hérissée de piques au vu de la douleur qu’elle ressentait.


SLAYEUR (froidement) : Un faux mouvement, une tentative de te libérer, et tu es égorgée sur place, compris ?

Elle hocha faiblement la tête en signe d’acquiescement.

SLAYEUR : Ce sera la dernière fois que je te le demande. Et si tu tiens à la vie, je te suggère de me répondre exactement.

Je ne sais pas ce que tu me caches, mais tu as intérêt à me dire à quoi riment tous tes jolis petits rêves troublés si tu ne veux pas que je te fasse passer l’envie de garder tes petits secrets! Je ne tiens pas prendre le risque que cela compromette mes objectifs… Compris ?

Elle acquiesça de nouveau de la tête. Il la regarda avec et se fendit d’un large sourire vicieux.

SLAYEUR : À la bonne heure ! Maintenant tu as intérêt à TOUT me raconter, et crois moi je m’en voudrai d’avoir à t’aider un peu brutalement pour que tu te rappelles certains détails… On se comprend ?

LIZANDRA (suffocant) : Oui…

Il la relâcha et vint s’asseoir, un ou deux mètres face à elle, sur un rocher, avant de la regarder avec le plus d’attention qui soit.

SLAYEUR : Je t’écoute…

Lizandra lui narra alors tous les rêves qu’elle avait pu faire à ce sujet, les trois seuls rêves qu’elle avait fait : celui où Mar’Hya libéra Drako le soir où Anthem disparu, la vision fugace de celui qu’elle pensait être Drako lorsqu’ils étaient sous l’Oshu’gun, et enfin le dénouement tragique de ce soir. Le Nain l’écoutait attentivement et paraissait extrêmement intrigué, ce dont la cadence élevée avec laquelle son œil tournoyait pouvait témoigner. Une fois qu’elle eut fini, elle soupira longuement comme si elle était soulagée de confier un secret que l’on gardait pour soit depuis longtemps.

LIZANDRA : Voilà, tu sais tout à présent le Nain…

Il la pénétra intensément du regard comme s’il cherchait à lire en elle.

SLAYEUR (sourcilleux) : Je crois qu’effectivement tu n’en sais pas plus… cela nous évitera un désagréable moment de forçage mental…

Alors dis-moi, qui étaient ces gens, et pourquoi rêves-tu d’eux ? Tu es une Elfe de la Nuit, j’aimerai bien savoir comment tu peux avoir les visions d’un passé qui ne t’appartiens pas.

LIZANDRA : Je ne sais pas qui sont ces gens…
Et pourquoi dis-tu que c’est du passé ? C’est peut-être le présent que je vois.

Le Paladin s’esclaffa.

SLAYEUR : Par pitié… Tes rêves te montrent Karazhan à l’époque de Medivh, il a été tué il y a plus de trente ans, et tout ce que tu vois ça pouvait être bien avant. Je voudrais bien savoir comment tu peux voir le passé de ces gens ! Qu’est-ce qui te relie à eux ? Tu dois bien les connaître ! Il doit bien y avoir eu un évènement déclencheur !

LIZANDRA : Mais non ! Je te dis que je ne les connais pas ! Je n’en n’avais jamais rêvé avant.

SLAYEUR : Mais avant quoi ?

LIZANDRA (excédée) : Mais je sais pas ! Avant que vous ne veniez me chercher à Shattrath par exemple ! Avant que vous ne me traîniez à côté de l’Oshu’gun ! Avant que vous m’embarquiez dans tout ça !

SLAYEUR : Tu as bien voulu nous suivre, alors ne commence pas à geindre !
De toute façon je t’aurai traînée de gré ou de force, alors estime toi heureuse d’être consentante et de prendre un peu de plaisir…

LIZANDRA (agacée) : Et pervers avec ça !

SLAYEUR : La barbe !
De toute façon, ça fait des décennies qu’il n’y a plus que des fantômes à Karazhan, ce dont tu auras d’ailleurs tout le loisir de te rendre compte sous peu…

LIZANDRA : Je dois comprendre qu’il est également prévu que tu m’amènes là-bas aussi ?

SLAYEUR : Oui… Et vu que visiblement tu aimes tellement ce lieu que tu en rêves, qui sait, cela te fera peut-être comprendre pourquoi tu vois tout ça. En tout cas je ne crois pas que ce soit à prendre à la légère…

LIZANDRA : J’ai cru remarquer ! Merci !

SLAYEUR : En attendant qu’on aille jusque là-bas tu vas rester ici bien à l’abri dans cette grotte, je ne tiens pas à ce qu’il t’arrive quoi que ce soit. Je reviendrai te chercher lorsque nous serons prêt à aller dans la Tour de Medivh. Mais tu as tout ce qu’il faut pour tenir d’ici là.

LIZANDRA (mettant le holà) : Tu crois que je vais rester enfermée ici ?!

SLAYEUR : Ha mais je ne crois pas ! Je suis sûr !
D’ailleurs ce n’est pas comme si tu n’avais pas le choix du tout. Et au pire si tu te sens un peu trop libre de tes mouvements je peux t’enchaîner à une des parois de la caverne…

LIZANDRA (ulcérée) : Va au Diable le Nain !

