WoW Addict

[Koltor]

(Bonjour à tous, je poste pas mal d'histoire sur le fofo de ma guilde et certains memebres m'ont poussé à poster celle ci ici *transpire* donc je me lance en espérant que ce ne sera pas trop rébarbatif à lire ^^)


Mes yeux se posaient tout autour de moi, ce qui me frappait par dessus tout c’était le silence, pas de feu dans la forge, pas d’odeur de pain chaud qui sort du four, seulement la nuit, le froid. Une nuit sans Lune, sous les étoiles, une petite brise sur ma peau, une nuit qui pourrait être magnifique si l’odeur véhiculée n’était pas celle de tous les cadavres de mon village. La Horde a encore frappé, plus précisément la tribu Troll Frostmane, certains anciens du village m’ont dit que lors de la grande guerre, les Trolls ont massacré tous les habitants des villages du Sud avant que les forces de la Main d’Argent les repousse. Cette histoire m’avait beaucoup amusé à l’époque mais pas aujourd’hui, oui maintenant je sais que ce n’est pas juste une histoire.

La tête me tourne, j’ai vu des des gens mourir, des gens que je côtoyais chaque jour, des amis, des camarades de jeu. Ardan le fils du forgeron avec qui je m’étais battu ce matin et qui maintenant gisait la gorge tranchée et les yeux ouverts, accusateurs, semblant dire Pourquoi es tu toujours en vie ?.

Oui le pire ce sont les yeux, tous ces yeux, partout, et ces regards autrefois pétillants de vie et maintenant totalement, éteints. Mon père disait souvent : « On a parfois deux yeux de trop…. » A présent je comprenais ce qu’il voulait dire, je tombais à genou et me mis à vomir le déjeuner que je n’avais pas dans le ventre.

Je ne sais combien de temps je suis rester ainsi, prostré dans le silence, l’odeur âcre du sang caressant mes narines, mais quand je revins au présent, je vis un renard s’approcher du cadavre de la femme du meunier, je lui lançais une pierre afin de l’éloigner mais je ne me leurrais pas, demain, les charognards de toute sorte viendrait se repaître des cadavres et je ne sais pas ce qu’un enfant de 12 ans pourrait y faire.

Un bruit de sabot me fit me retourner, un cavalier venait d’entrer dans ce qui fut jusqu’à ce matin un paisible hameau d’honnêtes fermiers. L’homme s’approcha de moi et je le fixais, était-il un de ces pillards esclavagistes qui sillonnaient la région ? Peu m’importait après tout, ce qui avait de l’importance à mes yeux n’était plus et au lieu d’aider les autres je m’étais terré comme un animal sous une maison attendant que les Trolls partent après avoir massacré ceux qui ne pouvaient se défendre.
- Que s’est il passé ?
- Les Trolls
- Pourquoi es tu vivant ?
- Je me suis caché
- Tu as quelque part où aller, de la famille quelque part ?
- Non ma famille est là….
- Je ne peux pas t’emmener avec moi, je ne peux pas m’encombrer avec un gamin même si je sais que tu n’as aucune de survivre seul
- Bien
L’homme me lança une de ses épée courte
- Tiens sers toi de ça pour survivre c’est tout ce que je peux faire pour toi
Sur ces mots l’homme partit au galop.

Je restais là seul dans la nuit, ne sachant que faire, je n’étais même pas fatigué, je décidais alors à m’occuper. Je me mis en devoir d’amener chaque cadavre dans la salle principale de l’hôtel de ville. Aucun d’entre eux n’était mes amis, je suis un solitaire mais ce que je faisais me semblant couler de source. Au bout de 5 heures de travail, chaque femme reposait au côté de son époux et de ses enfants. Je ne me leurrais pourtant pas, cela n’empêcherais pas les prédateurs de venir se repaître de la chair des cadavres.

Je m’enfermais donc avec eux, les cadavres aux yeux plein de reproche et j’attendis. L’odeur devint insupportable et me révulsait l’estomac, de toute façon j ‘étais bien incapable d’avaler quoi que ce soit. Mais il faut sortir ne pas rester avec ces yeux, aller mourir plus loin.

