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L'histoire de Shadow
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Shadowmaster



Inscrit le: 23 Avr 2006
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MessagePosté le: 23 Avr 2006, 21:12    Sujet du message: L'histoire de Shadow Répondre en citant

Bonjour à tous ! Voilà, j’ai décidé il y a peu d’écrire moi aussi l’histoire de mon démoniste, et je vous laisse la découvrir. J’aimerais que le plus de personne possible me donne son avis sur les choses à changer et à améliorer.
PS : Y'a de quoi lire... Je vous souhaite bon courage.

Shadow


Chapitre I :
Les forces du mal.

Un bruit résonna dans la nuit ; Une flèche siffla ; Un cri retentit ; Les trompes sonnèrent.
Le ciel s’emplit d’une couleur pourpre… La mort rodait. Les étendards se levèrent... Les flammes de leurs torches s’embrasaient et éclairait les corps de leurs ennemies, de leurs alliées, et la bataille incessante et soudaine qui ravageait ces terres... Le tauren se concentra, et une explosion de lumière verte jaillit de ces mains, avant de se planter dans le corps d’un jeune humain qui s’effondra... Shadow Domlter aperçut son ami mourir. Cette jeune humaine devait avoir 20 ans, et la haine emplissait déjà son corps. Elle laissa échapper sa rage sous la forme d’une boule de glace qui fut projeté sur le tauren, qui, malgré le choc, ne semblait avoir rien ressentit. Une volée de flèches s’abattit sur lui, et il leva son écu qui arrêta net tous les projectiles. Il invoqua la foudre sous la forme d’un bouclier protecteur, et les quelques guerriers qui le frappèrent furent projetés sur le sol, mort. Le tauren créa un totem, qui semblait ralentir ses ennemis, et commença une incantation. Un nouveau sort s’échappa des mains de la jeune femme, de feu cette fois. Les flammes ricochèrent sur le bouclier, et un éclair explosa sur l’humaine, qui perdit connaissance. Quelques secondes après, dans un éclair de lumière verte, le shaman avait disparu...

Shadow Domlter n’oublia jamais cette nuit. Elle était une jeune femme de 20 ans, aux cheveux à la fois brun et blond. Ses yeux noirs, s’accordant à merveille avec le reste de son visage, étaient toutefois rarement joyeux, et était le plus souvent remplit de haine, de colère, ou de désespoir. Son caractère parfois violent et son ambition en faisait une femme solitaire, et dont le seul ami venait de mourir cette nuit... Elle avait, il y a 7 ans déjà, commençait l’apprentissage de la magie, pour défendre sa patrie. Pour la première fois qu’elle dut en faire usage lors d’une bataille, sa magie fut vaine... Elle décida de renoncer à l’apprentissage de mage. Toutes ces années d’étude, et elle n’aurait pu tue un être du mal. De rage, elle lança sur un lapin proche un sort de feu, et celui-ci bougea avant d’esquiver sa maigre flamme... S’en était trop. Elle partit en direction de Stormwind, pour noyer son chagrin dans l’alcool, chose qu’elle n’avait jamais faîtes... Elle traversa la capitale en direction du quartier des mages pour un dernier adieu, et aperçut à l’intérieur un étrange bar. Pensant que n’importe quel bar aurait fait l’affaire, elle eut juste le temps d’apercevoir le nom de l’enseigne : l’agneau assassiné...

Elle observait la salle, d’une taille moyenne, et ne put s’empêchait de voir l’absence de personnes dans cette pièce. Elle aperçut une entrée vers une sorte de souterrain, et s’en approcha avec curiosité. Le couloir était sombre, très sombre, et les faibles lueurs provenant des torches accrochées sur les murs ne permettait pas une vue normale.
Shadow Domlter alluma une flamme dans sa main, qui, à défaut d’être puissante, permettait d’éclairer son chemin. Au bout de quelques minutes de descente dans les ténèbres, elle aperçut un grand brasier, d’une chaleur intense, qui éclairait cette nouvelle salle circulaire. A son entrée, plusieurs hommes et une femme se retournèrent pour observer la nouvelle présence. Remarquant la flamme entre ces mains, ils détournèrent la tête et reprirent leurs discutions. A coté de chacun d’entre eux se tenait une forme étrange, composée de flamme mais presque transparente. La première idée qui traversa l’esprit de Shadow fut que ces êtres, quels qu’ils soient, étaient liés à ces personnes. Elle essaya de se renseigner sur l’emplacement et la raison d’être de cette salle, et apprit qu’ici étaient réunit les plus grands maître des ténèbres, les démonistes... Elle sut alors que sa vie devait être consacrée aux ténèbres et à la recherche du pouvoir, et que désormais, le simple nom de mage lui ferait pitié... Elle demanda à ce qu’on la forme, d’une voix forte et décidée, bien qu’elle-même tremblait devant ces grands sorciers. Un de ces démonistes, celui qui semblait être le chef, la jaugea du regard, et lui demanda d’abord son nom et son âge.
– Shadow Domlter, 20 ans, et futur maîtresse des forces démoniaque...

Le maître ne dit rien, et elle lança une flamme sur un mur, une flamme forte et puissante, certainement la plus forte qu’elle n’eut jamais lancée... Mais faible tout de même.
Le maître ne put retenir un ricanement, et lui demanda tout de même comment avait-elle put lancer des flammes si elle n’avait jamais suivit d’enseignement de démonistes.
Elle lui répondit qu’elle avait étudié la magie des forces élémentaire, avant de décider de se tourner vers la voie des ténèbres. Le maître bien que ne laissant rien paraître, était surpris qu’une personne aussi jeune puisse lancer un sort, même faible. En général, les sorciers, quelques soit leur branche de magie, n’arrivaient à lancer des sorts qu’à partir de 30-35 ans.
Pensant qu’une démonstration était nécessaire, il adressa un signe de la tête aux autres, qui créèrent sur eux un bouclier protecteur fait de ténèbres, et créa ce même bouclier autour de Shadow. Des flammes commencèrent à s’allumer dans ces mains, une gigantesque explosion de flamme balaya la salle, enflammant tout, avant de s’écraser sur les murs, qui se fissurèrent. Une deuxième vague d’énergie, ténébreuse cette fois, traversa la pièce. Shadow sentait qu’aucune forme de vie n’aurait survécut à cette attaque. Après quelques incantations rapides, les murs se réparèrent, les chaises se rétablirent, et la salle semblait n’avoir jamais vu ces attaques.
Passablement éméchée, elle demanda quand commençait sa formation (alors que personne ne lui avait dit qu’elle serait acceptée). Le maître des démonistes s’assit, et apparemment, préférait désigner cette tâche à d’autres personnes.

Au bout d’un nombre de secondes qu’elle jugea excessif, un homme se leva avec un soupir, et, résigné, commença sa formation. Il projeta un léger projectile fait de ténèbres contre un mur, et expliqua à Shadow comment en faire autant. Elle se demandait combien d’années il lui faudrait avant d’atteindre la puissance de son maître en commençant avec des sorts aussi faibles. Elle se concentra, et tira sans le moindre effort un tir semblable à celui de son maître.
– Maintenant que tu connais le sort de base, concentre l’énergie non pas sur un projectile, mais conserve là sur ton corps pour te protéger. Le maître leva les mains au dessus de lui et, dans un retentissement sonore, apparut au dessus de lui un étrange bouclier, qui disparu quelques seconde après. Une nouvelle fois, Shadow s’exécuta et fit ce bouclier. Ce bouclier lui faisait ressentir toute la cruauté, toute l’ambition et toute la soif de pouvoir qu’elle possédait en elle. Refusant tout de même de se laisser dominer par cette énergie (une envie très forte de lâcher des flammes sur son professeur) Elle lui demanda plutôt ce qu’il se passait.
– La magie des ténèbres peut détruire même ceux qui l’utilisent, mais rappelle toi une chose :
Les ténèbres ne corrompent que les faibles...
Préférant ne pas se juger « faible », Shadow orienta le sujet de la discussion sur les sorts de flammes qu’elle devrait apprendre.

Quelques heures plus tard, Shadow ressortit avec la sensation d’être devenu une vrai démoniste (et avec l’impression qu’une bonne nuit lui ferait du bien). Se dirigeant vers une auberge dans le quartier commerçant, elle en aperçut une qui ferait bien l’affaire, et dont le nom était La rose dorée. Elle demanda à l’aubergiste une chambre, et rentra dans celle-ci après avoir payé (depuis qu’une personne était resté un mois dans l’auberge et s’était enfuit sans payer, les clients payait désormais à l’avance) La chambre était plutôt grande pour une seule personne, et composée de deux lits. Les murs couleurs or semblaient avoir été refaits il y a peu et l’ameublement était simple mais suffisant. Elle s’endormit rapidement.

Elle se réveilla brusquement, et poussa un cri. Elle se sentait prise à la gorge et son agresseur semblait ne pas vouloir faire de prisonniers. Soulevée en l’air par la gorge, à moitié nue et en train de s’étouffer, elle ne pouvait tenter une incantation, et espérait juste que quelqu’un vienne...
Elle perdit connaissance.


Chapitre II :
Evasion et Invocation


Elle reprit connaissance, et essaya de respirer. Elle haletait et n’arrivait pas à reprendre son souffle. Au bout de quelques minutes, elle put observer la salle dans laquelle elle se tenait, ainsi que son agresseur. Un orc. Autour de lui, quelques ogres semblaient préparaient un repas, et elle ne préférait pas savoir ce que serait le plat principal. Elle était en sous-vêtements, que ces monstres avait eut la bonne idée de ne pas avoir pas arraché, et ses poignets étaient attachés à des chaines, enfoncées dans un mur de la caverne. Elle essaya de lancer un sort sur l’un d’eux, mais elle était trop faible, et elle ne pouvait de toute manière faire un tir précis dans ces conditions. Les ogres décidèrent de sortir de la grotte, laissant l’orc seul avec elle. Elle concentra le peu d’énergie qu’elle avait pour créer un peu de ténèbres, et essaya sans succès de viser l’ogre. Les ténèbres, n’ayant pas de cible, rentrèrent en elle, et elle sentait une énergie froide et sombre rentrer dans son cœur, et ne put retenir un cri. Elle se sentait plus forte, débarrassée de ces stupides sentiments tels que la compassion, la pitié, ou la générosité. Elle ne tenta pas de résister. Elle ne contrôlait plus ses gestes. Elle fît signe à l’orc de s’approcher, avant de lui cracher au visage. L’orc rentra dans une rage folle, avant de saisir un fouet et de lui assener un coup violent sur son dos nu et vulnérable. Elle cria. Mais ce n’était pas la douleur qu’elle ressentait. Mais la haine. L’orc s’approcha pour la frapper de son poing, et quand il la toucha, le choc fut terrible. Il sentait entrer en lui une haine incommensurable et insupportable, et il se consuma immédiatement. Le petit tas de cendre près de Shadow semblait être ce qu’il restait de l’orc. Les ogres, alertés par le cri, s’approchèrent et trouvèrent leur ami mort. Terrorisés et stupides, ils se jetèrent aux pieds de Shadow en lui demandant de ne pas les tuer.
Shadow était presque évanouie. Elle rassembla les quelques forces qu’il lui restait, avant de leur ordonner, d’une voix faible, de la libérer. Les ogres lui enlevèrent ses chaines, qui la retenaient auparavant au mur, et elle s’effondra, maintenant retenu par le vide. Les ogres hésitèrent, mais décidèrent de ne pas agir. Elle se releva et tenta de parler. Sa voix était faible mais déterminée. Les ogres obéirent et partirent sur le champ, laissant à Shadow le soin de revenir à Stormwind. Elle s’appuya sur les murs pour ne pas tomber, et aperçut enfin la lumière du jour. Elle était loin de tout, vulnérable au froid, et repartit de nouveau dans la caverne. Elle y trouva quelques peaux de bêtes puantes, qui avaient au moins l’avantage de la couvrir, et elle se dirigea vers Stormwind.

Quelques heures après, elle avait les pieds ensanglantés et elle vit enfin Stormwind à l’horizon... Ou plutôt ce qui restait de Stormwind. La porte principale était dévastée, et la foule habituellement amassée ici n’était pas présente. Shadow s’approcha en enjambant les pierres qui gisaient sur le sol. Elle aperçut des personnes présentes un peu plus loin dans la ville. Toutes les maisons du quartier commerçant avaient brulées, y compris l’auberge où elle avait séjourné.
– Que s’est-il passé ? demanda-t-elle d’une voix à la fois faible et tremblante.
– Les orcs. Et les ogres. Ils sont venus, ils ont dévasté une partie de Stormwind, avant d’être chassés par les gardes. Ma maison a été détruite pendant l’attaque. Je n’ai plus rien.
Elle rentra dans l’auberge où se trouvait ses affaires et s’aperçut que l’étage où elle se trouvé avait été épargné par le feu. Elle prit ses affaires, en commençant par s’habiller, et se dirigea vers l’agneau assassiné pour parfaire ses connaissances. Le quartier des mages semblait effectivement intact, mais presque personne ne la croisait dans les rues. Elle traversa la taverne maintenant familière et finit par atteindre la grande salle.

Cette fois, son maître s’approcha d’elle avec un sourire et lui dit qu’elle était maintenant prête à invoquer un démon. L’homme rassembla trois autres démonistes avant de lui expliquer plus clairement ce qui allait se passer.
– Nous allons bientôt invoquer ton démon. Saches que tu le garderas toute ta vie et que tu n’en aura pas d’autres...
– Pas d’autres ? Mais s’il meurt ?
– S’il meurt tu n’auras pas à te soucier d’en avoir un autre, dit-il avec un sourire. Après son invocation, tu feras un rituel nommé pacte de sang, aussi connu sous le nom de lien spirituel. Commençons l’invocation.
Shadow prit les mains de deux autres démonistes avec appréhension, avant de former, à cinq, un pentagramme. Chacun d’eux marqua sur le sol une partie de la figure avec une craie et elle fit de même. Elle devait réciter une incantation complexe et évidement en langue démoniaque.
Cela fait, la figure de craie s’enflamma, plongeant Shadow dans une chaleur peu appréciable. Les flammes se dissipèrent alors, et apparut un diablotin, semblable à ceux des autres, et qui salua sa maîtresse en langue démoniaque.
– Euh, je vais continuer à ne rien comprendre à ce qu’il dit ? questionna la jeune femme.
– Non non, après le lien spirituel vous comprendrez ce qu’il dira. Mais avant cela, vous devez bien prendre en compte les conséquences du lien. Le lien, une fois crée, ne disparaitra pas avant votre mort. Grâce à lui, vous comprendrez le langage démoniaque, vous ressentirez tout ce que ressent votre diablotin, et celui-ci ressentira tout ce que vous ressentez.
– Ca veut dire que s’il meurt, je meurs aussi ? Sympathique.
– Effectivement.
– Quel est l’intérêt alors ?
– Ce que vous ressentirez sera en fait la moitié de ce qu’il ressentira, et inversement. Si on vous frappe, votre blessure sera plus légère mais il sera aussi blessé.
– Alors qu’est-que l’on attend ! S’écria-t-elle d’une voix joyeuse.
Le maître démoniste sortit alors un long couteau d’un tiroir et s’approcha de Shadow. Elle pâlit.
– Qu’est-ce-que vous allez faire ? Vous voulez me tuer ?
– Je dois mélanger vos sangs pour le rituel. Tends le bras et sers le poing.
« Je le sentais venir celui là... » pensa-t-elle.
Elle s’exécuta et sentit la lame du couteau ouvrir une plaie dans son bras. Elle vit un long filet de sang couler sur son membre, son sang, si rouge, et...