SLAYEUR (ricanant) : J’en viens figure toi…

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Dernière édition par Samantha le 23 Juin 2008, 09:48; édité 2 fois
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anthem



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MessagePosté le: 08 Déc 2007, 19:07    Sujet du message: Répondre en citant

pourquoi ya personne Surpris)
ou vous etes !?
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anthem



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MessagePosté le: 02 Mar 2008, 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

Ayé Samovar / Samantha passe en news sur le fofo officiel

Cliquer ici pour voir l'image
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Maïane



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MessagePosté le: 05 Mar 2008, 22:11    Sujet du message: Répondre en citant

Hé bravo c'est mérité en tout cas Souriant
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Zianya
Modérateur


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MessagePosté le: 06 Mar 2008, 16:17    Sujet du message: Répondre en citant

La classe à l'américaine ! Thumbs Up
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Ziana
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Max85



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MessagePosté le: 06 Mar 2008, 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

Comment elle se la raconte !!! héhéhéhéhé
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anthem



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MessagePosté le: 12 Mar 2008, 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

on voit déjà plus l'image .. les hébergeures c'est plus ce que c'était...
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Samantha



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MessagePosté le: 16 Mar 2008, 00:40    Sujet du message: Répondre en citant

Mici à vous et mici à Madouss pour la pub Clin d'oeil

Et voilà l'image pour les retardataires :



Je poste la nouvelle scène au passage.
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Samantha



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MessagePosté le: 16 Mar 2008, 00:42    Sujet du message: Scène 26 : Titecouette healing Institute Répondre en citant

Scène 26 :
Titecouette healing Institute



Dans les étendues sableuses du désert de Tanaris, la lune pleine projetait au sol les éclats blafards de sa blancheur séculaire. Aux creux d’une des montagne surplombant les grottes du temps, dans un creux obscur, deux silhouettes massives vinrent l’une à la rencontre de l’autre. Elles regardèrent aux alentours d’elles, et, ne détectant aucune menace parlèrent librement. Leurs voix étaient sifflantes et hachées, comme si c’eut été un serpent ou quelconque reptile qui parlait, mais elles émettaient en même temps une sorte d’écho caverneux extrêmement grave.

VOIX 1 : SSes imbéssiles du Vol de Bronze n’ont pas détecté notre préssence. Père avait raison, ils ne sse doutent absssolument de rien.

VOIX 2 : Pourtant nous avons tourné autour d’eux pendant des ssheures, ssont-ils ssi aveugles ?

VOIX 1 : Ils ne ssont pas aveugles mais incapables de soupssoner sse qui sse passe après tous ces ssiècles.

VOIX 2 : Notre retour ssera pour bientôt Chronosseigneur Déjà ! Père ne ss’est pas trompé !

DÉJÀ : Père ne sse trompe jamais Aeonusss ! SS’est pour ça qu’il nous a confié ssette missssion à nous seuls ! Car nous ssommes les plus compétents !

AEONUS : Empêcher des mortels d’aksséder au passé pour en permettre l’akssès à d’autres…

DÉJÀ : Nous sserons moins faciles à duper que le Vol de Bronze sssi arrogant…. Ils nous amèneront nos proies, jusqu’à ce que ceux que nous attendons arrivent.

AEONUS : Et une fois qu’ils ssentrerons en contact avec le Magusss…

DÉJÀ : Ils auront sscélé le sort de leur monde !

Ils s’esclaffèrent tous les deux sans se soucier le moins du monde de ce qui pouvait se passer autour d’eux. Aeonus s’avança alors vers un petit surplomb rocheux. La lune éclaira alors comme en plein jour son corps de Drake à la peau grise parcourue de nervures bleues électriques presque aussi brillantes que ses deux yeux qui paraissaient être deux diamants en fusion.

AEONUS : L’exssil… SSette infammie ssera bientôt finie ! Nous ssalons reprendre la plasse qui est la notre !

DÉJÀ : La vengeansse… La dousssse vengeanssse après qu’ils aient oublié même jussssqu’à notre exisssstence !

AEONUS : Plus la patiensse est grande... et plus belle est la vengeansse !

Et ils disparurent dans les ténèbres tandis que l’écho de leur ricanement sinistre résonnait jusqu’au-dessus des grottes du temps.

Au même moment, beaucoup plus loin de là, flottant aux milieux des airs au-dessus de Shattrath, l’ « Octobre Rouge », navire du Capitaine Titecouette avait repris au cours de la journée et la nuit qui précédèrent, sa fière allure. Alors que l’équipage s’attelait à finir les dernières réparations, Savonarole, lui, était penché au-dessus du bastingage et contemplait la ville qui s’étirait en bas, bruissant de mille murmures, s’agitant d’autant de mouvements. Il poussa un long soupir et hocha la tête.


TITECOUETTE : Tu as l’air bien pensif…

La Naine avait surgit de derrière lui, et s’accouda à ses côtés sur le bastingage. Une légère brise fit voler quelques uns des ses cheveux qui étaient mal attachés, et elle soupira à sa suite. Elle tourna alors la tête vers lui, et il remarqua pour la première fois peut-être qu’elle portait un bandeau de pirate sur son œil droit.

TITECOUETTE : Alors qu’est-ce qui te préoccupe ?

Il voulu lui répondre, mais c’était plus fort que lui, il ne pouvait s’empêche de regarder avec insistance son cache-œil.

TITECOUETTE : Ne me dit pas que c’est ce que j’ai sur l’œil qui t’amène à de réfugier seul ici, sur le pont le plus vide du navire, à regarder en bas en aillant l’air pensif.

SAVONAROLE (hésitant) : Non… Non… Euj… Je peux me permettre une question indiscrète ?

TITECOUETTE : Tu veux savoir pourquoi j’ai un œil en moins ? C’est bien ça ?

Il acquiesça timidement de la tête, assez gêné.

TITECOUETTE : Un souvenir de la dernière rencontre que j’ai eue avec Slayeur. Et qui ne s’est pas très bien passée…
Pour mon œil surtout… Mais d’après ce que j’ai su plus tard, il a boité un petit moment après ça.

Elle eu un rire d’enfant, celui qu’il peut avoir quand il se rappelle une bêtise qui lui a laissé un bon souvenir. Mais elle retrouva vite son sérieux et lui demanda avec insistance.

TITECOUETTE : Et toi mon garçon ? Qu’est-ce qui te rend pensif ? Je ne veux pas te former en sachant que tu as l’esprit ailleurs.