Je sors donc, je peux voir les loups qui ne sont pas loin. Mon père me dit souvent que les loups sentent la peur qui émanent de nous, mais de quoi puis je avoir peur après avoir vu se faire massacrer dans la barbarie la plus abjecte tous les gens avec qui je vivais ?

Je me dirige vers la remise du charpentier et me met en devoir d’entasser du bois dans la salle où sont disposés les corps. Une fois achevé mon labeur.. je répands de l’huile de lampe dans toute la pièce et allume le tout avant de sortir.
Une colonne graisseuse s’élève dans le ciel tandis que le brasier gagne en ampleur. C’est alors que l’homme à cheval revient.
- Que fais tu encore là ?
- Je les regarde brûler
- Tu es fort petit, je vais t’emmener
Je me hisse en croupe du cheval et je quitte cet enfer mais, malgré tout, les yeux sont encore là.


… Une main se pose sur mon épaule.
Eltir me tire de ma torpeur :
- Ca ne va pas mon ami ?
Je me retourne sans répondre et part ramasser du bois mort sans dire un mot, sans se poser de question, Maelis et Lena m’aident.

J’entasse le bois, et allume un brasier, pendant que les flammes gagnent en intensité, je sens la tristesse étreindre mon cœur. Eltir s’approche à nouveau de moi.
- Quel est le but de ce rite ?
- « c’est son passé qu’il brûle. » répond Lena
- « On a parfois deux yeux de trop… » dis je dans un soupir
- Maelis pourquoi pleures tu ?
- C’est Koltor il est trop fier pour pleurer devant nous… alors je pleure pour lui.
Le vent caresse mon visage, comme lorsque j’étais enfant et que je courrais dans la montagne. Comme en ce temps où je quittais le giron maternel et où ma génitrice me rattrapais sur le pas de la porte en agitant un gilet me criant que j’allais prendre froid et tomber malade si je ne me couvrais pas.

Mais en ce jour où je reviens sur les terres qui m’ont vu naître le vent souffle dans la montagne, ce lieu où j’entendais le rire des enfants, rire qui s’est transformé en ignoble hurlement, tempête de mort, vent de massacre c’est du passé, ça n’a pas lieu d’être ce soir mais ma mère n’est plus là et c’est ce soir, ce soir que j’ai vraiment froid.

Je ne sais pas si Dieu existe en ces temps de tourmente, mais si c’est le cas j’ai parfois l’impression étrange que ce dieu fait payer certaines personnes.. bien au dessus de leurs moyens..

On a parfois deux yeux de trop….

Merci à vous

[tarmosaure]

oula, c'est pas bien gai, mais c'est très bien écrit, bravo

[Hellkahn]

[Galdrielle]

Heu .....


C'est le début de Kenshin le vagabond à la sauce Wow ?
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Galdrielle Serveur Vol'jin

[Koltor]

Une seule référence à Kenshin avec le cavalier qui je l'avoue est inspirer de la rencontre en Kenshin et Seijuro Hiko mais faire marcher le môme pendant je ne sais combien de kilomètres le ventre vide me semblait un peu too much

Mais ce n'est pas le point sur lequel j'ai mis l'accent, enfin pas celui sur lequel j'ai voulu le faire.
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La guerre ne consiste pas tant à mourir pour son pays qu'à faire en sorte que l'abruti d'en face meurt pour le sien

[Galdrielle]

[Goudo]

tres joli histoire ^^


j'ai bien noté du Kenshin aussi, mais l'ambiance ressemble bien a du Berserker (pour ceux qui connaissent).


j'ai bien aimé en tout cas
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La loi, c'est lui
Ou que tu sois, Goudo est là ! ou là et regarde la bas !

[ViKiZ]

Je trouve ça très beau.

/clap

[Alyssia]

C'est triste mais qu'est-ce que c'est beau!

Bravo. Continue!
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Alyssia - Serveur : Hyjal