Elle se réveilla quelques secondes après, avec devant elle un gobelet remplit de quelques goutes de son sang.
– Alors la petite nature on se réveille ? se moqua son démon.
Effectivement, elle avait été prise de vertiges et avait dut s’évanouir quelques secondes. Le maître des démonistes, qui avait l’habitude de ce genre de situation, ne disait rien mais souriait béatement. Le genre de sourire à vous faire préférer les moqueries ouvertes.
– Nous avons fait le rituel pendant que tu... hum... dormais, dit son maître. Tu es maintenant liée à ton démon. Félicitation.
– Merci. J’aimerais savoir quelque chose. Je croyais que les démonistes avaient plusieurs démons différents ?
– En effet. Mais il s’agit du même démon, transformé mais le même.
– Pourquoi tous vos démons sont des diablotins alors ?
– Parce que c’est la forme la plus simple. Pour commencer, les diablotins sont les seuls démons qui réfléchissent un peu.
La succube d’un des autres apprentis s’approcha et lui jeta un regard noir.
– Ensuite, parce que les autres formes sont temporaires. Ils ont besoin d’une âme pour se transformer, et ne restent pas longtemps sous cette forme. Certaines formes requièrent aussi un composant magique rare et votre démon devient une vraie machine à tuer.
– Super ! Elle tuera tout le monde alors !
– Euh oui, c’est-à-dire que c’est un peu le problème. A moins que vous ne lui lanciez un sort de contrôle, il essaiera, euh, de vous tuer. Mais rassurez vous, s’il vous frappe, il se frappe lui-même. Le lien n’est pas brisé. Il arrêtera généralement avant de vous tuer. D’ailleurs je me souviens d’un démoniste qui voulait se suicider et qui invoqua le garde noir et... Hu je dérive.
De toutes manières, vous n’êtes pas assez fortes pour invoquer un autre démon.
Déçue, Shadow salua son maître avant de partir avec son démon.

– Rhaa, il fallait que je tombe sur une maîtresse émotive ! grogna le diablotin.
– Tais-toi ! dit elle en le giflant violement.
Elle reçut sa propre gifle en pleine figure. Elle avait oublié le lien. Le diablotin ricana.
– Bon je suppose que l’on n’a pas le choix. Autant devenir ami.
– Déjà, commence à arrêter de nous frapper.
Shadow et son diablotin continuèrent leur discussion tout en se dirigeant vers la sortie de la ville. Une fois dehors, elle partit, et regarda l’horizon...

















Chapitre III :
Le siège

Shadow pénétra dans la forêt d’Elwynn. Pour la première fois qu’elle n’était ni blessée, ni préoccupée, elle put observer le paysage. La route sur laquelle elle se tenait était en terre, entourée de quelques barrières de bois, et des arbres magnifiques étaient sur les côtés du chemin. Leurs feuilles, d’un vert nuancé de toutes les teintes en ce début de printemps, s’agitaient sous un léger vent qui s’engouffrait doucement dans les cheveux de Shadow. Un oiseau chanta une douce mélodie.
Son diablotin, nommé Pizham, qui n’avait vécu que dans des terres désolées, semblait émerveillé. Shadow elle, ressentait la joie de son démon.
Devait-elle accepter cette joie, ou au contraire refouler ces (ses ?) sentiments ? L’allégresse qui envahissait son diablotin pénétra en elle, qui se surprit à fredonner quelques airs connus. Pourquoi se gâcher la vie ? Elle était finalement devenue ami avec Pizham, non pas par nécessité, mais par sympathie.
Ils parlaient peu, ce qui leur convenait, car ils pouvaient se comprendre sans parler.
– Où allons-nous maintenant ? demanda son démon.
– Je l’ignore. Allons là où le vent nous emportera !

Elle vit au loin des fumées comme si quelques chose brûlait, et ceux tout autour de l’endroit où elle se trouvait. Elle s’approcha d’une de ces fumées pour apercevoir des barricades.
De loin ou de près, la capitale humaine semblait assiégée. Elle essaya d’aller vers le Goldshire, et il n’y avait que des cendres là où s’élevait avant une belle ville dans la forêt. Et la ville n’était pas vraiment déserte ; il lui semblait entendre de bruits dans la ville.
Elle se concentra, et invoqua un œil de Killrog, pour voir à travers lui plutôt qu’a travers elle. Le discret œil vert s’éleva à quelques centimètres du sol, et flotta silencieusement en direction de l’auberge.
L’auberge était pleine, comme à son habitude ; mais pleine d’orcs. Ces grossiers personnages semblaient ivres. Shadow ordonna à l’œil de monter à l’étage, quand elle sentit un violent coup dans son dos ; elle abandonna le contrôle de l’œil pour reprendre sa vue normale, et se voir au sol, à la proie aux attaques d’un rogue mort vivant.
Il planta sa dague là où quelques secondes auparavant était le corps de Shadow qui se releva et tira un trait de l’ombre sur son ennemi. Il fut projeté au sol, mais se releva avec une incroyable agilité. Le combat continua alors, le rogue frappant habilement Shadow, et elle, usant de magie et évitant presque toute les attaques.
Mais ce coup ci fut plus rapide et blessa Shadow à la main. Elle ne grogna pas mais son diablotin, blessé lui aussi, ne put retenir un cri. Le rogue semblait réfléchir rapidement tout en évitant les sorts de Shadow.
Il se jeta alors sur le diablotin, qui lui, n’eut pas le réflexe d’esquiver, et le blessa au cou. Le sang coulait de son corps et de celui de son diablotin. Elle sentait sa force se vider au fur et à mesure qu’elle se vidait de son sang.
Au bout de quelques minutes, à bout de force, elle s’effondra au sol, trempée dans son sang. Le voleur s’arrêta alors, et s’approcha doucement, calmement, avec un sourire sadique aux lèvres…
Il n’aurait pas dut baisser sa garde. Pizham lança alors une boule de feu sur le rogue, qui ne put l’éviter, et qui tomba au sol, mort de nouveau. Pizham utilisa ses dernières forces pour trouver des bandages sur le voleur et se les appliquait, à lui et à sa maîtresse…

Shadow se releva. Elle avait perdu beaucoup de sang, et finirai par mourir si elle n’était pas soignée d’avantage. Stormwind était loin. Trop loin. Elle mourrait avant de l’atteindre.
Elle s’éloigna du Goldshire, et, épuisée, s’endormit.
Le sang continuait de couler. Elle commençait à mourir. Quelques temps plus tard, son heure était venue, et elle finit par mourir...

Elle sentit la lumière illuminait son visage à travers ses yeux clos. Elle ouvrit les yeux et aperçut au dessus d’elle une elfe. Par réflexe, elle toucha là où se trouvait auparavant sa blessure. Elle avait disparu.
– Tu va mieux ? s’enquit l’elfe.
– Où suis-je ? demanda Shadow. Que s’est-il passé ?
– Je ne sais pas exactement. Je t’ai trouvé morte ici, et je t’ai ramené d’entre les morts. Ensuite j’ai soigné tes blessures.
– Merci, dit-elle d’une voix reconnaissante. Comment puis-je te prouver ma gratitude ?
– En devenant mon amie ! répondit l’elfe avec un sourire.
Shadow se renfrogna. Elle aurait du y penser. Si elle avait fait appel à un prêtre pour ressusciter son ami, celui-ci serait encore en vie. Elle se maudissait intérieurement. Il était mort à cause d’elle. Il était maintenant trop tard.
– Je m’appelle Lynia. Quel est ton nom ?
Lynia était une jeune elfe. Son visage, marqué de quelques gracieux tatouages, semblait figé dans une joie permanente. Sa longue robe, verte en haut, violet au niveau de la taille, et bleu en bas, semblait avoir été crée en pleine nature.
– Je m’appelle Shadow. Et voici Pizham, mon démon et ami.
– J’aimerai repousser le siège. Si personne n’agit, Stormwind va se retrouver à court de nourritures.
– Tu as raison ! J’ai tué un ennemi là-bas. Je ne l’ai pas encore fouillé. Allons-y !
Ils s’approchèrent du corps du mort-vivant qui gisait toujours là où elle l’avait tué.
– Beuh, dit-elle avec dégout. Je te laisse le soin de le fouiller, Pizham.
Il semblait apprécier vider les poches du mort. Il y trouva une sorte de plan, qui comportait Stormwind et ses environs.
– Apparemment c’est un plan pour le siège de votre capitale, dit Lynia tout en observant la carte. J’ai peut-être une idée. Suis-moi.
Elle partit dans la direction d’un endroit sur ma carte.
– C’est ici. Oui. Comme indiqué sur la carte, cette portion de la barrière n’est pas gardée.
La muraille de bois bâti par les orcs était effectivement accessible ici.
– Enflammons la barrière. Le feu se propagera et mettra fin au siège.
Shadow acquiesça, avant de lancer des flammes sur la barrière. Son diablotin tira plusieurs boules de feu et le bois s’embrasa. Il se propagea sur quelques mètres, et ne s’arrêtera que si quelqu’un l’éteignait. Shadow, Lynia, et Pizham partirent vers différents endroit de la carte pour enflammer la barrière.
Cela fait, ils rentrèrent vers Stormwind pour informer la ville sur la position des passages disponibles. Ils eurent comme récompense quelques pièces d’or. Ils se dirigèrent vers une auberge, car il faisait maintenant nuit, et ils s’endormirent.









Chapitre IV :
L’attaque.

Shadow se réveilla tard dans la journée (pour une fois qu’elle pouvait dormir tranquille) et rejoignit Pizham et Lynia.
– Alors tu as bien dormit ? demanda Lynia.
– Oui oui. Alors qu’est-ce que l’on fait maintenant ?
– Aucune idée. Je viens juste de me lever moi aussi.
Ils sortirent de l’auberge pour apercevoir la ville, dont tous les habitants semblaient préoccupés. Ils essayèrent d’en interroger quelques uns sur ce qu’il se passait, mais aucun ne leur répondirent et ils préféraient tous ne pas perdre de temps.
– Viens on va demande à un garde.
Elle s’approcha d’un garde, et lui demanda pourquoi la ville semblait en une telle effervescence.
– Vous êtes bien les seules qui ne sont pas au courant ! On a arrête un orc qui possédait sur lui une lettre expliquant qu’une attaque sur Stormwind avait été prévue.
– Quoi !?! Stormwind va de nouveau être attaqué ? s’exclama Shadow.
– A quel heure doit avoir lieu l’attaque ? demanda Lynia.
– Dans un peu moins de deux heures. D’ailleurs nous recrutons des mercenaires, qui seront payés 10 pièces d’or. Mais nous ne payons pas à l’avance.
– Quelle différence ?
– Si vous mourrez dans la bataille on n’aura pas à vous payez.
– Pas faux.
Elles acceptèrent l’offre du garde, et ils rejoignirent leur maître de classe respectif.
– Au moins cette fois je ne dormirais pas pendant l’attaque... murmura Shadow.
– Ah vous voilà Shadow ! On a entendu parler de vos exploits. Vous pourrez maintenant avoir un nouveau démon ! Enfin j’aurais pu vous l’apprendre depuis longtemps...
– Cool ca me manquait de me transformer, dit Pizham.
Le maître lui expliqua comment se métamorphoser en marcheur éthérée, et Pizham essaya.
– Mais pourquoi ca marche pas ?
– Il faut avoir une âme pour se transformer.
– Comment est-ce que l’on en obtient ? s’informa Shadow.
– Avec le sort que je t’ai appris l’autre jour. Quand l’adversaire va mourir, tu lance ce sort et vlan tu lui arrache son âme !
– Aïe. Ben j’essaierai pendant l’attaque de Stormwind. Vous allez y participer ?
– Bof. Je m’ennuie trop pendant les combats, c’est trop rapide, et de toutes manières je ne veux pas salir ma veste.
Shadow repartit à l’entrée de Stormwind là où l’attendait Lynia et une vingtaine d’autres aventuriers.
– Alors vous êtes tous prêts ? gueula celui qui semblait se prendre pour le chef.
– Oui ! répondirent tous les autres combattants.
Shadow se sentait assez ridicule juste devant la porte de Stormwind pour pouvoir bien faire comprendre aux ennemies qu’ils savaient qu’ils allaient être attaqué.
Une des personnes présentes finit par le comprendre et les entraina derrière le mur de l’entrée principale.
Des cornes sonnèrent. L’attaque commençait. Des dizaines et des dizaines d’ogres et d’orcs se jetaient sur les remparts de la ville et aperçurent les aventuriers avant de les charger.
Lynia soignait et protégeait le plus de personnes possible tout en lançant parfois quelques attaques qui éblouissaient ses adversaires. Shadow et Pizham lançaient des flammes sur les ennemis. Elle projeta un trait de l’ombre qui transperça un ennemi, puis évita l’attaque puissante d’un orc. Le combat continuait mais les orcs semblaient prendre un net avantage.
Shadow combattait maintenant 4 orcs et 2 ogres à la fois, et passait plus de temps à éviter les attaques qu’à tuer ces adversaires. Elle projeta un adversaire au sol avec son bâton avant de lui arracher son âme dans une étrange lumière violacée. Embarrassait par l’âme qu’elle avait dans la main, elle commençait à subir des coups. Elle lança la pierre en direction de Pizham qui l’attrapa habilement. Il utilisa cette pierre pour se transformer dans un nuage de poussière en marcheur éthérée.
Shadow tomba au sol, et la hache d’un orc s’élevait pour l’achever. Pizham utilisa alors son sort sur les ennemis qui attaquaient Shadow, et ils entendirent des voix dans leur tête qui les torturaient mentalement, et les orcs abandonnèrent leur proie pour frapper Pizham. Leur arme traversa le marcheur, mais les ogres attaquaient toujours Shadow. En effet les ogres n’ont pas de mental. Le démon utilisa alors son énergie et se sacrifia pour créer un bouclier de protection autour d’elle. Maintenant protégée, Shadow enflamma un de ses adversaires avant de réduire en poussière le deuxième. Elle aperçut un mage orc qui incantait un sort, et une énorme boule de feu fonda sur elle. L’onde de choc brisa le bouclier et fit s’effondrer plusieurs guerriers aux alentours. Le mage prépara un nouveau sort, dont elle ne survivrait pas, mais un éclat de lumière provenant de Lynia traversa la tête de celui-ci qui tomba au sol.
Quelques minutes plus tard, alors que l’alliance ne semblait plus avoir la moindre chance, une énorme vague de flammes traversa la région et dévasta tous les ogres encore en vie.
Le maître des démonistes avait finalement décidé d’intervenir et avait tuée tous ses adversaires en une fraction de secondes.
– Merci ! dit Shadow. Mais mon démon a disparu, comment est-ce possible ?
– C’est normal. Les marcheurs éthérés disparaissent parfois après avoir utilisé leur sort de sacrifice. Il va bientôt réapparaitre.
En effet Pizham se reconstitua devant elle, mais sous forme de diablotin.
– Combien d’adversaire as-tu tués ? demanda le maître.
– Je ne sais pas exactement. Une vingtaine peut-être.
– Bien. Il sera bientôt temps pour toi d’avoir ta succube.
– Déjà un autre démon ? Je viens juste d’avoir le marcheur éthéré.
– Tu as prouvé ta valeur lors de ce combat. Tu n’es pas réellement prête, mais le temps que tu rassemble les matériaux pour l’avoir, tu seras prête.
– Les matériaux ? Quoi exactement ?
– Un symbole de paix et d’amour. Moi j’en sais rien mais demande donc à mon ami aux Tarides.
– Les Tarides ? C’est ou ça ?
– Sur l’autre continent.
– Youpi... Et comment on traverse ?
– Il y a un port à Ménéthil. Tu peux aussi passé par la vallée de Strangleronces, la ville de Baie du Butin a un bateau qui t’amène prés de lui.
– Bon. J’y irais bientôt.
Shadow rejoignit Lynia et reçurent leur récompense auprès des gardes. Shadow informa Lynia qu’elle allait partir en direction des Tarides, et elle décida de venir avec elle.
– Ca me permettra de revoir mes amis alfes ! s’exclama Lynia.
– Tes amis elfes ?
– Hé bien oui ! Le bateau de Ménéthil nous amène à Auberdines, une ville elfique dans la forêt. Ensuite on descend vers Ashenvales, et on y est !
– Il n’y a pas plus direct comme chemin ?
– Es tu vraiment pressée d’avoir une succube comme compagnon ?
– ...
Elles se préparèrent donc à partir vers les Tarides, en passant par Dun-Morogh, les Paluns, Sombrivages et enfin Ashenvales. Autant dire que la route allait être longue.
Elles se décidèrent donc à partir, après un dernier adieu à son maître démoniste, et elles se dirigèrent vers le maître des griffons qui les firent partir vers Ironforge.