SAVONAROLE (peiné) : C’est quand nous sommes descendu en ville tout à l’heure… Tous ces gens… Je veux dire… ces pauvres personnes qui étaient mutilées, ces gamins qui errent seuls dans ces rues sinistres. Ça m’en a fichu un coup… Et puis il y avait ce môme… Il n’avait plus de jambes, et il était affalé contre un mûr à se saouler, le regard complètement vide ; l’air si désespéré…

Il réprima un sanglot, et la paladine le regarda avec un sourire gêné.

TITECOUETTE (grave) : Une belle connerie la guerre… Pourtant elle recommence de plus belle… Tous ces gens que tu as vu en bas, dans Shattrath, ce sont des réfugiés, ou des victimes des guerres qui ont amené à la destruction de cette planète, et qui aujourd’hui continuent encore. La Légion Ardente… Elle a consumé ce monde, et continue de le faire. Toutes ces guerres, ces gens exterminés… Hier c’était Gul’Dan, aujourd’hui Illidan. Et qui sait demain, si nous ne prenons pas garde, ce sera un autre fou qui règnera ici.

SAVONAROLE : Mais nous ne sommes pas là pour chasser la Légion ? Pour délivrer ce monde ?

TITECOUETTE : Tu es bien naïf mon garçon… Pourquoi et avec qui chassons nous du Démon ? Pour nous protéger certes. Mais c’est surtout un vaste prétexte pour que toutes ces bidasses qui commençaient à brailler un peu trop aient quelque chose à écharper et ne pensent plus à leurs problèmes matériels… Il n’y a qu’à voir la splendide armée formée par les mercenaires alcooliques et brutaux de l’Alliance, et les fous furieux sanguinaires de la Horde. L’appât du gain… Voilà tout ce qui les attire ces crétins ; et ceux qui les dirigent sont bien content de cette guerre, ça leur permet de garder leur pouvoir sans régler les problèmes de leurs peuples. Comme ton amie Otiwana.

SAVONAROLE : Euh… Je la connais peu vous savez.

TITECOUETTE : De toute façon ça ne change pas grand-chose, l’homme n’apprend rien de ses erreurs. J’ai pensé le contraire pourtant, quand je suis resté ici avec mon équipage, je pensais que nous pourrions changer les choses et aider ce monde mourrant. Rien n’y a fait. Les démons d’Illidan ont pris la place de ceux de la Légion, et maintenant ce sont des gens tout aussi inconscients qui vont lui prendre la sienne.

SAVONAROLE (perplexe) : Je ne sais pas quoi penser de tout ça je vous avoue…

TITECOUETTE : Oh tu es encore jeune tu sais… Pour un Nain je veux dire…

Elle le dévisagea un instant.

TITECOUETTE : Même si ta barbe blanchi un peu trop à mon goût… Même Maître Poerit a encore ses cheveux et sa barbe tous noirs. Est-ce que tu es albinos ou quelque chose du genre ?

SAVONAROLE (vexé) : Hey ! Mais d’où ?!

TITECOUETTE : Je plaisante imbécile. Calme toi…

Elle lui donna un tape vigoureuse sur l’épaule, qu’il ne manqua pas de soulager en frottant dessus, dès qu’elle eu le dos tourné pour regarder en arrière.

TITECOUETTE : Nous allons commencer ta formation cet après-midi Savonarole. Nous iront nous poser dans un village ogre abandonné au-dessus de Shattrath, il y aura de quoi s’entraîner. Nous ne seront que tous les deux, et je te préviens, je ne te ferai pas de cadeaux.

Il avala sa salive bruyamment.

TITECOUETTE : Alors tiens toi prêt !

Et prêt il ne le fut pas assez quand, quelques heures plus tard, il se trouvèrent tous les deux, face à face, au milieu du village désert.

TITECOUETTE : Alors, tu es prêt ?

SAVONAROLE (anxieux) : Non… J’ai perdu mon rouleau de bandages sur le bateau je pense… Je ne sais pas comment je vais faire pour healer.

TITECOUETTE : Deux choses gamin : Tout d’abord, oublie tout de suite de healer avec ces saloperies, on ne s’en sert qu’en dernier recours. De deux… je pense que c’est ça que tu cherches ?

Elle remua sa main qui tenait un rouleau de bandages marrons.

SAVONAROLE : Hey ! Mais vous m’avez fait les poches !

TITECOUETTE : Question de point de vue ça… Je dirai que je t’aide voilà tout.

SAVONAROLE : Eh bien vous aviez beau jeu de critiquer ces mercenaires qui viennent ici juste pour s’enrichir, vous n’êtes qu’une ninja vous !

TITECOUETTE : Mais moi c’est une maladie ça n’a rien à voir !
Et je suis une ninja mais en plaque, s’il te plait !

Il la regarda de haut en bas, l’air amusé.

SAVONAROLE : Euh vous êtes habillés en tissu là, c’est une tennue de pirate que vous avez je vous signale.

Elle ricana.

TITECOUETTE : Pour le moment.
Première leçon gamin : Il y a deux manière de roxxer dans ce monde. Avoir du skill et avoir du stuff. Le Skill c’est pas ce qu’il y a de plus facile à chopper alors, on va se concentrer sur le stuff pour le moment, histoire que tu ne sois pas à court de mana au bout de deux heals. Démonstration !

Elle sorti de son dos un glaive et le brandit en l’air le plus haut possible.

TITECOUETTE (solennelle) : PAR LE POUVOIR DU LOOT ANCESTRAL !

Le Glaive s’illumina et des arcs de lumière commencèrent à en rayonner dans tous les sens, puis il devint extrêmement brillant, tout comme Titecouette qui fut couverte de lumière un instant. Lorsque la lumière se dissipa, la paladine était toute de plaque vêtue, portant sur elle l’Armure du jugement. Elle abaissa son glaive toujours lumineux, et tint sa lame de l’autre main, alors qu’elle continuait à jeter des éclairs de lumière dans tous les sens, comme son arme.

