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Chronique d’un chasseur de prime

 
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Wapin



Inscrit le: 29 Juil 2005
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MessagePosté le: 03 Aoû 2005, 12:24    Sujet du message: Chronique d’un chasseur de prime Répondre en citant

J'avais envie de m'essayer à l'écriture moi aussi alors voila ...

Chronique d’un chasseur de prime.

Un sourire éclaira la barbe du nain tandis qu’il regardait sa proie, un humain vêtu de cuir noir qui baignait dans son sang. Le combat n’avait duré que quelques secondes, le nain rechargea machinalement son fusil.

Ses pensées le ramenèrent à la glorieuse cité d’Ironforge, et au dernier repas qu’il avait partagé avec sa famille, il y a bien des années de cela.
Son père, un illustre paladin, était très fier que son fils aîné prenne la relève. Hélas son second fils ne suivait pas le même chemin. La discussion avait vite dégénéré. Son père voulait absolument qu’il s’engage dans la garde et lui ne rêvait que parcourir les immensités neigeuses de Dun Morogh.
Il avait donc quitté la maison dans la nuit pour partir vers ce qu’il croyait être son destin. Les débuts avaient été difficiles, il n’était pas du tout préparé à cette existence. Mais il avait fini par se faire sa place dans ce monde.

Il fut brusquement sorti de sa rêverie, du monde approchait. Il se concentra un court instant, ils étaient trois. Le premier s’était posté à une trentaine de mètre, face à la porte. Les 2 autres avaient pris positions de chaque coté de l’entrée. Leurs intentions étaient claires, ils étaient venus pour la même raison que lui. Il prit le sceau que sa victime portait, ainsi il pourrait se faire payer.
Une voie forte s’adressa à lui : « Donner nous ce sceau et nous vous laisserons partir ! ». Il sourit, se voyant devancés, ces confrères étaient prêts à le tuer pour récupérer la prime. Ce n’était guère étonnant.

A un contre trois il devait absolument prendre l’initiative du combat, il posa rapidement un piège devant lui, et pris son fusil. Cette arme qu’il avait lui-même fabriquée était d’une efficacité redoutable et ses ennemis allaient s’en rendre compte bientôt. Il épaula, se servant de la table pour stabiliser son bras. Sa position était idéale. Il distinguait à peine la personne se tenant en retrait, mais c’était elle qui allait lancer l’assaut.

Il n’eut pas longtemps à attendre, sortant de derrière l’arbre qui le protégeait, le magicien se mis à incanter. Parfait cela lui donnait quelques secondes pour bien ajuster son tir. Au moment où il pressa la détente, un phoenix de feu jaillit des mains du magicien. Sa gorge le brûlait comme s’il avait bu du métal en fusion, cela lui rappelait l’atmosphère de la grande forge. Mais l’heure n’était pas à la nostalgie. Il rechargea son fusil avec une de ses petites inventions et tira aussitôt. Sa balle araignée toucha le magicien en plein torse, et il ne tarderait pas à ressentir la puissante morsure du poison, s’en était fini de lui.

Pendant ce temps les 2 autres assaillants avaient fait irruption dans la pièce, le plus rapide, un voleur apparemment, avait marché dans son piège et s’était transformé en joli bloc de glace. Le deuxième, un guerrier tout en armure le chargeait, son épée a 2 mains en avant avec la ferme intention de faire une brochette de nain. Le choc fut d’une telle violence qu’il fallut quelques secondes au chasseur pour retrouver ses esprits et échanger son fusil contre sa lourde hache. Le second coup d’épée le rata de peu. Profitant de l’ouverture il plaça un coup sur la cuisse de son opposant et couru vers la sortie. Le voleur n’allait pas tarder à retrouver sa mobilité et le guerrier, bien que ralentit par sa blessure, n’avait pour autant renoncé au combat. Lui-même saignait abondamment de l’abdomen la où l’épée l’avait traversé. Il était plus que temps d’appeler les renforts. Tout en continuant de s’éloigner de la maison il siffla deux notes stridentes. Le guerrier s’apprêtant à son tour à sortir de la maison se retrouva face à un ours dont la blancheur annonçait clairement ses origines. Surpris, il ne parvint pas à éviter le premier coup de griffe. Maintenant, le guerrier et l’ours se battaient vaillamment, le nain en profita pour reprendre son fusil, le chargeant de nouveau avec une de ses balles empoisonnées. A la première ouverture il fit feu, atteignant le guerrier au bras. Le voleur rentra dans la danse, ne se préoccupant pas de l’ours il fondit directement sur le chasseur. Les morsures acérées des dagues se firent sentir, le corps tout entier du chasseur n’était plus que douleur, et lui aussi à présent sentait le poison couler dans ses veines. Enfin le guerrier tomba, l’ours se précipita alors sur le voleur. Hélas cela ne suffirait probablement pas, le chasseur, un genou à terre, ne résisterait plus bien longtemps, un coup ou deux peut être mais sûrement pas plus.

Le voleur le savait aussi, et un sourire éclairait son visage, alors qu’il s’apprêtait à achever son adversaire. C’est alors que je pris ma décision, dégainant mon fusil, je tirais dans la foulé. Ma balle traversa le crâne du voleur, qui s’effondra, son sourire figé à jamais.

Sortant de ma cachette je me dirigeais vers le nain. A ma vue, la terreur envahit ses yeux. Il est vrai que je devais paraître bien imposant pour un aussi petit être. Tremblant de tout son corps il essayait de rependre sa hache, mais ses forces ne lui permettaient plus de la lever. Arrivant devant lui je saisis le voleur. Un rapide coup d’œil me permit de trouver ce que je cherchais, une souche. Je traînais le corps jusque là et l’installais la tête bien à plat. Je pris à mon tour ma hache, et d’un geste sur je décapitais ma victime. Le nain me regardait toujours, la terreur semblait peu à peu faire place à l’incrédulité. Après avoir récupéré les têtes des trois individus, je m’en retournais, laissant le nain à ses questions. Sa tête n’était pas mise à prix, son destin ne me concernait donc pas.

Il était temps pour moi de regagner Orgrimmar et de toucher mes primes.
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