Chapitre V :
Professions et champ de bataille.


Les griffons décolèrent dans un bruissement d’ailes, et traversa Elwynn. Ils passaient maintenant devant le Goldshire, qui était en reconstruction. Shadow sentait le contact du vent sur sa peau, et elle s’émerveillait de la beauté de leur trajet. Ils survolèrent une abbaye, remontèrent le cour d’un fleuve puissant, avant de s’aventurer au dessus des steppes ardentes... Des dragons peuplaient ces terres, et la lave était incrustée dans ce paysage désolé. Une passerelle semblait mener vers le bastion Blackrock. Au sol, de nombreux mages orcs observaient les griffons passer. Ces sorciers commencèrent alors à les bombarder d’éclats de glace et de boules de feu. Les griffons bougeaient pour éviter les attaques, et le griffon de Shadow dut effectuer un virage dangereux qui la fit tomber. Accrochée au griffon à une hauteur de 35 mètres au dessus de la lave, Shadow finit par lâcher prise et à chuter vertigineusement. Le griffons plongea en piqué et la rattrapa en frôlant la lave. La chaleur de cet endroit les faisait transpirer. Ils sortaient enfin de la fournaise pour passer au dessus d’une montagne enneigée. Ils voyaient au loin la grande ville d’Ironforge, quartier des nains.

Les griffons se posèrent au milieu de la pièce. Ils traversèrent le centre de l’immense salle qui faisait office de forge, et aperçurent des forgerons qui créaient divers métaux.
Et elles ? Qu’allaient-elles faire comme profession ? Shadow décida d’aller voir le maître de couture pendant que Lynia irait voir l’alchimie.
Elle pénétra dans la salle où l’attendait le maître de couture, et après quelques discussions lui apprit à coudre des objets simples. Mais il s’avéra que Shadow n’était pas très douée pour coudre. Elle utilisa alors un sort de mimétisme de son invention pour que les objets se fassent tout seul, ce qu’elle appréciait particulièrement. L’enseignant, lui, n’aimait pas particulièrement voir son « noble art » souillé par la magie. Mais bon après tout, elle payait...
Shadow se dirigea ensuite vers le maître des enchanteurs. Elle allait pouvoir pratiquer encore plus la magie. Le maître des enchanteurs lui apprit alors les enchantements de base et elle se débrouillait plutôt bien.
– Quels autres sortilèges puis-je apprendre ?
– Aucun pour l’instant. Vous avez besoin de vous entrainez d’avantage.
– Bien sûr mais je n’ai plus de matériel.
– Oui vous allez devoir désenchanter une dizaine d’objets magiques rares pour pouvoir lancer un enchantement.
– Une dizaine d’objet ?!? Mais ce n’est absolument pas rentable !
– On s’y fait.
– Mais comment pouvez vous gagnez votre vie alors ?
– En enseignant les enchantements à des personnes comme vous.
Bah oui, elle aurait du y penser...
Shadow s’éloigna de la boutique en pensant qu’elle n’enchanterait pas souvent (note : elle a sa baguette d’enchantement, elle ^^), et elle rejoignit Lynia à leur point de rendez-vous.
– J’ai pris alchimie et herboristerie. Et toi ?
– Couture/enchantement. Bon alors on y va ?
– J’ai trouvé un chemin plus rapide. Il existe un portail de téléportation entre Ironforge et Ashenvales.
– Allons-y alors.
– Ah j’ai oublié de te dire : le portail mène vers un champ de bataille, il faudra se battre pour pouvoir traverser.
– ...
– Ah j’ai préparé une superbe potion : goûtes !
Shadow se saisit de la fiole et avala son contenu.
– C’était quoi ? C’est très bon d’ailleurs.
– Un délicieux sirop de fraises !
Pizham les rejoignit et ils traversèrent le portail.
Elles réapparurent dans une salle de taille moyenne, avec deux issues, et un drapeau bleu qui flottait étrangement au vent inexistant de cette pièce. On apercevait le toit en hauteur, ainsi qu’une large corniche sur le coté, qui était accessible depuis le chemin de droite. Un mort-vivant passa brusquement devant eux, étourdit Lynia rapidement, prit le drapeau et partit par l’issus de gauche. Quand elle reprit ses esprits, un sergent de l’alliance leur hurlait dessus :
– MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ! VOUS FOUTEZ QUOI MERDE VOUS ETES VRAIMENT LES BOULETS DES WARSONGS !
Shadow s’était bouché les oreilles. D’autres guerriers suivaient le sergent à contrecœur, et ils semblaient l’avoir entendu hurler depuis des heures. C’était ça, l’alliance...
– Que faut-il faire au juste ? demanda-t-elle à un des combattants.
– Bof c’est juste une bataille.
– Il y a des morts donc ?
– Pas vraiment. Il y a un genre de mage qui ressuscite tous ceux qui meurent.
– C’est complètement stupide cette bataille alors ?
– Non car les pouvoirs de ces mages sont alimentés par trois drapeaux.
– Ces mages ?
– La horde en a un aussi.
– En gros faut aller les chercher et les ramener ici pour les détruire...
– C’est à peu près ca.
– MAIS MERDE YA 3-0 LA ! ON VA TOUS CREVER !
– Il est toujours comme ca ?
– Oh oui c’est Kévin lui. Bon vaudrais mieux y aller vu que notre mage ne pourra plus nous ressusciter.
– C’est par où la sortie ?
– C’est ici. Au revoir !
Shadow salua le guerrier avant de repartir avec Lynia et Pizham par le portail rouge.
– Bonne nouvelle on n’a pas eu à se battre.
– Toi tu ne t’es pas pris un coup de dague sur la tête...
A la sortie du portail se trouvait Ashenvales, la plus belle forêt de ce monde... Ils étaient dans une base elfe, où quelques sentinelles d’Ailes-Argents montaient la garde, autant des bêtes sauvages que des orcs.
– Ah ! Quelle joie de revoir ma terre natale ! s’exclama Lynia.
– Il y a des bêtes sauvages par ici ?
– Oh juste quelques loups, quelques ours, et quelques araignées géantes.
– Si c’est juste ça...
– Il y a aussi des orcs. Evitons de passer devant eux.
Ils achetèrent de la nourriture pour le voyage et prirent connaissance du chemin à employer.
Puis ils observèrent la région, et se dirigèrent en direction des Tarides. Après que Shadow aie tué quelques une de ces arachnides, que Lynia ait cueillit quelques fleurs, et que Pizham aie brulée quelques arbres sous les regards désapprobateurs de celle-ci, ils atteignirent enfin les tarides, terre des orcs... Et le chemin était bloque par des barricades ennemis, accompagner de gardes lourdement armés.
– Comment allons-nous passer ?
– Bah faisons comme d’habitude...
– C'est-à-dire ?
– On fonce dans le tas et on les massacre !
– Original. Et si je te proposais plutôt d’utiliser cette potion d’invisibilité ?
Ils prirent chacun une fiole, et devinrent invisibles pour passer devant les gardes.


Chapitre VI
Haine.


Les landes dévastées des Tarides s’ouvraient maintenant à leurs yeux. Ils croisaient divers animaux, comme des zèbres, qui broutaient paisiblement. Un vent chaud venait du sud, là où elle devait aller.
Ils virent au loin une masse difforme, qui semblait être un groupe hétéroclite, composé d’humains, d’elfes, de gnomes, et de nains. Une attaque était prévue sur une ville ennemie, dont le nom était « la croisée ». Leur chef était un chasseur nain, nommé Snow, qui était accompagné d’une superbe panthère à la fourrure blanche.
On voyait la ville au loin, qui, ayant vue la future attaque, rassemblait des guerriers de toutes les villes alentours pour faire front. Les taurens et les orcs étaient placés en lignes organisées, alors que les guerriers de l’Alliance n’étaient absolument pas préparés. Le groupe s’approcha de la ville, presque à porté de tirs, et la Horde chargea, en lançant sorts et flèches, haches et couteaux. Snow tira plusieurs rafales de balles, qui atteignirent toutes leur cible, en les tuant sur le coup. L’alliance battait en retraite, et elles firent de même, après que Lynia aie soigné quelques blessés.
– Rassemblement à Astranaar ! hurla Snow tout en enfourchant sa monture et en partant en direction du nord.
Shadow, Lynia, et Pizham partirent eux vers le sud, en direction du camp du prophète qui lui enseignerait le sortilège d’invocation.
Celui-ci lui enseigna qu’il lui fallait une branche d’un arbre gigantesque qui avait été planté en tant que symbole de l’amour entre deux personnes. Malheureusement, cet arbre était gardé par une secte de démonistes qui préférait garder les branches d’invocation des succubes à porté de mains pour leurs nouvelles adeptes.
Cet arbre était situé au nord d’Ashenvales. Sur le chemin, ils rencontrèrent une ville ennemie qui n’était pas gardée. A leur vue, des taurens s’enfuirent et un Tauren se plaça devant eux. Shadow alluma dans ses mains des flammes et s’apprêtait à les lancer sur l’ennemi, qui ne bougeait pas, et semblait attendre la mort.
Il s’était sacrifié pour sauver sa famille, et elle savait que si elle le tuait, sa femme et ses enfants seraient sans mari ni père...
Bien sûr, un tauren avait tué Dorlan mais... Si ce Tauren ne l’avait pas tué, c’était lui qui aurait tue le tauren. Dans la guerre, il fallait tuer ou être tué.
– Allez y tuez moi, mais laissez ma femme et mes enfants en paix... s’exclama le tauren dans un sanglot.
– Non nous ne vous tuerons pas.
– Pourquoi ?
– Parce que désormais, j’essaie de porter sur le monde un regard sans haine, aucune...
Un coup de feu résonna, et la tête du tauren fut transpercée, et tomba au sol.
Shadow se retourna, pour voir l’assassin. Snow. Son regard était emplit de haine.
Il dit :
– La haine de restera pas longtemps en dehors de ton cœur, jeune démoniste, et ses branches tristement fertile enchevêtrerons bientôt ton âme.
Cette haine, Shadow la ressentait. Une haine envers le monde, envers un monde de haine.
– Pourquoi l’avez-vous tué !?! Pourquoi !?! s’exclama-t-elle.
– Je ne sais pas. Peut-être tuons-nous car nous avons peur. Et la peur engendre la violence, et la violence engendre la colère, et la colère engendre la haine...
Elle ne répondit pas. Elle ne pouvait changer le monde, ou du moins pas encore... Elle devait se montrer patiente, et sans haine. Et pour cela, elle devrait commencer à invoquer sa succube.
Une fois parvenue près de l’arbre, au nord d’Astranaar, elle envoya son œil de killrog observé la scène.
Une dizaine de démonistes, accompagné de diablotins, de marcheurs éthérée et de succube, gardaient l’accès à l’arbre. Au centre d’eux, se trouvait un récipient contenant leur nourriture, et l’arbre magique était protégé d’un léger sort.
Shadow et Lynia prirent une potion d’invisibilité, traversèrent le camp, et y versèrent un poison avant de repartir un peu plus loin et d’attendre. Plus tard, les démonistes mourront du poison et elles pourraient passer.
Une fois cela fait, elles désactivèrent le sort protégeant l’arbre et prirent une branche, avant de repartirent vers Stormwind avec leur pierre de foyer. Shadow parti voir son maître, et lui montra la branche, symbole d’amour.
– Cette fois, vous devrez réussir à vaincre une succube avant que votre démon ne puisse se transformer. Nous allons donc en attirer une avec ce symbole, vous allez devoir la battre et Pizham pourra ainsi devenir succube. Shadow commença l’invocation, et des voluptes de mana violet s’agitaient au dessus de sa tête.
Une succube apparut. Elle était habillée très légèrement, et équipée d’un fouet.
Shadow lança un trait de l’ombre en sa direction, et l’absorba. Elle semblait immunisée aux ombres. La succube fit claquer son fouet sur Shadow, qui l’évita, avant de riposter d’un sort d’immolation, qui brula vive une succube.
– S’il suffit d’un sort pour tuer d’une succube...
Elle lança un fragment d’âme à son démon, qui se transforma alors en une autre succube.
– Félicitation. Vous avancez encore plus dans la maîtrise des ombres. Si vous ne savez quoi faire, j’ai entendu de nombreuses requêtes d’aventuriers au bois de la pénombre. Vous feriez bien de vous y dirigez.
Elle sortit rejoindre Lynia, et partit en direction du maître de couture de Stormwind, pour remettra à jour ses compétences.
– Je propose de partir pour le bois de la pénombre demain matin, qu’en penses-tu ?
– Tu as raison. Prépare tes affaires, nous partons de nouveau !
– Connais-tu bien ce bois ?
– Pas vraiment. Mais j’ai entendu parler de morts-vivants en tout genre, d’ogres et de loup sombre.
– Pourquoi va-t-on toujours dans les endroits les plus dangereux.
– Parce que c’est le rôle des aventuriers je suppose.
– As-tu appris de nouvelles potions ?
– Oui. Des potions de rapidités. Et en vue de notre voyage, j’ai aussi emporté des potions de résistances aux ténèbres.
– Parfait.
Elles se dirigèrent vers l’auberge, et finirent par s’endormir.


Chapitre VII :
Le bois de la pénombre.