TITECOUETTE (la voix forte) : JE DÉTIENS LE NEED SURPUISSANT !

Elle pointa son glaive en direction de Savonarole, et une décharge lumineuse en parti et vint le frapper de plein fouet. Il fut également recouvert de lumière, et lorsque celle-ci disparu, il ne portait plus sur lui sa robe de coton blanc, mais l’Investiture du Gladiateur impitoyable au complet.

Le Nain totalement stupéfait n’arrêtait pas de se regarder, n’en croyant pas ses yeux.


SAVONAROLE (ahuri) : Mais… Mais… Comment vous faites ça ?

TITECOUETTE : Être un rogue en plaque qui peut heal les autres ça procure certains avantages… Et puis cherches pas à savoir comment. Tu gardes ça pour toi et tu tiens ta langue, sinon je te coupe la barbe et je te la fais manger.

Il recula d’un pas par prudence.

TITECOUETTE : Alors !
Je suppose que tu ne sais que healer au bandage, les sorts, la mana et tout le tintouin ça te dit rien je pense ?

SAVONAROLE : Si ! Je sais que la mana ça sert à jeter des sorts.

TITECOUETTE (moqueuse) : Ouah ! Je suis impressionnée ! C’est moi qui vais prendre des cours Monsieur le PGM.

SAVONAROLE : Moquez-vous ! C’est comme ça que je vais apprendre tiens…

TITECOUETTE : À défaut d’avoir le sens de l’humour tu as celui la susceptibilité…
Bref ! Alors prends ça.

Elle lui posa sans ménagement un lourd grimoire dans les mains.

SAVONAROLE : Je peux savoir ce que c’est ?

TITECOUETTE : Ça, mon jeune ami, c’est ce qui est communément appelé un livre de sort et dans lequel tu vas pouvoir lancer tout ce que ta classe sait faire : des heals, des dommages, mais aussi tes compétences comme la monte ou la cuisine, parce que y’a pas de raison que ce soit Bibi qui se casse le cul à faire la tambouille tous les soirs, et j’y ai également mis ton arbre de talent ?

SAVONAROLE : Un arbre de talent ? Mais je veux pas jardiner moi.

TITECOUETTE : …
Bon, on verra le template un peu plus tard, ça va être un peu compliqué à ton niveau je pense. De tout façon je t’en ai déjà trouvé bien un tout fait, y’a pas à se prendre la tête 107 ans.

Le prêtre tournait les pages de grimoire l’air franchement intrigué.

SAVONAROLE : Mais qu’est-ce que c’est que tout ces machins ?
«Soins majeurs» je veux bien. Mais le reste… ? « Rénovation » ? « Mot de l’ombre » ? «Mot de pouvoir robustesse » ? « Grâce d’Elune » ?

TITECOUETTE : Oui… pour la grâce d’Elune, normalement tu l’as pas comme tu es un Nain, mais c’est un livre de sort que j’ai piqu… acheté à un Elfe qui n’en avait plus besoin. Tu t’en fous de toute façon ça sert à rien.
Par contre le reste, est beaucoup plus important, notamment Gardien de la peur, qui est ta police d’assurance pour être groupé et ne pas être kické.

SAVONAROLE : Hein ?

TITECOUETTE : Oui… bon… oublie tout ça. Pour l’instant on va se concentrer sur le heal de base. Ouvre ton Livre de sort au chapitre « Sacré », page 6 et dis moi ce que tu peux y lire.

SAVONAROLE : Y’a marqué : « /lancer Soins supérieurs(Rang 7) »

TITECOUETTE : Parfait, maintenant tu va réessayer avec une cible. Regarde moi en étant concentré sur mon image et tu relis.

Il fixa intensément Titecouette, puis lu le grimoire à voix haute.

SAVONAROLE : /lancer Soins supérieurs(Rang 7)

Un éclair de lumière vint frapper la paladine et une aura dorée luisit autour d’elle un court instant.

TITECOUETTE (applaudissant) : Félicitations ! Ton premier heal !

SAVONAROLE (incrédule) : Quoi c’était un heal ça ?

TITECOUETTE : Que oui mon grand !

Le nain tourna de l’œil et s’évanouit au sol.

TITECOUETTE (hochant la tête) : Pauvre garçon… L’émotion sans doute.
Bon allons lui faire les poches en attendant qu’il revienne à lui…

Quelques heures plus tard, l’obscurité commençait à tomber. Toraco, Monsaigneur et Poerit, vinrent prendre des nouvelles de l’avancement de la formation de Savonarole auprès de Titecouette, et ils trouvèrent ce dernier, faisant la grue sur un pied, avec une pile de livre posée dans chaque main en train de crier en direction de Titecouette.

SAVONAROLE : /lancer Soins supérieurs(Rang 7) !!!
/lancer Rénovation(Rang 8 ) !!!!
/select Savonarole
/cast Mot de pouvoir : Robustesse(Rang 5) !!!!

TITECOUETTE (souriante) : Parfait ! Ca commence à rentrer on dirait.

POERIT : Des progrès tu as déjà fait on dirait jeune Savonarole.

TITECOUETTE : Oh mais nous avons de la visite on dirait.

Le Nain se retourna pour voir qui venait d’arriver, mais il fit un mouvement trop brusque et se retrouva enterré sous sa pile de livre après être tombé à terre.

TORACO : Faudrait voir à lui faire mettre quelques enchants Agi sur son stuff, il a un problème d’équilibre on dirait…

Poerit aida le jeune prêtre à se relever et s’enquit de ses nouvelles.

POERIT : Alors, ton après-midi fructueuse a-t-elle été ?

SAVONAROLE : Très fructueuse Maître Poerit. Je crois que je n’ai pas perdu mon temps.

MONSAIGNEUR : Qui ne s’ignorait pas en ce temps là.

TITECOUETTE : Hein ?

MONSAIGNEUR : Montand. Signoret. Signoret Montand. Ça ne vous dit rien ?

Ils le regardèrent interloqué comme s’il était subitement devenu fou et qu’il débitait des absurdités.

MONSAIGNEUR (déçu) : Oh laissez tomber…

TITECOUETTE : Il a encore pas mal de progrès à faire mais il est sur la bonne voie. Quelques jours de mise à niveau, avec des instances après, et il sera fin prêt.

POERIT : Voilà une nouvelle que heureux je suis d’entendre, malgré mes réserves du début. À présent, je pense qu’assez tard il est à présent et que rentrer nous devrions. La nuit à tomber commence.

TITECOUETTE (tapant dans les mains) : Parfait, regagnons le navire alors.

MONSAIGNEUR : Pourrais-je vous entretenir d’une idée en chemin Capitaine ? Je pensais que nous pourrions profiter des récents travaux pour incorporer au vaisseau un système d’armement récent de mon invention qui seraient bien utile.

TITECOUETTE (ravie) : Mais entretenez m’en mon cher, entretenez m’en, je vous en prie.

Ils partirent en premier, suivis par Savonarole et enfin Toraco. Mais le paladin se retourna, ne voyant pas Poerit à ses côtés. Le Nain était resté en arrière, totalement immobile.

TORACO (intrigué) : Maître Poerit ?

Le prêtre demeurait silencieux.

TORACO (inquiet) : Quelque chose ne va pas.

POERIT : Douleur…

TORACO (intrigué) : Plait-il ?

POERIT : De la douleur je ressens. Comme de la tristesse, ou une peine très forte.

TORACO : Mais de qui cela peut-il venir ?

POERIT : Cela je ne puis voir… Diffus cela deviens. Mais très intense cela a été. Comme un déchirement.

TORACO : Nous ne connaissons vraiment rien de ce monde, il a beaucoup changé depuis la dernière guerre. Ce n’est peut-être rien de bien particulier.

POERIT : Dire je ne le pourrais…
De toute façon, trop tard il est maintenant, disparu cela est.

TORACO : Alors, suivons les autres. La nuit commence à tomber, et je n’aime pas cet endroit. Les ogres ne l’on sûrement pas abandonné pour rien…

Ils s’en allèrent laissant la place vide. Mais, dans les montagnes séparant Shattrath, de Nagrand et du Marais de Zangar, au creux d’une des nombreuses cavernes qui déchiraient ces remparts de pierre, dans une de ces obscures cavités rocheuses, dont l’entrée avait été bouchée par quelqu’un, une elfe de la nuit allongée sur le sol, rêvait d’un sommeil bien agité, qui la faisant trembler et remuer de manière brusque.

Dans le sommeil troublé de Lizandra, un battement faible comme celui d’un cœur émergea des ténèbres. Le son en devint de plus en plus prononcé à mesure que le temps avançait, avant de finir par devenir parfaitement distinct et reconnaissable. Puis un cri déchira le silence, un cri aigu, strident, semblable à celui d’une bête blessée. Et de nouveau tout s’illumina.

Lizandra voyait à présent une immense salle de bal, brillant de mille feux, dans laquelle des centaines de personnes, toutes mieux apprêtées les unes que les autres, pavanaient : Hauts-Elfes et Humains se mêlaient dans un décor de toute beauté, où la magnificence des toilettes rivalisait avec celle de la salle. Les invités étaient répartis tout autour de la pièce, laissant la grande piste de danse dégagée, et au bout, à la place d’honneur, sous une colonnade de marbre rouge, un homme à la barbiche noire siégeait, à côté duquel se tenait debout ce qui semblait être un conseiller.

Le regard de Lizandra se posa alors sur Mar’Hya, son visage, semblait plus jeune, et il affichait une visible contrariété. Autour d’elle papillonnait un Elfe bellâtre qui ne cessait de lui faire la cour.


MAR’HYA (excédée) : Tu as déjà pensé à chercher la signification du mot « lourd » dans un dictionnaire S’Elar ?!?!

S’ELAR : Mar’Hya, chère chérie… Le plus bel Elfe de Karazhan, et celui qui est issu de la meilleure famille qui soit, t’invite à danser au Bal du Magus, et tu refuses ? Tssss ce n’est pas sérieux voyons.

Il la prenait visiblement de haut, et son sourire arrogant était aussi tiré que ses dents étaient blanches.

MAR’HYA (agacée) : La naissance ne donne pas tout, à part peut-être l’arrogance…

S’ELAR (enjôleur) : Ton Père verrait du plus bon œil une alliance matrimoniale entre nos deux familles. Son consentement serait acquis d’avance. Le conseiller le plus proche de Medivh serait couvert d’encore plus de prestige par cette union.

MAR’HYA : Tu me joues quoi là exactement ? Un plan drague à 1 Po ou un plan mariage encore plus foireux ?

L’Elfe recula de surprise face à la remarque de celle qu’il visait.

S’ELAR (contrarié) : Je joue à celui qui t’invite à danser au bal le plus prestigieux auquel il est donné d’assister et de participer pour un futur membre du Kirin Tor !

MAR’HYA (pestant) : Tu m’en voies ravie, mais ça ne m’intéresse pas.

D’énervement, elle balayait la salle de son regard dans tous les sens.

S’ELAR (ironique) : Oh je suppose que tu as déjà quelqu’un pour te servir de cavalier ?

Elle cherchait encore en tournant sa tête dans tous les sens. Puis son regard s’immobilisa. Elle esquissa alors un large sourire.

MAR’HYA (l’air maligne) : Ne t’en déplaise, oui…

S’Elar la regarda avec incrédulité, et il la vit s’avancer en plein milieu de la piste de danse, totalement vide, pour se diriger de l’autre côté de la pièce. Plusieurs invités détournèrent leur regard sur son passage et la virent s’arrêter devant un groupe de jeunes humains.