Elles se réveillèrent le lendemain, et se dirigèrent vers les griffons, qui les mèneraient au bois de la pénombre. Les griffons les déposèrent au Darkshire, la ville la plus importante de la région. Elles se dirigèrent vers l’hôtel de ville, ou elles prirent divers quêtes, mais en particuliers une demande d’aide venant d’un ermite au nord ouest, et une autre quête consistant à tuer les squelettes d’un cimetière. Un des veilleurs se proposa de les aider.
– Bonjour, je me nomme Backus. Quelles sont vos noms, jeunes femmes ?
– Je m’appelle Lynia, et voici Shadow, mon amie, et ensemble nous essayons d’aider l’alliance.
– Vous avez déjà affrontez des squelettes ?
– Pas vraiment. Mais cela ne doit pas être plus impressionnant qu’un orc ou qu’un ogre ?
– Seul les couards peuvent avoir peur. Allons-y.
Ils se dirigèrent vers le cimetière situé au sud. Tout le long du chemin, le paladin jetait des regard malveillant sur la succube, et on pouvait deviner qu’au moindre mouvement suspect, le paladin veillerait à l’exorciser.
Une fois arrivée, Shadow aperçut un de ses squelettes. Il avait les os rongés par l’âge, un crâne fissuré, et des yeux rouge terrifiant. Shadow était effrayée par cette créature, qui n’était ni vivante ni morte. Elle s’efforçait de ne rien laisser paraître, mais elle voyait que sa succube et Lynia ressentait la même chose. Le paladin, lui, était décontracté et enfonça tranquillement sa lourde masse dans la tête du squelette qui s’écrasa sur le sol avec un bruit sourd.
– N’essayez pas de leur lancer des sorts d’ombre, cela ne servirait à rien.
Shadow utilisa donc ses sorts de feu, et Lynia ses sorts de lumière.
Après quelques temps, ils sortirent du cimetière et partirent en direction de l’ermite. La forêt était lugubre, et Shadow était heureuse de ne pas être seule. On entendait régulièrement des craquements autour d’eux, et Shadow avait l’intime conviction qu’on les épiait, et qu’une créature tomberait incessamment sur eux.
– Vous ne trouvez pas cette forêt inquiétante ?
Pas de réponse. Elle se retourna. Il n’y avait plus personne. Même sa succube avait disparu.
– Non... Ne me laissez pas seule... murmura-t-elle d’une voix tremblante.
Elle sentit alors une douleur sur la tête, légère, mais elle se sentait comme assommée. Elle chercha partout la cause de cela, mais ne vit rien ni personne, et elle finit par en conclure que c’était sa succube qui était blessée. Elle vit devant elle une vieille maison, dont le lierre infestait les murs, et elle y entra. Après avoir parcouru plusieurs couloirs (la maison semblait beaucoup plus grande de l’intérieur que de l’extérieur) elle vit Lynia, attachée au mur. Près d’elle se trouvait un mort-vivant de dos, et au sol, une dague.
– Comme on se retrouve, Shadow...
Il se retourna. Shadow hoqueta. Dorlan. Ou plutôt une version morte-vivante de son ancien ami.
– Les réprouvés ont retrouvé mon corps et m’ont redonné la vie. Désormais, je sers Sylvannas et détruirait toute formes de vie s’opposant à moi. Ma mort ne semble pas t’avoir beaucoup chagriné, pour que tu me remplace par –Il jeta un regard dégouté sur Lynia– cette elfe.
Shadow était paralysée par la peur. Son ami était de retour et semblait décidé à ne pas lui laisser la vie. Dorlan prit alors le poignard au sol, et l’enfonça profondément dans le ventre de Lynia, qui hurla.
Shadow essaya de commençait une incantation, mais elle butait sur les mots, et ses mains tremblaient autant que sa voix.
Lynia saignait. Sa blessure était grave, et elle mourrait bientôt si personne ne la soignait. Elle pleurait.
A sa vue, Shadow se ressaisit. Elle avait déjà perdu Dorlan, qui en plus était maintenant contre elle ; Lynia ne devait pas mourir à cause d’elle. Toutes les personnes qu’elle aimait devait-elle mourir ? Elle commença une nouvelle incantation. Arriverait-elle à tuer son ancien ami ? Sa voix était tout de même assurée, et Shadow ne tremblait plus. Une énorme vague de flamme bondit sur Dorlan, qui se protégea avec un gardien de feu.
– Tu ne peux rien contre moi, je maîtrise à la perfection mes gardiens de feu et de glace.
Il n’était pas au courant que Shadow était devenue démoniste. Elle lança un trait de l’ombre sur Dorlan, qui fut projeté sur le sol, mais se releva rapidement. Un nouveau sort jaillit de ses mains, mais Dorlan fit apparaître un portail entre eux. L’attaque traversa le portail.
– On se reverra ! hurla t-il avant de disparaître par le portail, qui quelques secondes plus tard, s’était refermé.
Shadow se précipita vers Lynia. Elle détacha ses liens, et la porta, sans connaissance, à la sortie de cette maison. A l’extérieur se trouvait sur le sol, sa succube, elle aussi évanouie. Elle entendit une voix au loin.
– Où êtes-vous ? demanda-t-elle.
– Par ici ! Venez vite, Lynia est blessée !
Le veilleur arriva et soigna Lynia et la succube de Shadow.
Lynia se réveillait doucement.
– Tu n’as plus rien à craindre, j’ai réussis à te libérer, et le veilleur t’as soignée, la rassura-t-elle.
– Qui était cet homme ?
– Un ancien ami, qui est mort et qui a été ressuscité par le roi liche.
Ils repartirent, et atteignirent l’ermite à l’aube. Préférant se reposer avant de lui parler, ils dormirent quelques heures dans les bois. Ils se réveillèrent et mangèrent quelques fruits qu’ils avaient emportés. Le groupe alla parler à l’ermite.
– Bonjour, nous somme des aventuriers et nous avons entendu que vous aviez besoin d’aide, déclara le veilleur.
– En effet. Je m’appelle Abercrombie et j’aurais besoin de différents matériaux. Quelques doigts de goule attachés sur ma tente dissuaderont les morts-vivants de s’approcher, les peaux de serpents éloignent les rats, et quelques araignées vivantes tueront les insectes. Il me faudrait aussi le corps de quelques ogres pou nourrir pendant quelques mois mon chien.
– Votre chien ? Où est-il ?
– Euh, il est partit chassé. Il aime beaucoup les morceaux d’ogre.
– Répugnant, observa Lynia. Et quelle sera notre récompense ?
– Un peu d’or.
– Alors allons-y.
Ils partirent, mais Shadow était toujours un peu en retrait, bouleversée par les événements récents. Quelques araignées furent vite capturée (elle ne faisait que la taille d’un poing) et des goules eurent la générosité de leur offrir quelques doigts. Les serpents furent vite capturés (et les sorts de guérison du poison souvent utilisés) mais les ogres furent difficiles à transporter.
Après avoir rapporté tout cela, l’ermite leur donna quelques pièce d’or et une lettre, sensé être une liste de demande de provisions, à apporter au maire du Darkshire.
Ils voyagèrent donc de nouveau à travers la forêt sombre et arrivèrent à la mairie pour livrer la lettre.
– Un message de l’ermite, dites-vous ? C’est étonnant, il ne nous parle presque jamais.
(Il ouvrit la lettre)
– Hum ce n’est pas une langue normale. Traducteur !
– Oui ?
– Traduisez moi cette lettre.
– Tout de suite.
Quelques minutes plus tard, le traducteur revenait avait une feuille à la main, et un air sombre.
– Monsieur le maire, j’ai des mauvaise nouvelles à vous annoncez.


Chapitre VIII :
Trahison ?

– J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncez.
– Que se passe t-il ?
– j’ai traduit la lettre. L’ermite est en fait un genre de sorcier, qu’on appelle l’embaumeur.
– Et ?
– Grâce aux objets qu’ils lui ont fournis, il a crée un monstre qui menace d’attaquer la ville.
Il est vrai que les objets demandés lui avait parut un peu étrange...
La grande cloche de la ville retentit, et une voix forte provenant d’un des veilleurs se fit entendre :
– La ville va être attaquée ! Veilleurs, préparez-vous !
Tous les paladins, dont celui qui les avait accompagnées, se dirigèrent vers un point de rendez-vous, à la sortie de la ville.
– C’est nous qui avons provoqué la création de ce monstre, nous devons aussi le détruire.
Lynia acquiesça et elles suivirent les autres.

Sur le chemin, Shadow se posait des questions. Comment se faisait-il que sa succube est été assommée, mais que elle aie gardé conscience ? Elle avait bien sûr subit des maux de tête, qui d’ailleurs, persistaient encore, mais elle aurait dut perdre connaissance aussi. Peut-être la distance qui les séparait était trop importante pour que le lien fasse effet. Et aussi, cela faisait maintenant plusieurs jours que son démon était sous forme de succube, n’était-ce pas une forme temporaire ?
Elles arrivèrent au point de rendez-vous. Une dizaine de veilleurs était déjà sur place, et attendait l’arrivée du monstre.
On sentait le sol trembler. Un tremblement régulier, qui augmentait de force au fur et à mesure que le temps s’écoulait, et que la créature s’approchait. L’air commençait à se polluer d’un nuage verdâtre, à l’odeur pestilentiel. Ils commençaient à suffoquer. Et soudain, on vit une forme étrange au loin.
Une abomination, bête composée de chair cousue entre elle, et, armée d’une hache géante semblant sortir tout droit d’un abattoir, s’approchait.
Lorsqu’elle arriva à portée de tir, chacun tira des sorts de lumière sur elle, et seule Shadow lança un sort d’ombre, qui faisait un peu « tâche».
La créature, bien que très légèrement blessée, continuait d’avancer, semant la destruction sur son passage. Les arbres sur les cotés de la route, qui était déjà gris dans cet endroit sans lumière, commençait à flétrir et à mourir.
Au bout uniquement de quelques minutes, la lame du monstre était ensanglantée du sang de ses ennemies, et déjà de nombreux corps gisaient sur le sol. La succube de Shadow, qu’elle n’avait encore jamais vu combattre, semblait frappait ses adversaires mollement, sans réelle bonne volonté.
Au bout de plus d’une heure de combat acharné, la bête tomba enfin au sol, avec un bruit sourd, et Lynia put commencer à ressusciter ses camarades mort au combat, et Shadow put reprendre ses forces.
– On s’est bien battu. commenta-t-elle à l’attention de Pizham, qui ne répondit pas.
Comment se faisait-il qu’il ne parlait plus ? Depuis l’intervention de Dorlan, Pizham semblait morose, et n’agissait absolument plus comme avant.
Quelques heures après être rentrées au Darkshire, elles s’endormirent dans chacune de leur chambre.

Un bruit se fit entendre. Shadow se réveilla, et saisit immédiatement un poignard de sa main droite. A force d’être attaquer de nuit, elle avait finit par avoir le sommeil léger. Une forme sombre se dessinait à l’autre bout de la pièce. Elle semblait l’observer et la jauger du regard. Elle se jeta sur elle, et Shadow évita l’assaut avant de planter son arme dans le corps de son agresseur, qui recula, laissant un long filet de sang sur son chemin. Shadow put enfin voir le visage de son ennemi. Pizham. Toujours sous forme de succube, et avec dans ses yeux sombre un air de malice, comme celui d’un plan longuement réfléchit et méticuleusement prévue, qui aboutissait à sa fin.
– Pizham ! Pourquoi m’attaques-tu ?
Elle ne répondit pas, mais elle empoigna une longue épée attachée à sa ceinture, avant de la projeter en direction sa maitresse qui l’esquiva puis répondit par une puissante flamme.
Pizham était gravement blessée, mais pourtant, Shadow ne ressentait aucune douleur physique, comme si le lien avait été rompu. Elle se posait bien sûr des questions, l’attaque de son démon n’ayant pas de sens à ses yeux. Elle n’avait pas le choix. Elle devrait d’abord tuer son démon, ou du moins l’empêcher de nuire, et elle ne pourrait réfléchir qu’après.
La meilleur chose à faire était de la paralysée, et elle savait comment. Elle commença l’incantation. Pizham la frappa alors de son fouet, qu’elle ne put éviter, mais elle essayait de rester concentrer sur son sort. Un halo vert entoura alors son démon, désormais privé de mouvement. Le sort bannir avait fonctionné. Shadow continuait de réfléchir. Rien ne disait que cette succube était Pizham. Peut-être était-ce un autre démon. Elle partit vérifier si la chambre de sa succube était vide, et se rendit compte qu’elle l’était. Si ce n’était pas son démon, c’est qu’un autre démon avait pris sa place, ce qui expliquerait bien des choses, en particulier le changement de son caractère, et l’absence du lien. Mais quand l’échange aurait-il eu lieu ? Certainement après le combat contre Dorlan, quand elle l’avait retrouvé devant la sortie. Elle se décida à fouiller ce démon. Elle possédait une lettre, qui disait :
Si tu as trouvé cette lettre, c’est que tu as survécue. Mais, je reviendrais.
Dorlan

Il avait donc assommé sa succube, avant de la remplacer par un autre démon... Voila pourquoi elle avait la migraine. Mais maintenant, elle devait retrouver son démon, qui pouvait se trouver n’importe où. D’ailleurs, pourquoi Dorlan n’avait-il pas tué sa succube, ce qui l’aurait tué aussi ? Cela aurait simplifié les choses. Il ignorait probablement l’existence du lien.
Elle réveilla Lynia, elles se préparèrent, avant de partir en pierre de foyer en direction de Stormwind.

Elles arrivèrent sur le quartier marchand, qui avait été reconstruit, puis se dirigèrent vers le maître des démonistes qui aurait put les renseigner. Lynia était mal à l’aise d’être un serviteur de la lumière au milieu de ces maître des ténèbres, mais elle pouvait tout de même utilisait des sorts d’ombre pour se faire passer pour l’un des leurs. La salle des démonistes était presque vide, et il ne se trouvait qu’un seul démoniste, qui n’était pas son maître habituel.
– Bonjour maître.
– Bonjour Shadow. Où se trouve donc ton démon ?
– C’est pour cette raison que je viens. Il a été capturé, et il faudrait pouvoir le libérer.
– Je vois. Il n’existe pas beaucoup de solution pour parvenir à la ramener ici, mais je pense que le portail d’invocation réglera notre problème.
– Comment cela fonctionne t-il ?
– Tu dois créer un passage en utilisant un fragment d’âme et en pensant à la personne que tu veux invoquer, et deux autres personnes doivent t’aider à maintenir le portail ouvert.
Après qu’il lui ait enseigné le sort, Shadow matérialisa le portail, avec l’assistance de Lynia et de ce maître.
– Pourquoi cela ne fonctionne t-il pas ?
– Je suppose que si ton démon a été capturé, il est probablement attaché. Or le portail attire l’invoqué par le passage, et s’il est attaché, il ne parvient pas à rentrer dans le portail. Vous devrez donc la libérer, car si le portail ne peut invoquer la personne, il reste ouvert. Vous devriez donc agir rapidement, avant que le ravisseur ne se rende compte de l’ouverture.
– Allons-y.

Chapitre IX : Portail.

Elles plongèrent dans le portail. De l’autre coté du passage, se trouvait une sombre maison, peuplée d’orcs, qui les entouraient. Pizham était attaché à une chaise, sous forme de diablotin, à un coin de la pièce, et Dorlan à un étage, surmontait la salle.
Les orcs se jetèrent sur elles. Lynia lança un sort de peur, qui éloigna les plus proche, se protégea derrière un bouclier de lumière, et entreprit de détruire le plus d’ennemi possible, tandis que Shadow tirait des sorts à toute allures sur ses assaillants. D’un simple sort de feu, elle libéra le diablotin de ses liens.
– Tu ne t’en sortiras pas cette fois ! hurla Dorlan.
La seule réponse de Shadow fut un grand tir de flamme sur son ennemi. Dorlan agita ses mains devant lui, et le gardien de feu qui le protégea fit ricocher l’attaque sur elle.
Shadow tomba au sol, à demi assommée, et Lynia et Pizham succombèrent rapidement aux assauts des orcs. Dorlan leur ordonna de les attacher, pour que leur mort sois longue...
Le portail ne s’était toujours pas refermé. On voyait au sol les corps brulé de quelques orcs, ainsi que le sac de Shadow qui était tombé près de Pizham. Juste devant.
Shadow essayait de réfléchir à une solution qui leur permettrait de s’enfuir.
Elle sentait dans sa tête des idées qui n’était pas les sienne. Elle partageait aussi les pensés de son diablotins. Ensemble, ils réussiraient peut-être à s’échapper. Elle fit part de ses idées à son démon, qui se tint près à agir.
D’un rapide coup de patte, il put effleurer le sac qui était tombé au sol, et utilisait l’âme qu’il contenait, pour se transformer en marcheur éthérée. Les liens traversèrent le corps de son démon, qui utilisa ses sorts sur les orcs, qui essayaient de le frapper, bien que toutes leurs attaques le traversaient. Une boule de feu jaillit des mains de Dorlan et passa à travers lui. Par réflexe, Pizham se plaça devant Shadow pour la protéger. La hache que l’orc lança en sa direction le transperça et se planta dans le bras de Shadow, en détruisant en même temps la corde qui la maintenait prisonnière.
Elle enflamma les autres liens et délivra Lynia, qui la soigna rapidement. Une explosion jaillit du portail et 3 orcs furent projetés sur le sol. Lynia créa un bouclier sur elle-même, et Pizham disparu dans des éclats bleutés pour créer une protection autour de sa maîtresse. Là où il était auparavant se trouvait un médaillon, que Shadow emporta avant de passer à travers le portail, accompagné de la prêtresse.
Une fois de l’autre coté, le portail ne s’était pas refermé, et une dizaine d’orcs les rejoignirent. Le maitre en élimina quelques un, et elles se chargèrent des autres. Le portail se referma alors.
– Où est-il ? demanda le maître.
– Il a utilisait son sort de sacrifice avant que l’on s’enfuit, impossible de le ramener.
– Oh non... Quand un démon utilise son sort de sacrifice, il prend forme en tant que médaillon.
– J’ai pris un médaillon ! Tenez, est-ce bien cela ?
– Oui : La preuve.
Quelques secondes après, le diablotin s’était rematérialisé.
– J’aimerais savoir qui a essayé d’enlever ton démon.
– C’est un mort-vivant. Un mage.
Le démoniste pâlit légèrement.
– Pourvu qu’il n’ait pas repéré la zone de transfert... se murmurait-il à lui-même.
Sa voix était assez tremblante, comme s’il craignait quelque chose.
– Maître que se passe-t-il ?
– Tu sais que les mages peuvent créer des portails pour les différentes capitales. A ton avis, pourquoi seulement les capitales ?
– Je suppose que les capitales sont fortes en énergie magique, non ?
– Oui. Plus précisément un endroit exact de la capitale. C'est-à-dire, non loin de la taverne. Si les mages ennemis ne peuvent pas se téléporter dans la capitale, c’est parce qu’ils ne connaissent pas l’endroit précis de cette source d’énergie. Sortons.
Ils partirent de la taverne pour aller à cet endroit d’énergie, situé environ à mi distance entre la taverne et la tour des mages.
– S’il réussit à se téléporter, nous devons être prêts à les accueillir. Tous les mages se téléportent ici.
Au bout de quelques minutes d’attente, un portail s’ouvrit, et en sortit... Un mage gnome, accompagné de très nombreux guerrier humains.
– C’est bon, ce ne sont pas eux.
Les arrivants s’éloignèrent de quelques pas. Et les guerriers se jetèrent sur eux, reprenant ainsi leur forme originale d’orc. Et le mage gnome reprit l’apparence de Dorlan.
– C’était un piège !
Le maître éliminait les orcs sans trop de mal, sans doute car il ne s’intéressait pas trop à lui, mais Lynia et Shadow, accompagné de Pizham, commençait à perdre le contrôle de la bataille. Un nouveau fragment d’âme atterrit entre les mains de Pizham, qui se transforma en succube. Ils allaient maintenant savoir si un mort-vivant pouvait être charmé...
La succube activa ses pouvoirs sur Dorlan, qui essaya de résister mais finit par perdre contrôle de son corps, et à rester, ainsi, sans bouger.
La bataille avait attiré l’attention des sorciers de la tour des mages, et plusieurs les rejoignait déjà, pour les aider à détruire ces ennemis. Cependant, Dorlan avait réussit à se libérer de ses liens, et projeta une boule de feu sur la succube, qui ne réussit pas à éviter l’attaque. Un peu plus loin, Shadow aussi tomba au sol.
Lynia soigna la succube (ce qui soigna aussi Shadow) et le combat continuait. On voyait le nombre d’orcs diminuait, tandis que de plus en plus de mages arrivaient. Le portail était toujours ouvert. Dorlan l’emprunta alors, abandonnant les orcs, et le portail se referma. Les quelques orcs encore en vie furent rapidement fait prisonnier.
Après qu’ils aient expliqué ce qui s’était passé au témoin de la scène, ils apprirent que si ce mage donnait la position du champ d’énergie aux autres mort-vivants, Stormwind risquait fort bien d’être attaqué régulièrement. On ordonna la mise en place de plusieurs gardes. Shadow, Lynia, et Pizham (qui était revenu sous forme de diablotin) se dirigèrent vers l’auberge pour prendre un repos bien mérité. Enfin peut-être.
– Tu crois que Dorlan révélera la position du champ d’énergie ? demanda Lynia.
– C’est possible. Mais tel que je le connaissais autrefois, il aurait préférait garder cela pour lui.
– Tu ne m’as toujours pas expliqué pour quelles raisons il nous en voulait à ce point.
– Je suppose qu’il m’accuse de l’avoir oublié trop vite après sa « mort ». Je préfère ne plus y penser.
– Tu as peut-être raison. Bon je vais rejoindre la cathédrale de Stormwind pour remettre à jour mes sorts.
– Oui, va y, va y.
Lynia sentait que Shadow semblait exténué par ces combats contre celui qui était auparavant son ami. Mais elle ne pouvait rien faire, elle avait compris que Shadow ne voulait pas que l’on s’apitoie sur elle. Elle savait qu’elle devait se montrer forte, pour pouvoir avoir l’honneur de porter le nom de démoniste.
Peu de temps après, Elles atteignirent l’auberge, et s’endormirent...

Bah les autres chapitres rentrent pas en un seul message...


Dernière édition par Shadowmaster le 27 Avr 2006, 15:47; édité 2 fois
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 23 Avr 2006, 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre X :
Retour à Kalimdor.


Elles furent réveillés par un messager qui demandait à parler à Lynia, peu de temps après que le jour ne se soit levé.
– Quelles choses si importantes avez-vous à me dire pour me réveiller ? bougonna-t-elle.
– Un message de votre famille. Votre mère a été tuée par un troll il y a peu.
Lynia était sous le choc. Hébétée, et peut-être encore endormie, elle essaya de se lever, pour finalement retomber sur son lit. Le messager sortit de la pièce, et fut rejoins par Shadow, qui pensait qu’elle préférerait rester seule.
– Où est son corps ? demanda-t-elle d’une voix qui trahissait malgré elle ses émotions.
– Elle n’a pas encore été enterrée.
Lynia semblait se calmer. Elle pourrait la ressusciter, si elle agissait suffisamment vite. Un nouveau voyage vers Ashenvales semblait être requis... Elles préparèrent leur affaire après avoir manger et partirent donc en direction de la forêt elfique. Elles prirent le griffon de Stormwind à Ironforge, d’Ironforge à Ménéthil, puis en bateau jusqu'à Auberdines, où les hippogriffes les menèrent à Astranaar.

Même si la cité semblait belle et paisible, on voyait que des combats avaient eu lieux récemment. La proximité des villages orcs en était sans doute la cause. Ils descendirent rapidement des griffons, et Lynia se précipita sur ce qui semblait être la maison de ses parents. Ici aussi on s’était battu. Elle alla parler à son père après lui avoir présenté Shadow, et commença son sort de résurrection. Une fois sa mère de nouveau en vie, ils organisèrent une grande fête elfique, dont les plats ne plaisaient pas forcement à Shadow. La soirée s’écoula rapidement avec des danses en tout genre (Shadow dansait très mal) de la nourriture, et de superbe discours sur l’immortalité elfique, bref, Shadow dormit bien.

Elles se réveillèrent et partirent en direction du camp orc, pour que Lynia puisse se venger. Shadow pensait qu’il n’était pas sage de tuer ceux qui avaient tués. A force de vengeance, les guerres continuaient, inlassablement... Elle ne lui fit pas remarquer car elle comprenait ce qu’elle ressentait. Une fois arrivée, elles aperçurent un grand camp d’orcs, presque vide, qui ne devait compter qu’une demi-douzaine d’adversaires, armés jusqu’aux dents, et avec un troll qui commandait, et semblait savoir se battre aussi bien avec une hache qu’avec des sorts.

– Je pense que nous n’arriveront pas à les tuer seule, déclara Lynia, Ils sont cinq.
– Oui. Si ce n’était que cela.
Elle lui montra cinq pierres, placée en cercle sur une bonne partie du camp, et qui brillaient d’une étrange lueur bleue.
– Ces pierres sont certainement magiques. Je vais utiliser un vieux sort de mage pour voir ce que c’est (oui, bien malgré elle, elle savait que les sorts de mage lui seraient parfois utiles)
– Ce sont des objets anti-magie, qui sont imprégnés sur le sol. Toute magie est impossible à l’intérieur de ce cercle. Si on tente un combat direct, il y en aura toujours un à l’intérieur de cette protection.
– N’est-il pas possible de la briser ?
– Non.
– La meilleure solution est de les affaiblir un par un, sans laisser de trace.
– Comment comptes-tu t’y prendre ?
– Les sorts de ténèbres devraient faire l’affaire. Mais il faudra les achever sans magie.
– Sans magie ? Nous n’allons tout de même pas nous battre avec des épées !
– Nous n’avons pas le choix. A moins que tu ne préfère renoncer ? J’ai une dague sur moi, et tu pourras toujours utiliser ton bâton.
– S’ils sont vraiment affaiblis... Mais je sens que cela ne va pas se dérouler comme prévu.
– Pourquoi t’en faire ?
– Bon, bon, on utilisera d’autres de mes potions pour les attaquer par derrière.

Elles s’approchèrent d’un des arbres, et Shadow lança un discret sort sur un des orcs. De l’orc se dégageait maintenant un gaz vert, comme s’il pourrissait, mais celui-ci ne le ressentait pas, il se sentait juste plus faible. Un autre sort lui fit sentirent l’usure de l’âge ; il avait maintenant du mal à porter sa lourde armure.

Quelques temps après, l’ensemble des orcs avaient été touchés par ce sort. Mais le troll restait toujours à l’intérieur du cercle, et elle n’avait put l’affaiblir. Elles prirent alors chacune deux potions, une pour devenir invisible e l’autre pour voir les autres personnes invisibles. Lynia s’arma d’un bâton, et Shadow d’un poignard, qu’elle enchanta avec la force du feu. Quant à Pizham, de nouveau sous forme de succube, il lança son sort d’invisibilité.
Ils rentrèrent donc à l’intérieur du cercle, où se tenaient les quatre orcs et le troll, installés autour d’un feu récemment allumé.
– Je m’occupe du troll, murmura Lynia.
Shadow acquiesça et s’apprêta à planter sa dague dans le cou d’un des orcs. Largement affaiblis par les sorts de corruptions et les malédictions, les 4 orcs ne pouvaient réellement bien se défendre, mais le troll restait une menace.

Ils passèrent alors à l’acte. Un des orcs mourut rapidement, mais même affaiblis, ils restaient redoutables. Lynia perdit son arme, et le troll se jeta sur elle. Shadow lança alors son arme sur le troll qui le reçut en plein ventre, et qui recula, légèrement blessé par la lame.
Elle prit le bâton de Lynia pour parer une hache, tandis que elle essayait toujours de tuer son ennemi. Lynia couru en arrière, pour pouvoir sortir du cercle anti-magie et le détruire de manière plus conventionnelle. Mais le troll lança un sort avant elle.
Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Ses yeux se révulsèrent, et elle s’enfuit en dehors du camp, incapable de réfléchir ou d’agir.

Le sortilège avait fait effet pendant quelques minutes. Quand Lynia reprit le contrôle de son corps, elle était déjà loin du combat, à mi chemin entre le camp et Astranaar. Elle repartit vers la base orc, rongée d’inquiétude. Shadow avait-elle réussit, seule, à vaincre 4 adversaires ?
Lorsqu’elle arriva au camp, celui-ci était vide, et le feu éteint. Il n’y avait plus que le corps de deux orcs ainsi que Pizham, toujours sous forme de succube, qui avait le front ensanglanté, et qui n’était pas conscient. Shadow avait été enlevée. Songeant que le lien entre son démon et elle n’avait pas été brisé, elle le soigna ce qui soignerait peut-être aussi Shadow. Elle rentra vers Astranaar, portant Pizham sur ses épaules. Elle se sentait seule. Il n’y avait qu’elle qui pourrait la sauver. Elle réfléchit pendant plusieurs minutes aux endroits où elle pourrait se trouver, et finit par rentrer à Astranaar, tout en portant Pizham sur ses épaules.

Shadow se réveilla. Combien de temps était-elle restait inconsciente, à mi chemin entre la vie et la mort ? Des heures... Peut-être des jours... Elle avait reprit conscience plusieurs fois, quelques secondes, avant de perdre de nouveau connaissance. Lynia avait-elle survécut ? Si oui, elle savait qu’elle viendrait la délivrer.
Elle réussit enfin à ouvrir les yeux. L’endroit où elle était retenue captive était sombre, et sentait le sang. Elle était sommairement attachée, mais ses mains n’étaient même pas liées. Elle avait pour gardien les deux orcs et le troll, qui avaient survécues à leur attaque. Elle sentait qu’elle n’était pas complètement ligotée car le troll semblait penser être trop puissant pour craindre une simple petite humaine. Elle regarda si elle était blessée. Malgré le sang qui s’étalait à ses pieds, elle n’avait aucune blessure apparente, ce qu’elle ne comprenait pas.
Le troll avait remarqué qu’elle était éveillée et prit soin de l’empêcher de s’enfuir en lui plantant un couteau dans la jambe. La douleur était saisissante, mais Shadow ne bronchait pas, décidée à ne pas laisser à ces monstres la satisfaction de la voir souffrir ; elle était tout de même consciente qu’elle ne résisterait pas longtemps.
Elle devait se soigner. Mais comment le pourrait-elle ?
Comme en réponse à sa question, le troll et un des orcs sortirent de la pièce, la laissant seule avec uniquement un de ces êtres. Le garde ne s’occupait pas d’elle. Elle lui lança un sort d’ombre, qui le fit pourrir doucement, puis créa un lien de couleur verte entre elle et l’orc, qui se retourna. La plaie de Shadow diminuait au fur et à mesure que l’orc s’affaiblissait. Il était trop faible pour donner l’alerte. Quand ce lien se brisa, Shadow était en pleine forme, et aspirait maintenant à la vengeance.
Le dernier orc et le troll revinrent dans la salle, et aperçurent le corps de leur ami, mort. Shadow tira plusieurs traits de l’ombre sur ses ennemis, et le dernier des orcs mourut. Mais le troll s’était abrité sous un gardien d’ombre, et commença une incantation. L’étrange mélopée commençait à s’emparait d l’esprit de Shadow, et elle sentit ses yeux se fermer. Elle s’endormait. Instinctivement, elle s’appuya contre le mur. Qu’est-ce que ce monstre était-il en train de...