Elle se posa devant eux et regarda droit dans les yeux un jeune homme aux cheveux blonds, coiffés en queue de cheval et aux sourcils broussailleux. Elle lui fit le plus charmant des sourires, et sans la moindre considération pour les autres, lui adressa la parole.


MAR’HYA : Enchantée, je suis Mar’Hya. Accepterais-tu d’être mon cavalier pour le bal ?

Le cœur de l’humain failli lâcher face à la beauté foudroyante de l’Elfe qui venait de l’inviter, et il pu à peine articuler.

HUMAIN : Je… je…

Ne pouvant articuler le moindre mot, il hocha la tête avec un sourire rêveur, comme s’il ne réalisait pas tout à fait ce qui se passait.

MAR’HYA : Adorable.
Comment t’appelles-tu au fait ?

HUMAIN : Dra… Drako, je m’appelle Drako.

Il semblait toujours aussi abasourdi. À côté de lui ce qui semblait être sa bande de copains lâchait quelques sourires moqueurs face à la timidité de leur camarade.

MAR’HYA : Alors en piste Drako !

DRAKO (affolé) : Quoi ?! Mais je…

Son cœur avait du lâcher trois fois en l’espace d’une seconde, le temps qu’il réalise que la superbe Beauté qui venait de l’inviter comptait l’amener immédiatement danser sur une piste vide, sans que le bal ait commencé, et qu’il allait se retrouver sous les quolibets et la désapprobation de centaines de personnes qui étaient quasiment tous ses supérieurs. Sans parler du fait qu’il était un piètre danseur.

Encore sous le coup de ses émotions, elle l’avait déjà empoigné fermement par le bras, traîné au milieu de la piste, sous l’observation des curieux.


MAR’HYA : Musique s’il vous plait !

Les membres de l’orchestre se regardaient pantois, et se détournèrent vers l’homme à barbiche noire qui dominait la salle.

CHEF D’ORCHESTRE : Que doit-on faire Ô Medivh ?

Un sourire amusé se dessina sur les traits de Medivh, qui leur lança :

MEDIVH : Eh bien jouez donc ! Si ces jeunes gens veulent danser, qu’ils réveillent un peu cette salle endormie !

Les joues de Drako prirent une teinte rouge pivoine encore plus marquée que celle de sa robe. L’orchestre commença alors à jouer une valse, à la satisfaction de Medivh, sous le regard désapprobateurs de plusieurs personnes, à commencer par son voisin de gauche, de S’Elar, et d’une dizaine de convives que cette audace horrifiait.

Les premiers mouvements de la musique résonnèrent, et Mar’Hya saisi fermement Drako par la main et la hanche, et le dirigea pour danser. C’était tout juste s’il pouvait tenir debout, et il ne savait même pas où regarder essayant au maximum d’éviter le regard de sa magnifique cavalière, ou celui des membres de l’assistance qui les regardaient tous les deux danser sur cette immense piste vide.

Le corps du jeune homme était crispé, et bien qu’il connu les pas de la valse, le trac, la honte et le stress ne rendaient pas la tâche de Mar’Hya des plus facile pour conduire la danse.


MAR’HYA : Décrispe toi voyons tu es trop tendu.

La boule qu’il avait à l’estomac lui donnait à présent la nausée, et il était au bord de l’évanouissement.

MAR’HYA : Drako, regarde moi dans les yeux.

Sa voix avait quelque chose de doux et rassurant, qui pour une raison qui lui était inconnue, le poussa à obtempérer et la regarder dans le bleu saphir éclatant de son regard. Le sien exprimait une sorte de tristesse mêlée de crainte, comme le regard d’un chien apeuré.

MAR’HYA : Détends toi tu na pas à avoir peur.

DRAKO (gémissant) : Mais tout le monde nous regarde !

MAR’HYA : Et alors ? Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu les connais ? Ils peuvent faire quoi avec leurs yeux ? T’envoyer des malédictions et ou des mauvais sorts ?

Le voisin de Medivh en revanche semblait fortement tenté par ces deux éventualités, au vu de la haine qui commençait à se peindre sur son visage et de son regard noir.

MEDIVH (amusé) : L’audace de votre fille n’a pas l’heur de vous plaire mon cher Zerevor.

ZEREVOR (froid) : Ma fille n’est qu’une idiote. Elle se ridiculise devant tout le monde aux bras de… de… cet humain…

MEDIVH : Il est vrai, que vous ne portez guère ma race dans votre cœur Zerevor…

ZEREVOR : Je ne demeure pas à Karazhan pour faire prévaloir mes opinions, mais pour servir le Gardien, ô Medivh.

Medivh semblait ne pas avoir entendu, il regardait fixement le couple danser au milieu de la piste, comme s’il venait de prêter attention à quelque chose qui lui avait échappé au premier regard.

ZEREVOR : Qu’y a-t-il maître Medivh ?

MEDIVH : Nous irons saluer votre fille et son cavalier à la fin de cette danse.

ZEREVOR (choqué) : Quoi ?! Mais ce serait cautionner publiquement son comportement qui…

MEDIVH (le coupant) : Si vous vouliez que votre fille se tienne mieux, ne vous en prenez qu’à vous-même de l’avoir éduquée ou non Seigneur Zerevor.

La remarque l’avait visiblement blessé, et il se renfrogna. Pendant ce temps, sur la piste, Drako semblait un peu plus décontracté.

MAR’HYA (riant) : Il y a déjà du mieux. Tu ne fais pas un si mauvais danseur que ça quand tu te détends finalement.

DRAKO (ironique) : Le fait que tout Karazhan nous regarde ne doit pas aider.

MAR’HYA (soupirant) : On croirait entendre Père. Vous et votre amour immodéré des limites à respecter… C’est d’un ennuyeux.

DRAKO (se justifiant): Ennuyeux ?! Et débouler sur la piste sans prévenir en invitant le premier inconnu à danser c’est plus glorieux peut-être ?