Cela faisait maintenant deux jours que Lynia la cherchait. Elle avait laissé Pizham aux soins de ses parents, et elle parcourait toute la forêt à sa recherche.
Visiblement, Shadow avait été emportée en dehors d’Ashenvales, ce qui rendait la région à explorer trop vaste. Mais elle gardait espoir... Elle se dirigea vers les Tarides pour essayer d’obtenir des informations sur l’endroit où était gardé Shadow. Elle partit vers la croisée, qui avait été dévastée. L’alliance aussi, détruisait des cités... La plus grande ville de la région derrière la croisée était certainement Ratchet, une ville gobelins.
C’était certainement le meilleur endroit où elle pourrait chercher :
Etant une ville neutre, elle pourrait la traverser et se renseigner.
Etant une ville neutre les ennemis auraient put passer ici, voire l’enfermer ici.
Elle interrogea un des gardes en lui donnant la description de Shadow.
– Hum oui, je crois avoir vue des orcs et un troll la transporter par ici. Je pense qu’ils n’ont pas quittés la ville.
A ces mots, Lynia reprit espoir. Elle était sur sa trace...

Quelques heures après, elle finit par découvrir l’endroit où elle était maintenue captive. A travers un soupirail visible depuis le derrière de la maison, on apercevait le corps de Shadow, et un troll qui lançait une incantation. Elle fit le tour de la maison, défonça la porte avec des sorts, et se rendit dans la salle où son amie était prisonnière. Le troll l’avait entendu entrer, et le combat commença. Lynia n’était pas de taille, mais son sort de dissipation de la magie commençait à sortir Shadow de sa torpeur. La prêtresse essayait maintenant de se défendre en attendant que son amie se réveille.
Shadow commençait à reprendre conscience. Le sort qui la maintenait paralysée n’avait pas diminué son énergie, et elle se leva rapidement pour aider Lynia dans son combat inégal.
Le troll se trouvant à deux contre un, il décida de s’enfuir en lançant des sorts en arrière.
Elles le poursuivaient, mais il était plus rapide, et le dernier sort de corruption l’atteint avant qu’il ne disparaisse de leur vue. Il avait réussit à s’échapper.

Chapitre XII : Le peuple de la mer


Les heures qui suivirent leur permirent de se reposer, après avoir rejoint Astranaar. Ne sachant quoi faire, ils partirent demander aux gardes des missions dans Ashenvales.
– Hum, à ma connaissance, les nagas et les morts-vivants infestent la plage au nord de la région. Cet endroit, que l’on nomme grève de Zoram, mériterait bien d’être nettoyé.
– Quelle sera la récompense ?
– Je pense que ces pièces d’or vous suffiront, dit-il tout en montrant une grande bourse remplies d’argent
Ils allèrent donc en direction de la cote. La plage blanche était parsemée des peaux bleues des nagas qui habitaient ici.
– On va plutôt commencer par les morts-vivants, proposa Lynia.
– Encore faudrait-il les trouver.
Après quelques recherches, ils en trouvèrent un sur le bord de l’eau, en train de pêcher. Lynia tira un sort de lumière qui le blessa, et après s’être enveloppé d’un bouclier de lumière, il s’enfuit dans l’eau.
– Oh non, je vais encore mouiller ma robe... s’exclama Shadow
Et ils plongèrent en sa direction. Le contact de l’eau la revigora, et elle se sentait prête à une grande poursuite. Le mort-vivant nageait lentement, mais ne se fatiguait pas. Malgré toute la bonne volonté dont ils pouvaient faire preuve, ils ne pourraient pas le suivre longtemps sans revenir à la surface. L’air commençait à lui manquait. Elle pensa enfin à utiliser un sort de respiration interminable, ce qui lui permit de ne plus avoir besoin de respirer. Mais dès que le sort serait rompu, elle s’étoufferait presque instantanément. Elle lança bien sûr le même sort sur Lynia, mais Pizham, transformé en marcheur éthéré, n’en avait pas besoin. La lumière commençait à manquer. A force de plonger dans les profondeurs, la lumière disparaitrait, et la pression les écraserait complètement. Le bouclier du mort-vivant était toujours présent, et Lynia et Shadow n’arrivait pas à lancer des sorts tout en nageant. L’ennemi se retourna alors, et lança un sort sur chacun d’entre eux. Shadow s’étouffait de nouveau. Le temps qu’elle comprenne ce qui lui était arrivé et qu’elle relance le sort de respiration aquatique sur elle, Lynia avait déjà perdu connaissance. Son sort lui permit de stabiliser son état, et, de rage, elle arrêta de poursuivre son assaillant pour tirer deux sorts sur le mort-vivant, un qui brisa le bouclier, et un autre qui le blessa, laissant derrière lui un long filet rouge. Un sort qu’elle avait appris lui permit de rendre le sang plus écarlate encore, et rendre la trace de son ennemi beaucoup plus visible, et persistante. Elle devait remonter à la surface, pour sauver Lynia. Après un dernier regard mauvais sur le mort-vivant, elle emporta son amie vers la plage.

Après quelques minutes de nages, elle atteignit enfin la surface, et la déposa délicatement sur le sable. Elle regarda rapidement les environs. La zone semblait sûre, et elle ne risquait rien ici. Du moins l’espérait-elle. Elle repartit vers les profondeurs, accompagnée de son démon. Le sort de ce maudit mort-vivant avait dissipé les effets de son sort de respiration. Elle allait le retrouver, et lui faire payer cher ses actes. Mais sa conscience lui disait ce qu’elle refusait d’admettre. Ce mort-vivant s’était juste défendu, pensant certainement qu’elle réagirait à temps, et que cela lui permettrait de s’enfuir. Le seul crime dont les elfes les accusaient était leur présence. Finalement, elle retrouva les traces qu’il avait laissées. Après quelques minutes à suivre ces traces dans un noir presque absolu, elle aperçut un dôme circulaire transparent, qui semblait étanche à l’eau. Elle s’approcha furtivement, et vit que des morts-vivants étaient rassemblés là. Une vingtaine. A l’intérieur du dôme, l’eau avait été apparemment remplacée par de l’air. La taille du bâtiment lui permit de rentrer dedans sans être vue. Elle put enfin respirer normalement. Même si le sort de respiration interminable l’empêchait de s’étouffer, cela n’était pas particulièrement agréable, et ses poumons lui demandaient maintenant de lui donner l’air qui leur avait manqué pendant tant de temps. Quand elle eut enfin repris son souffle, Shadow put observer les environs. La salle, circulaire, semblait crée en une étrange matière : un mélange de roche de la mer et de magie. Le résultat était transparent et permettait d’admirer les eaux, qui paraissaient beaucoup plus belles quand on était à l’intérieur. Soudain, un groupe de mort-vivants l’aperçurent. Ils s’immobilisèrent, mais semblaient près à agir si nécessaire. Shadow prépara ses sorts mais ne fit rien. Au bout d’un certain temps, une de ces personnes s’exprima d’une voix rauque et caverneuse :
– Que fais-tu ici, jeune humaine ?
– Je suis sensée vous détruire selon les ordres des elfes, répondit-elle d’une voix assurée, ce qui l’étonnait elle-même. Mais je préférerais savoir qui vous êtes, et pour quelles raisons êtes-vous ici, reprit-elle.
– Nous sommes ici car nous vivons ici. Nous somme le peuple de l’eau, morts-vivants rebelles, indépendants du roi Liche et des réprouvés. Nous vivons en harmonie avec la mer, qui nous apporte nourriture et abris. Et en retour, nous la protégeons.
– Pourquoi vous installez si profondément, et non pas plus près de la surface ?
– Car les requins vivent à cette profondeur, et ils savent tuer ceux qui ne sont pas des nôtres. Il est d’ailleurs étonnant que vous ayez survécu. Peut-être la mer savait que vous nous aideriez.
– Qui vous as dit que je vous aiderez ?
– La mer nous l’a dit.
Shadow n’appréciait pas particulièrement que des entités supérieures commandent le monde, et sachent tout, et ordonnent tout. Ainsi, elle partait du principe qu’ils n’existaient pas. Elle pensait plutôt que ces êtres essayaient de deviner ses intentions, et faire passer cela comme un message venant des dieux...
– Si vous n’êtes ici que pour vivre, et pas pour tuer, peut-être feront-nous commerce avec vous. Mais les elfes prennent certainement tous les morts-vivants pour des monstres, qu’ils soient serviteurs du roi liche, réprouvés, ou qu’ils soient de votre peuple. Même les réprouvés tuent sans réfléchir.
– Ils ne tuent pas. Ils capturent. Sylvanas offrent une récompense à chaque personne pouvant lui donner des individus vivants, humains, elfes, nains, ou gnome. Les orcs et les trolls aussi capturent leurs ennemies pour lui offrir.
– Que fait-elle de ces victimes ?
– Il semblerait qu’elle les sacrifie pour je ne sais quelle raison. Mais cela incite les peuples à la guerre.
Peut-être était-ce pour cela qu’elle n’avait pas été tuée par le troll, mais capturée.
– Nous envoyons deux ambassadeurs avec toi, pour commercer avec les elfes. Ou du moins, je l’espère, à parvenir à une paix fragile...
Quelques minutes après, ils étaient repartit. La remontée semblait plus facile que ne l’avait été la descente. Quand elle remonta à l’air libre, elle aperçut Lynia, qui s’était relevée faiblement, et qui était assise sur un rocher proche. Quand elle vit les morts-vivants, elle essaya de les attaquer, mais Shadow l’en empêcha et lui expliqua brièvement la situation.
– Dépêchons nous, la zone n’est pas sûre, prévint un des ambassadeurs.
– Qui y’a-t-il de dangereux ici ?
Il ne répondit pas.
Etrangement, la région était calme. La nature semblait retenir son souffle. Ce calme était pesant, et les morts-vivants paraissaient avoir compris ce qu’il se passait. Un cercle de formes bleues se créa autour d’eux. Les nagas les encerclaient.

Chapitre XIII :
Espions

Des dizaines, peut-être des centaines de ces êtres bleus au regard cruel et aux dents acérées, armées de trident ou de lance, s’apprêtait à les tuer.
Eux n’étaient que cinq. Shadow et Lynia enchainaient les sorts pendant que les morts-vivants transperçaient leurs ennemis à coup de dague, et que Pizham leur lançait des flammes. Chaque adversaire qui tombait était remplacé par un autre, qui frappait avec plus de fureur encore. Le flot d’ennemi ne tarissait pas, et Shadow commençait à perdre espoir. Un des mort-vivant avait déjà rendu l’âme, et elle savait qu’elle ne tarderait pas à le rejoindre. Si elle devait mourir, elle préférait mourir en guerrière ; peut-être les nagas ne lui laisseraient pas cette chance.
Une détonation se fit entendre. Plusieurs éclairs de feu ou de glace explosaient sur les nagas, mais l’origine de ces attaques était inconnu, et semblait se mouvoir.
La plupart de leur ennemi avait détourné le regard et essayait de frapper ce qui leur tirait dessus. Mais un naga était sur eux, et l’épuisement qui les habitait ne leur permettait plus de se défendre. La créature essaya de planter son trident dans le buste de Shadow, mais elle attrapa faiblement le manche, et tenta péniblement de lui arracher. La créature reprit son arme, et la planta dans le corps du deuxième mort-vivant, qui avait essayait de s’interposer entre le naga et elle.
Quelques soit la chose qui semblait leur venir en aide, elle avait apparemment décidé qu’ils devraient tuer celui-là eux-mêmes. Lynia lança un sort sur Shadow, qui lui redonna un peu d’espérance. Une flamme de Pizham toucha le monstre mais ne fit qu’attiser sa colère. Shadow rassembla ses forces, ayant maintenant en elle une faible lueur d’espoir, et elle projeta un dernier trait de l’ombre sur son ennemi, puis tomba à genou, à bout de force. Son dernier effort avait terrassé la bête. Les nagas commençait à battre en retraite. Lynia se soigna, puis ressuscita les morts-vivants et guérit ses compagnons .Ils en avaient tué une trentaine, et leur « sauveur » une quinzaine. Celui-ci s’approcha.
C’était un gnome, d’une taille d’environ 70 centimètres, et arborait une courte moustache. On sentait en lui un exaspérant sentiment de supériorité, comme s’il méprisait toute chose en ce monde.
– Bonjour, je me nomme Dimdilidoum.
– Vos parents devaient avoir de l’humour. Je suis Shadow, et voici Lynia, ainsi que deux représentants du peuple de la mer.
Elle lui expliqua rapidement la situation, et ils se dirigèrent vers Astranaar.
Ayant emporté la tête d’un bon nombre des nagas morts, (qui étaient d’ailleurs extrêmement légères) leur accueil fut chaleureux, et leur récompense agréable. On les mena devant le grand conseil elfique, et les morts-vivants se présentèrent :
– Nous représentons le peuple de la mer, qui est une tribu rebelle mort-vivante, indépendante du roi Liche et même de Sylvannas. Nous vivons en accord avec la mer et la nature.
– Si ce que vous dîtes est vrai, des accords sont envisageables. Le respect de la nature et la chose la plus importante aux yeux des elfes. Que pouvez-vous nous apporter ?
– En tant que mort-vivant, nous avons pu placer des espions parmi les serviteurs du roi liches et les réprouvés, et possédons donc des informations vitales pour vous. Il faut penser que les réprouvés sont alliés à la horde, et connaissent donc leurs plans.
– Nous avons à vous offrir de nombreuses choses, mais en particulier une place dans l’alliance. Donnez-nous un avant-goût de vos renseignements.
– Nous savons que ce soir, quand le soleil se couchera, les taurens, les orcs, et les trolls attaqueront Astranaar.
L’elfe ne semblait que légèrement surpris, comme las de la querelle incessante entre leur faction. Il donna quelques ordres. Les elfes organisaient leur défense.
– Combien seront-ils ?
– Peu nombreux. Ils sont sensés être quarante, mais il s’agit des meilleur guerrier de la Horde. Ils arriveront par le sud.
– Encore une bataille... La paix nous serait profitable à tous.
Shadow, Lynia, et Pizham repartirent voir Dimdilidoum pour le remercier.
– C’est tout naturel, répondit-il. Il faut s’entraider, entre membre de l‘alliance.
Le ton ironique avec lequel il parlait semblait dire le contraire. Ou plutôt que tout le monde ne le faisait pas envers sa race.
– D’ailleurs, pourriez-vous me rendre un petit service ?
Evidement. Cela aurait-était trop simple.
– Dîtes toujours.
– J’aurais besoin d’un gizmo ronronnant en bronze. Vous en trouverez un à Ratchet.
On lui demandait même de faire les commissions ! Elle s’apprêtait à refuser quand le gnome lui montra deux objets étranges et identiques.
– Ce sont des lentilles d’invisibilité. Elles permettent de devenir invisible. Cela sera votre récompense. Prenez les, mais ne les gardez que après avoir effectué ma mission.
Mission était peut-être un mot un peu fort. Shadow accepta, préférant sans doute éviter la bataille qui aurait lieu ici, et se dirigea donc vers les Tarides.