MAR’HYA : Je ne dis pas que c’est glorieux, mais c’est amusant. Regarde les visages de tous ces vieux coincés, qui nous regardent la bouche complètement bloquée par la stupeur…

Drako ne put s’empêcher de sourire, ce qui acheva de le détendre, tandis qu’ils dansaient tous les deux avec un peu plus d’habilité à chaque seconde de valse qui s’écoulait. Ils continuèrent ainsi quelques temps, jusqu’à ce que l’orchestre finisse de jouer, et au son de la dernière mesure, ils reçurent une tonnerre d’applaudissement de la part de la majeure partie des spectateurs, au premier rang desquels le maître de Karazhan.

Mais ce vacarme fut bientôt couvert par une vague de murmures et de chuchotements, Medivh, traversait la piste et se dirigeait vers eux, accompagné de Zerevor. Ils s’arrêtèrent face à eux, et Medivh fit un baise main à Mar’Hya.


MEDIVH : Mar’Hya, chère enfant, vous êtes aussi dansez divinement bien. Votre grâce n’a d’égale que la sagesse des conseils de votre père.
Que vous devriez d’ailleurs suivre, si j’en juge par vos résultats en magie…

Elle s’apprêta à objecter, mais Medivh l’arrêta de suite en se fendant d’un large sourire et lui ajouta, le ton bon enfant.

MEDIVH : Mais nous ne sommes pas là ce soir pour parler de Magie, mais pour nous divertir, ce que vous avez su faire avec brio avec votre cavalier.

Il se tourna alors vers Drako qui était au comble de la gêne, et qui semblait soudain fasciné par ses pieds, à moins que ce ne fut le sol en lui-même qui l’intrigua subitement de la sorte.

MEDIVH : Si je ne me trompes pas, vous êtes le jeune Drako, n’est-ce pas ?

Le Magus avait posé son regard bienveillant sur le jeune homme qui à grand peine osa le regarder dans les yeux.

DRAKO (hésitant) : Oui… c’est bien moi.

Medivh le fixa longuement dans le fond des yeux, comme pour sonder le fond de son âme. Il y avait visiblement quelque chose qui l’intriguait chez lui.

MEDIVH : Vous n’avez pas à rougir mon garçon, vous êtes un des éléments les plus prometteurs qu’il m’ait été donné de voir en ces murs, et vous avez un avenir tout aussi prometteur devant vous.
N’est-ce pas Seigneur Zerevor ?

Zerevor détourna la tête sur Drako, son visage était couvert par sa capuche et à moitié dans l’ombre, mais le jeune humain discernait parfaitement le regard totalement haineux que le conseiller du Medivh était en train de lui lancer. Un regard à vous glacer le sang, pour peu que la haine ardente qui y brillait ne donna pas des bouffées d’angoisse.

ZEREVOR : Assurément Maître Medivh, ma fille a fait là un choix… intéressant.

DRAKO (interloqué) : Votre fille ?!

ZEREVOR : Oui ma fille…

Son ton était tout sauf plaisant, on y sentait parfaitement le mépris qu’il portait à sa progéniture et au garçon qu’il avait pris en grippe dès le premier instant.

ZEREVOR : Elle a toujours plus brillé par ses attitudes flamboyantes que par sa maîtrise de la Magie… Elle ne fait pas la fierté de ma race je dois dire…

DRAKO : Sauf votre respect Seigneur Zerevor, la naissance ne donne pas tout, et ne prédestine à rien.

Drako ne savait même pas comment cela lui avait échappé de la bouche, ni comment il avait vaincu sa peur pour oser regarder Zerevor dans les yeux, et lui asséner cela, mais l’Elfe était visiblement piqué à vif :

ZEREVOR (sourcilleux) : Je vous demande pardon ?! Qu’avez-vous dit ?

DRAKO : Chacun a le droit de choisir ce qu’il veut devenir, la naissance ne doit pas tout déterminer. Il ne suffit pas de se donner la peine de naître pour avoir sa vie toute tracée.

Même Mar’Hya n’osait plus regarder son père, Medivh contemplait silencieux le duel verbal qui se déroulait, tandis que le reste de la salle de bal assistait, silencieux, à ce qui se passait, bien rangé le long des murs, sans pouvoir entendre ce qui se disait.
Zerevor redressa la tête et fixa intensément Drako dans les yeux.


ZEREVOR : Vous êtes un idéaliste jeune homme. Mais la réalité se rappellera cruellement à vous un jour pour vous enseigner que les belles idées ne résistent jamais à l’épreuve des faits : c’est la naissance qui détermine l’appartenance dans le monde. C’est là l’ordre établit des choses, et il doit demeurer ainsi au nom du grand Equilibre. Les choses sont comme le Sort les a faite, et il faudrait être soit un fou, soit quelqu’un d’extrêmement dangereux pour vouloir changer le Destin.

Un silence pesant tombait sur eux comme un chape de plomb. Drako ne lâchait pas Zerevor du regard.

DRAKO : Si votre seule ambition est de préserver l’ordre des choses comme elles le sont, ce n’est pas la mienne Seigneur Zerevor. J’aspire à mieux que laisser le monde dans un état semblable ou pire qu’il était lorsque je suis né.

ZEREVOR (à vif) : Comment osez-vous ?! Vous avez l’affront de me répondre de la sorte ?! Quelle insubordination !

Son ton était sec et il avait légèrement haussé la voix, de manière à être entendu de tous.
Drako à qui sa peur donnait des ailes, persévéra dans son entêtement :


DRAKO : Je n’appelle pas ça de l’insubordination mais une divergence d’opinion… C’est vous qui interprétez cela de manière erronée.

Ils ne se lâchaient plus du regard, d’autant que pour un humain Drako était grand et arrivait à la taille de Zerevor. Ils étaient tellement absorbés par leur joute verbale qu’ils avaient oublié Medivh, Mar’Hya, et les centaine de personne de l’assistance. La tension était à trancher au couteau entre eux deux, et Medivh décida d’y mettre fin.