Quand ils arrivèrent à la ville gobeline, la nuit commençait à tomber, et Astranaar était déjà certainement attaquée en ce moment même.
Ils s’approchèrent de la boutique d’ingénieurs et achetèrent l’objet que l’on leur avait demandé (elles prirent quelques minutes pour réussir à retrouver le nom...).
On entendait des voix dans une maison proche, entre autre des voix d’orcs.
Ce n‘était pas que Shadow soit particulièrement curieuse, mais ces informations serviraient peut-être l’alliance. Elle s’approcha à pas feutrés vers l’habitation, et activa la lentille d’invisibilité.
– Hé, hé, ces imbéciles croient avoir découvert notre attaque.
Un troll. Le troll. Celui qui l’avait capturé.
– Quel génie vous êtes patron ! Donner des fausses informations aux espions du peuple de la mer et essayer de les faire rentrer en contact avec les elfes !
– Je sais, oui. D’ailleurs cette démoniste m’a encore aidé. Il ricana.
– Votre transformation en elfe était réussit.
– Pas assez pour imiter quelqu’un de précis.
Shadow réfléchit rapidement. On avait essayé de la manipuler ! Essayer n’était pas forcement le meilleur mot vu qu’ils avaient réussit. Mais réussit à quoi ? Dans tout les cas, elle devait prévenir les elfes.
L’orc avec lequel il parlait semblait admiratif pour son maître, qui paraissait apprécié les compliments.
– L’attaque sur le peuple de la mer va donc avoir lieu. Nous les avons encouragés à quitter leur base pour aider les elfes. J’ai découvert ces espions, mais il est possible qu’il y en ait d’autre. Malheureusement j’ai dus aider... Attends quelques chose ne va pas.
Le troll se dirigea vers un bureau de la pièce où était posé une paire de lunettes d’ingénieur.
Shadow s’éloigna. Les lunettes permettaient certainement de voir l’invisibilité. Elle regarda son bras, et vit qu’il était parfois visible. L’effet de la lentille commençait à faiblir.
Elle expliqua à Lynia ce qu’elle avait entendu.
– Nous devons les prévenir, lui murmura-t-elle.

Ils avaient couru tout le long du chemin. Quand ils arrivèrent, ils se précipitèrent au conseil pour raconter ce qu’ils avaient entendu.
De nombreux guerriers partirent avec eux. Elle lança un sort de respiration interminable sur chacun d’eux, et, guidés par un des morts-vivants, ils plongèrent dans l’eau fraiche.
L’eau était sombre, et on ne pouvait distinguer que la lumière provenant des mains de Lynia. Ils arrivèrent rapidement à la base. Elle était dévastée, et le corps de plusieurs morts-vivants gisait sur le sol, ainsi que le corps de quelques ennemis. Une trentaine d’adversaires était rassemblés dans un des coins de la salle. Les deux équipes s’affrontèrent. L’alliance avait un large avantage, car les hordeux essayaient de fuir, et non pas de combattre. Finalement, la plupart de leurs adversaires s’enfuirent, les laissant seul dans cette ville en ruine.
– Notre peuple ne s’en remettra peut-être pas, dit un des leurs. Mais les personnes se trouvant à travers le monde sont sauves... Nous devons maintenant rassemblé nos forces.

Chapitre XIV :
Cruels événements

Ils étaient rentrés à Astranaar pour les quelques jours qui suivirent. Les elfes avaient étrangement remercié Shadow pour tout ce qu’elle avait fait, mais ils étaient restés là-bas pour quelques jours de plus. Elle avait reçu un message écrit de son maître démoniste dans sa boîte aux lettres :
Félicitation pour tes nouveaux exploits ! Tu pourras bientôt transformer ton démon sous une nouvelle forme. Mais pas tout de suite petite impatiente ! Avant cela, je voudrais te donner un cour sur les propriétés des fragments d’âme, qui te permettra de mieux juger les conséquences de tes actes. Pour cela, utilise la boule de cristal ci-jointe.
Ton maître démoniste.
Après avoir lu la lettre, Shadow prit l’objet magique, et l’activa. A travers celui-ci, on pouvait voir le visage de son professeur, et lui parler.
– Bonjour Shadow ! Alors es-tu prête pour ta « leçon » ?
– Je suis toujours prête.
– Alors commençons. Comme le sais, tu obtiens des âmes en l’arrachant à des victimes agonisantes. Mais sais-tu ce qu’il arrive à ces personnes, une fois privées d’âme ?
– ...
– Elles ne meurent pas vraiment. Elles sont coincées entre la vie et la mort, ce qui fait qu’elles ne peuvent pas être ressuscitées.
– C’est définitif ?
– Non. Si son âme est utilisée pour un sort ou donnée à un démon, il devient bloqué éternellement. Si l’âme est conservée, elle reste dans son état jusqu'à son utilisation. Et dans certains cas, il est possible de rendre son âme à une personne.
– Comment ?
– En lançant un siphon d’âme sur un individu sans âme, et en ayant cette âme dans la main, elle lui est rendue, et il peut alors mourir, et donc être ramené à la vie par un sort. D’une autre manière, un très grand sorcier avait réussit à revivre après que son âme aie été utilisée pour un sort : à chaque fois que tu lance un siphon d’âme, une minuscule particule de ton âme est imprégnée de ta victime. On pourrait à partir de ton âme reconstituer n’importe laquelle des âmes que tu as arrachées.
La discussion continua comme cela quelques minutes, avec des propos sans intérêt (enfin sans intérêt aux yeux de Shadow) et le maître finit par annoncer qu’il avait fini son cour, et que de toute manière elle n’aurait pas de nouvelle forme pour son démon.
La nuit étant rapidement tombait, Shadow partit dans une chambre prévue pour les invités de marques que les elfes leur avaient réservées à Lynia et elle.
Elle n’arrivait pas à s’endormir. Un mauvais pressentiment la maintenait éveillée. Le sentiment que quelque chose de terrible allait se produire.
Un bruit la fit se lever. Elle s’était couchée entièrement habillée.
– Tout doux, ce n’est que moi.
Elle sursauta. L’être qui lui faisait face n’était autre que Dimdilidoum.
– Que fais-tu dans notre chambre ? demanda Lynia qui s’était elle aussi levée.
Comme Shadow et Pizham avait leurs pensées liées, les deux étaient parfaitement réveillées.
Son démon était resté sous forme de succube.
Dimdilidoum ne leur répondait pas. Ses mains s’illuminèrent d’une lueur blanche, et Pizham fut transformé en mouton puis fut entouré d’un bouclier bleu. Shadow et Lynia le bombardait maintenant de sorts, et il reprit sa forme normale. Le troll évita un sort, attrapa Lynia par derrière, et se saisit de sa dague pour la placer juste devant son cou.
– Au moindre mouvement, elle meurt, dit-il d’une voix calme.
Shadow réfléchissait avec peine. Ses ennemis avaient trouvés son point faible :
L’attaquer de front la renforcerait, attaquer son ami et elle s’effondrerait...
– Quel bonheur d’avoir une vie entre ses mains... et de pouvoir à tout moment décider d’y mettre fin... Une vie fragile, et vulnérable, qui ne peut rien faire qu’espérer...
Shadow observait son amie. Elle lisait dans son regard de la peur, et un cri de détresse étouffé... La peur de mourir...
– Ne crois pas que tu es encore en vie par générosité. dit-il à l’intention de sa victime. J’ai juste besoin de toi.
Lynia commençait à sangloter.
– Comment es-tu arrivé là monstre !
– Tu n’es pas en position de m’insulter. Tout ce que je peux te dire, c’est que Dimdilidoum n’a jamais existé, il s’agissait juste de moi transformé pour te défendre et accomplir mon plan. Bon maintenant laisse moi te lancer ce sort sans bouger, ou je la tue.
Il commença une incantation. La situation était mauvaise. Lynia était à sa merci, et elle ne pouvait compter sur Pizham, transformé en mouton et protégé par un bouclier (toute blessure sur une personne transformé en mouton annule le sort).
Shadow essayait de comprendre le sort qu’il lançait. En simple, il donnait à un talisman qu’il tenait dans son autre main le pouvoir de le protéger contre toute attaque magique de sa part. Il avait apparemment oublié de se protéger contre les attaques venant de son démon... S’il était libéré.
– J’ai finis mon sort, dit-il à Lynia. Tu ne m’es donc plus de la moindre utilité.
A ces mots, il planta sa dague dans le cou de Lynia, qui s’effondra, et prit son âme dans un rayon violet.
– NON ! LYNIA ! hurla Shadow.
Elle lança plusieurs sorts sur le troll, qui ne sentit rien grâce à son bouclier. Shadow tremblait.
Ses jambes fléchirent. Sa vue se troublait de larmes, et les larmes envahissaient déjà son visage. Elle venait de perdre Lynia, et elle était impuissante. Elle avait besoin d’une amie ; quelqu’un sur lequel comptait, quelqu’un qui l’aiderait, quelqu’un qui serait triste si elle mourrait, et qui lui insufflerait la volonté de vivre... Cette personne venait de perdre la vie.
Lynia...
Elle continuait de sangloter, recroquevillée sur le sol... Et le troll se moquait d’elle.
Pouvait-on se réjouir de faire souffrir quelqu'un ? C’était un acte ignoble, et quiconque aurait songé à se moquer d’elle dans l’état où elle se trouvait aurait été un être vil et cruel. N’importe-qui qui l’aurait vu aurait éprouvé de la compassion...
Mais la tristesse laissa bientôt place à la colère et à la haine.
La vengeance... Cet irrépressible désir de faire souffrir quelqu’un, et de s’en réjouir, le faire souffrir pour ce qu’il vous a fait, et lui faire subir la même chose qu’il vous a fait endurer. Un sentiment cruel, mais souvent juste... qui était la cause de tant de guerre et rancœur...
Shadow en était d’ordinaire consciente, mais sa rage démesurée l’aveuglait : ce troll allait payer. Elle lança sa dague en direction de son ennemi. Elle atterrit à plus de deux mètres de sa cible. Le troll ricana.
– Tu es ridicule. Tu n’as aucune chance contre moi sans tes pouvoirs.
Shadow se jeta sur lui. Son trait de feu dans la jambe la stoppa net et fut projeté à plusieurs mètres en arrière.
– Tu va mourir. Mais je vais déjà me servir de toi pour sortit d’ici.
Six gardes orcs arrivèrent près du troll. Quelques secondes après, un de ces individus avait perdu sa tête, et les autres se battaient contre la succube de Shadow. Elle saignait à la jambe.
Le combat tournait mal. Pizham se battait avec une épée et un fouet, et il fut désarmé de sa lame. Shadow la rattrapa, et fonça sur le troll pour lui détruire son médaillon. La salve de sort que son ennemi lançait lui empêchait d’approchait. Le troll tenta de s’enfuir, mais Pizham lança son sort de séduction sur lui. Les orcs fondirent sur Shadow, et elle utilisa un hurlement de terreur pour les faire fuir. Elle arracha le médaillon et le brisa au sol. Le troll se libéra du sort et tira une boule de feu sur la succube ; Pizham et Shadow tombèrent au sol, et le troll eut le temps de s’enfuir et de disparaitre de leur vue quand ils s’étaient relevés.

Edit : 30/04/06 à 20h32 : Edit du chapitre XIV : une phrase dans le cour du maître démoniste a été changé. Pour que vous compreniez le chapitre XV, il faudra la lire.

Chapitre XV :
Combat sur le rivage.


Dans les jours qui suivirent, Shadow rentra à Stormwind. Seul son désir de vengeance la maintenait encore en vie, et peut-être l’abandonnerait-elle une fois son acte accompli. Même son démon préférait s’éloigner, et passait le plus clair de son temps en tant que succube sous forme invisible.
Elle partit voir son maître, qui essaya de la réconforter, mais elle ne voulait pas de sa pitié. Peut-être était-elle trop fière pour cela. Le maître lui indiqua tout de même qu’elle pourrait avoir sa nouvelle forme pour son démon, consolation bien maigre, si elle réussirait à trouver un livre perdu sur une plage de southsore, bien au nord de Stormwind. Mais elle s’en fichait, et cherchait juste son ennemi. Grace à un sortilège que son maître avait bien voulu lancer et grâce à sa possession du talisman du troll, elle pouvait savoir en permanence où était son ennemi. Elle pourrait le poursuivre...
La position du troll était claire et précise : Les contreforts d’hillsbrad, près de Southsore. Le troll cherchait peut-être aussi le livre...
Elle partit donc pour cette ville, à dos de griffon. La ville n’était pas particulièrement belle, et la plupart des habitants ne semblaient pas apprécier les étrangers. Elle réussit tout de même à trouver quelqu’un qui put la renseigner sur les « dangers » de la plage. La côte était entièrement peuplée de nagas et murlocs. Réjouissant. On lui indiqua aussi que des rumeurs proféraient qu’une guilde démoniaque opérait ici.
Elle longea le bord du rivage, tout en essayant d’éviter les ennemis, et en lançant distraitement des regards sur l’amulette. Elle n’était pas loin. Plus elle s’approchait de sa proie, plus son désir de vengeance s’accentuer. Selon le talisman, le troll se trouvait dans une grotte taillé dans la roche par les eaux, au fil des siècles. Elle s’approcha discrètement, et essaya d’entendre des signes de la présence de son adversaire.
On entendait distinctement 5 voix, dont 2 en particuliers se faisait entendre plus souvent, et dont le son lui paraissait familier.
– Continuez à chercher ! hurlait l’une d’entre elle. Il me faut ce livre !
– Maître, pardonnez-nous, mais cet objet est introuvable.
– Calme-toi. lui demanda une troisième personne. Nous avons tout notre temps pour récupérer ce manuscrit. Que veux-tu qu’il nous arrive ?
– Cette démoniste finira par nous retrouver. Elle n’est pas très puissante, mais elle est intelligente et chanceuse. Elle voudra se venger, et surtout, elle possède un objet qu’elle voudra absolument récupérer, surtout garde le et ne lui donne pas.
Un objet qu’elle voudrait récupérer ? Mais de quoi parlait-il ?
– Nous ne craignons rien grâce aux sorts que nous nous somme appris. Qu’elle vienne !
Shadow se décida enfin à risquer un regard dans la grotte. Le troll, Dorlan, ainsi que 3 membres orcs, étaient assis en cercle autour d’un feu. Elle aperçut alors un objet qu’elle aurait reconnu entre mille : les lueurs pourpres qui scintillaient dans la main de son ennemi provenaient de l’âme de Lynia.
L’espoir et la haine se battaient maintenant ensemble dans les profondeurs de son cœur, et un flot intarissable de pensées émergeait dans son esprit. Elle aurait dut d’avantage faire attention à ses leçons. Lynia pourrait reprendre vie si elle récupérait son âme.
Elle ne pourrait tenir plus longtemps : Shadow se jeta à l’assaut de la caverne, et ses sort tuèrent les 3 apprentis avant qu’ils n’aient réagit. Dorlan et le troll ne s’inquiétèrent pas, et des boucliers de feu et de ténèbres les envahirent. Tous ses sorts réfléchirent sur leurs protections.
– Bienvenue Shadow. Nous t’attendions.
Elle continuait à lancer des sorts inutiles.
– Comme tu le vois, tes attaques ne servent à rien.
Shadow proféra quelques insultes. La peur commençait à se faire sentir, tandis que sa colère était dérisoire. Si elle mourrait, Lynia ne serait pas vengée.
Elle s’enfuit en courant sur la plage, poursuivie par ses adversaires, en trébuchant parfois sur les pierres. Elle se relevait aussi vite qu’elle tombait, mais sa dernière chute fut de trop. La douleur dans sa cheville lui indiqua bien son état, et qu’elle ne pourrait repartir. Sa tête s’affaissât sur le sable, nez à nez avec un livre blanchi par les âges.
– Tu es perdu, désormais.
Shadow avait prit le livre et le lisait maintenant le plus vite possible, tout en le cachant aux regards de ses ennemis. Vite, vite ! Comment invoque-t-on ce stupide chien !
La formule. La voilà, il n’y avait plus qu’à donner un fragment d’âme à Pizham et... Oh non... Elle n’avait plus de fragments ! Son dernier espoir venait de s’envoler. Elle allait mourir ici, sans pouvoir se défendre, et sans avoir pu venger son amie.
– Pourquoi ne nous tires-tu pas dessus ? ricana t-il. Quelle fin décevante n’est-ce pas ? De toute manière, tu n’as survécue jusqu'à maintenant que grâce à la chance ; tu ne croyais tout de même pas pouvoir me défier... Tu n’auras même pas récupérer ceci avant de mourir. dit-il tout en lui montrant l’âme de Lynia. Dorlan je te laisse le soin de la tuer.
Oh non... Elle n’allait pas faire cela... Elle ne pourrait pas... Peut-être vaudrait-il mieux qu’elle meure plutôt que vivre dans le regret...
Le mage mort-vivant incantait son sort le plus long pour la faire disparaitre dans des torrents de flammes. Le troll continuait de lui montrer l’objet qu’elle convoitait.
Elle se jeta sur son ennemi de toutes les forces que sa cheville lui permettait. Elle arracha l’âme des mains du troll, la lança vers Pizham, et le chien maudit apparut alors. Quelque chose qui ressemblait à un chien rouge et noir, armé de deux cornes qui pourrait ressembler à des antennes, et entouré d’une aura de puissance maléfique.
Un éclair scintilla au bout d’une de ces cornes, et une explosion fut projetée sur Dorlan, faisant dévier sa boule de feu dans le ciel. Quatre autres éclairs brisèrent les protections de Dorlan et du troll. Des dizaines de sorts venant de Shadow fusèrent sur eux. Ils essayaient de relancer leurs boucliers mais les attaques incessantes du chien leur en empêchaient. Dorlan s’enfuit, lançant dernière lui un flot de glace qui bloqua le chien et Shadow.
Le démon brisa rapidement la glace, mais Dorlan et le troll était déjà assez loin, et un portail de téléportation fut ouvert, avant qu’ils ne le traversent. Le passage se referma quelques secondes après. Finalement, elle avait survécut.
Même à travers la mort, Lynia lui avait sauvé la vie une dernière fois... Elle regarda son démon, cherchant sans doute le réconfort à travers ses proches. Pizham ne changerait pas de forme tout de suite, afin que l’ultime sacrifice que Lynia avait fait soit conservé...
Elle préférait ne pas réfléchir aux conséquences de son acte. Réfléchir ne ferait que la torturer d’avantages, et elle n’était parvenu qu’à cette conclusion : Lynia était morte, et bien morte...
Elle avait eut un dernier espoir... Peut-être qu’un jour, elle trouverait quelqu’un qui pourrait la remplacer, mais en tout cas, elle ne l’oublierait jamais...
Elle essaya de se relever, afin de rejoindre la ville, mais sa blessure l’immobilisait. Elle resta là, couchée sur cette plage, et, enfin seule, laissa libre cour à sa tristesse...