MEDIVH : Orchestre ! Musique ! Que le Bal commence pour tous !

Il tapa alors dans ses mains. Drako et Zerevor reprirent leurs esprits, réalisant où ils étaient déjà, et les invités commencèrent à affluer sur la piste, tandis que Medivh retourna à sa place suivi de Zerevor. Mar’Hya sans se démonter, attrapa de nouveau Drako par la main et la hanche et ils dansèrent une nouvelle valse noyés cette fois dans la masse de la foules.

MAR’HYA : Alors toi, on peut dire que tu as du cran. Si tu étais aussi farouche sur une piste de danse que quand il faut défendre ses idées, tu serais un excellent danseur.

DRAKO (gêné puis réalisant) : Je ne sais pas ce qui m’a pris….
Tu aurais pu me dire que c’était ton Père !

MAR’HYA : Excuse moi, la prochaine fois je me promènerait avec cette indication écrite sur le front.

DRAKO : Ne te moques pas ! C’est sérieux !

Elle eu un ricanement de tendresse pour lui.

MAR’HYA : Tu es trop sérieux, Drako, tu prends les choses trop à cœur.

DRAKO : Tu semblais moins t’amuser lorsque ton père m’avait provoqué.

MAR’HYA : Il y a bien deux choses que je sais à propos de mon père. Règle n°1 : il a toujours raison. Règle n°2 : en cas de doute se reporter à la règle n°1…

Il la regarda désespéré tandis qu’ils continuaient à danser.

MAR’HYA : Mon Père est quelqu’un de puissant. Mieux vaut éviter de le contrarier. Mais pour être honnête…

Elle plongea ses yeux dans les siens, et le regarda de manière très suggestive.

MAR’HYA : Je dois avouer que ça me plait…

Le teint de Drako vira de nouveau au rouge écarlate, au grand amusement de Mar’Hya.

MAR’HYA : Voyez-vous cela ! Brave face au grand Zerevor, mais peureux face à une Elfe.

DRAKO (se justifiant) : Mais non ! Je… pas du tout… !

MAR’HYA : Tu es touchant Drako. Très touchant.

L’image se brouilla subitement, et Lizandra eu encore une fois cette impression de voyage à une vitesse extrêmement rapide à travers l’espace et le temps.
Lorsqu’elle s’arrêta, elle se trouva au sommet de la tour de Karazhan, elle pouvait voir Drako, le visage accablé, aux côtés d’une jolie jeune fille brune, assis tous deux contre un des créneaux.


DRAKO : Je deviens fou Circée ! Je ne sais plus quoi faire ! Elle me rend fou !

Il y avait de la résignation extrêmement triste dans sa voix.

CIRCÉE : Alors tu l’aimes ? Tu finis par l’avouer…

Une larme perla sur la joue du garçon.

DRAKO : Je l’ai dans la peau ! C’est infernal ! Je pense tout le temps à elle. Je suis à bout !

La jeune humaine resta muette un instant puis le regarda, grave :

CIRCÉE : Et elle, qu’en pense-t-elle ?

DRAKO : Je crois qu’elle est attachée à moi. Sinon elle ne prendrait pas tous ces risques... Si son père apprenait ça un jour, je ne donne pas cher de notre peau…

CIRCÉE : C’est vrai que le problème Zerevor se pose… Faudra que tu m’expliques comment tu as fait ton compte pour sortir avec la fille d’un raciste notoire comme lui…

DRAKO : Mais je n’ai rien choisi ! C’est elle qui est venu vers moi !
Misère ! J’aurai du lui dire non, et t’inviter pour le bal comme je pensais le faire.

CIRCÉE : Charmante attention. Merci de m’avoir préféré la fille du n°2…

DRAKO : Tu sais très bien que je t’adore, mais pas de cette façon…

CIRCÉE : Je sais bien nigaud… Ne te met pas martel en tête pour ça, ou pour elle.

DRAKO : Qu’est-ce que je dois faire alors ?

CIRCÉE : Zerevor finira bien par découvrir un jour ce qui se passe entre vous, tu as beau être doué, dès l’instant où il voudra en avoir le cœur net ce ne sera plus qu’une question de temps.

DRAKO : Ce type me hait. Dès le premier instant il m’a haït.

CIRCÉE : Vu ce que tu lui a envoyé au Bal, ce n’est pas étonnant. Il voit une sous race lui piquer sa fille, alors qu’il avait d’autres projets pour elle…
Elle continue toujours d’éconduire l’autre imbécile de S’Elar ?

DRAKO : Manquerait plus que le contraire ! Je risque pas ma vie tous les jours pour elle, pour la voir fricoter avec cette andouille.

CIRCÉE : S’il est aussi doué en magie qu’il est intelligent, il n’est pas près de changer les gens en cochon le bougre…
Mais bon méfie toi de lui, vous avez beau donner le change toi et ta douce en n’y laissant rien paraître, si ton beau papa et son futur ex-beau fils s’amusent à y regarder d’un peu trop près vous n’êtes pas dans la mouise…

DRAKO : Evitons de penser à ça alors…
Et toi comment ça va ? On se voit moins ces derniers temps à cause de mes plans « Romulo et Juliette ».

CIRCÉE (souriant) : Je progresse un peu sur la potion de jeunesse éternelle.

DRAKO : Arrête d’essayer c’est impossible à fabriquer ce truc !

CIRCÉE : J’y arriverai ne t’en déplaise. J’ai déjà réussi à obtenir un résultat intéressant sur un rat.

DRAKO : Quel genre de résultat intéressant ?

CIRCÉE : Le genre que voir un rat fondre en deux secondes c’est assez captivant à regarder je dois dire…

Ils éclatèrent de rire tous les deux, et l’image se brouilla encore une fois, avant de totalement s’obscurcir, et Lizandra retomba dans une profonde léthargie.

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