Chapitre XV : Voyage aux clairières de Tirisfal.


Shadow prit quelques temps avant de réussir à atteindre la ville. Sa blessure à la cheville l’empêchait de marcher normalement, et elle n’avançait qu’en s’appuyant sur la paroi du mur longeant la côte. Une fois sur place, elle paya un guérisseur, et se mit à réfléchir à quel endroit pourrait-elle trouver Dorlan et le troll. Ils se sont enfuis à travers un portail, qui mène logiquement à une des capitales de la horde. Dorlan appartient aux réprouvés : on peut supposer qu’ils sont à Undercity.
Elle sortit la boule de cristal que son maître lui avait donnée, et essaya de communiquer avec le peuple de la mer, qui avait lui aussi un de ces objets.
Shadow réussit à contacter l’un des leur, et, après s’être présentée, lui demanda de se renseigner sur ses ennemis en lui donnant leurs descriptions (en effet, il reste quelques espions du peuple de la mer qui n’ont pas étés repérés). Ensuite, elle partit vers Stormwind à partir d’un des griffons de Southsore et alla se reposer dans une des auberges de la capitale.

Quelques jours après, elle reçut enfin une réponse de ses « informateurs ». Selon les espions, Dorlan et le troll seraient dans Undercity, et passeraient leur temps à étudier de nouveaux sorts. Ils sembleraient aussi s’intéresser à un monastère se trouvant non loin de là, qui est peuplé de défenseur de la lumière à moitié hystérique, qui détruisent tout ce qui est en désaccord avec eux. Cet endroit se situe au nord-est d’Undercity ; on le trouve en suivant la route allant de la capitale à cet endroit. Endroit cela-dit excellent pour tendre une embuscade.

Shadow avait, pendant ce temps, établit un plan pour se venger. Ses ennemis passant souvent sur la route menant au monastère, elle y organiserait un piège, accompagnée de mercenaires, et informée de la venu de ses adversaires par les espions.
Elle traversa Stormwind à la recherche d’alliés, et rencontra sur le chemin Backus, le veilleur qui les avait aidées dans le bois de la pénombre.
– Bonjour Shadow. Vous semblez bien préoccupée, que se passe-t-il donc ?
– Lynia a été tuée, dit-elle d’une voix grave. Je cherche à organiser une attaque pour la venger.
– Mes condoléances, dit-il d’une voix qui semblait sincère. Je pense pouvoir vous aider à détruire ceux qui ont fait ce crime.
– Merci.
Elle continua à traverser la ville en recherchant de nouvelles recrues. Elle trouva :
Un guerrier, armé d’une grande épée et d’un bouclier,
Un chasseur, équipé d’un arc elfique,
Et un mage, au bâton de flamme.
Le groupe ainsi composé, put partir à dos de griffon vers Southsore, la ville de l’alliance la plus proche (ou plutôt la moins loin) d’Undercity.
(Note : la raison de cette étrangeté (Southsore n’est pas la ville la plus proche) est qu’après avoir fait 9 fois le mona, je suis toujours partie de southsore Bleh).
Ils traversèrent les contreforts d’Hillsbrad, puis s’arrêtèrent devant un énorme globe violet se trouvant dans les montagnes d’Alterac, et qui semblait couvrir toute une ville.
– Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda le guerrier.
– Il s’agit de la ville de Dalaran, qui est protégée, par un bouclier, des mauvaises intentions des forces du mal, expliqua le mage. La magie qui y règne est très puissante, et attire les convoitises. C’est pourquoi les sorciers de la cité ont décidé de s’unir pour y interdire l’accès en y créant cette protection.
– Pouvons-nous nous y reposer ? demanda Shadow.
– Ces mages sont comme les paladins qui habitent le monastère près de l’endroit où nous allons : hystériques et paranoïaques. Y rester plus de quelques minutes nous ferait passer pour des ennemis.
– Nous pouvons tout de même y demander notre direction.
Ils s’approchèrent de la ville, et se renseignèrent sur l’itinéraire à prendre.
– Si vous allez au monastère, j’ai peut-être quelque chose d’intéressant pour vous : Un mage nous a trahit, et a essayé de briser la barrière. Son nom est l’arcaniste Doan et vous serez récompensé si vous m’apportez sa tête.
Comme si on avait que ça à faire. L’alliance n’ayant plus assez d’ennemi, elle se battait contre elle-même : pitoyable.
Ils continuèrent donc leur chemin, et ne rencontrèrent que quelques morts-vivants (qui étaient encore plus mort après) sur leur route. Une fois près d’Undercity, ils longèrent les buissons qui étaient le long de la voie, pour ne pas se faire repérer. Ensuite, Shadow sortit sa boule de cristal, et contacta les espions du peuple de la mer pour savoir à quel moment ses ennemis allaient-ils sortir.
Au bout de quelques heures, les rebelles morts-vivant la prévinrent de l’imminente sortie de ses adversaires.
En effet, Dorlan et le troll suivirent la route menant au monastère. La région étant remplie d’ennemis mort-vivants, ils ne purent les attaquer que lorsqu’ils se trouvèrent tout près du bastion de la croisade écarlate.
Les ennemis ne réagirent pas tout de suite à l’attaque, et, paniqués, ne purent que s’enfuirent. Dorlan utilisa son sort de transfert, et le troll son sort d’hurlement de terreur qui fit fuir tout les compagnons de Shadow. Ensuite, il lança ses gardiens d’éléments en boucle tandis que le chien maudit les détruisait, et s’enfuit en direction du monastère.
Shadow s’attendait à ce que les gardiens du bâtiment l’attaquent, mais ceux-ci le laissèrent passer, et se mirent à tirer bombarder Shadow de flèches.
Elle évita les attaque, et répliqua de deux sorts de peur, avant de elle aussi s’enfuir dans la forêt.
Pour une raison qu’elle ignorait, la croisade écarlate semblait être alliée à ses ennemis, ce qui n’augurait rien de bon. Shadow retrouva les autres membres de son groupe, et, de nouveau rassemblés, purent discuter de la bataille.
– Que s’est-il passé exactement ? Je ne comprends pas, je ne pouvais m’empêcher de m’éloigner : quelle honte de fuir pour un guerrier.
– Tu n’es pas responsable de cela, répondit Shadow. C’est un sort qui vous a obligé à quitter le combat.
– Tout cela est bien beau, intervint le chasseur, cependant, il nous faudrait agir rapidement, et élaborer un plan pour éviter de mourir stupidement au combat. Je propose d’attaquer sur deux fronts différents, les gardes n’arriveront pas à savoir où donner de la tête.
– Faisons cela, répondit le paladin. Même s’il m’ait difficile de le reconnaitre, il semblerait que ces défenseur de la lumière n’ont pas choisit la bonne voie. Allons-y.
Ils attaquèrent donc le bâtiment, groupés par deux et trois.
Les sentinelles se défendirent bien, mais ils mourraient tout de même les uns après les autres.
Le groupe de Shadow investit les premières salles du monastère, éliminant tout les adversaires sur leur chemin. Ils montèrent les escaliers, et se retrouvèrent devant un ensemble de quatre portes, 2 verrouillées et deux à accès libre. La plupart des gardiens s’enfuyant par un des chemins, ils décidèrent de l’emprunter.
Ils rentrèrent donc dans le monastère écarlate.


Chapitre XVII : Le Monastère écarlate.



Le groupe se trouva devant une sorte de passage, comme un portail magique bleu, qui semblait aspirer tout ce qui s’en approcherait. Ils traversèrent ce mur magique, et arrivèrent dans un couloir aux murs rouges, qui bifurquait en deux voies quelques mètres plus loin. On pouvait apercevoir deux sentinelles armées de pics, qui gardaient le chemin, mais qui ne semblaient pas s’être aperçut de la présence d’intrus. On aurait dit qu’ils avaient une mauvaise vue…
¬ – Nous voilà donc à l’intérieur, annonça le mage. Que comptez-vous faire exactement, Shadow ?
– La croisade écarlate semble avoir fait une alliance avec mes ennemis. En simple, nous allons les retrouver, et les tuer, et nous éliminerons tous ceux qui s’opposeront à cette mission.
– Cela semble un peu présomptueux ; ils sont nombreux, très nombreux, et nous ne sommes que cinq.
– Si nous continuons à discuter sans aller nous battre nous ne risquons pas de réussir, intervient le guerrier.
Le chasseur arma une flèche, aligna sa cible, et décocha un projectile qui transperça la tête de sa proie. Le guerrier et le paladin chargèrent à coups d’épée et de masse, et le mage et Shadow bombardèrent leurs opposants d’attaque élémentaires et d’assauts ténébreux.
Leur attaque avait attiré de nouveaux adversaires, et malgré les corps ennemis qui gisaient de plus en plus nombreux sur le sol, la bataille ne tournait pas à leur avantage. Le paladin avait cessé de frapper, et essayait de soigner le guerrier qui combattait simultanément trois adversaires, parant une attaque, en évitant une d’un mouvement rapide, et ripostant dès que l’occasion lui en était donnée.
Les rangs adverses n’étaient pas seulement composés d’homme, mais aussi d’animaux, apparemment spécialement élevés pour déchiqueter des peaux.
Mais au bout d’une dizaine de minutes de combat, le corps du dernier combattant adversaire rejoignit ses compagnons morts.
L’état du groupe n’était pas particulièrement brillant, et ils ne repartirent qu’après s’être restaurés et que le paladin ne les ai soigné.
Même si elle n’y avait pas pensé tout de suite, Shadow venait pour la première fois de tuer des êtres humains. Lorsque le combat avait débuté, elle avait hésité à tirer, mais quand l’arme de son ennemi se trouva au dessus d’elle, elle fut bien forcée de répliquer. Les adversaires s’étaient alors enchaînés, et elle finit par comprendre que personne n’aurait de pitié pour elle s’ils perdaient le combat.
– Nous nous en sommes pas mal sortit, commenta Shadow. Mais si tous les ennemis sont aussi nombreux, nous risquons de ne pas survivre longtemps.
– Aussi, on aurait eu moins de problème si le guerrier n’avait pas frappé les ennemis que j’avais transformer en mouton… dit le mage d’une voix ironique.
– Et encore mieux si tu avais tué celui-ci avant qu’il ne ramène des renforts ! rétorqua l’autre tout en pointant du doigt un des corps.
Le guerrier et le mage continuait à s’hurler dessus. Bon de toute manière, tant qu’ils ne se tapent pas…
On voyait que le chasseur du groupe, ou plutôt la chasseuse, était distante par rapport au groupe. (le paladin en avait conclut que c’était parce qu’elle était une « elfette », ce qui lui avait valut une gifle de la part de celle-ci).
En simple, un bon groupe de baston habituelle. Comme quoi, elle aurait mieux été seule…
Le couloir qu’ils avaient vu tournait à gauche, et menait vers une cour ouverte, en forme de carré, et qui avait en son centre un jardin avec une fontaine et quelques buissons.
La zone était remplie de chiens de garde, accompagnés de leur maître ; une quinzaine de bêtes en tout était visible. La plupart d’entre eux furent tués rapidement, et la chasseuse réussit même à en dompter un.
– Z’êtes sûre que vous allez le garder sous contrôle votre bête ? demanda le paladin
– Absolument. Qu’est-ce qui vous permet d’en douter ?
– Le fait que vous soyez une el… Non rien.
Le paladin s’était ravisé après avoir vu la main de l’elfe se lever. Si le chien mordait le paladin, on pouvait comprendre que ce n’était pas parce qu’elle l’avait perdu de contrôle.
Certains disent qu’un groupe bien composé a au moins un guerrier un mage et un chasseur, ainsi qu’un soigneur. Une technique pour savoir qu’un groupe était bien composé, il suffit de voir s’ils s’engeulent… Ça marche bien comme technique.
Ils continuèrent donc leur chemin, et se trouvèrent devant deux voies différentes, l’une menant à la suite du donjon et l’autre dans une salle close apparemment remplit d’ennemis.
Ils optèrent bien sûr pour celui remplit d’ennemis. On pouvait voir une dizaine de chiens, quelques guerriers ennemis, et un « maître chien » qui semblait commander.
La bataille ne fut pas bien longue. Celui qui commandait les bêtes avait à ses mains une paire de gants en cuir qui paraissait magique. Le mage les examina, et en conclut qu’elle permettait de prendre plus facilement en contrôle les animaux.
La chasseuse s’en saisit, et ils purent continuer leur chemin.
On entrait dans une bibliothèque, remplie de moine en tout genre, qui ne se battait qu’avec leurs poings (et avec leur foi soi-disant) mais qui opposaient tout de même une certaine résistance. On ne pouvait pas dire qu’ils avaient massacré des civils sans défense.
Au bout d’un bon nombre de couloir, ils atteignirent une dernière salle, lourdement gardée par des mages. A l’intérieur se trouvait certainement un grand sorcier, il fallait donc se préparer. Ils tuèrent rapidement les gardes, et organisèrent le combat. Shadow prépara différentes pierres magiques démonistes, s’en équipa, et se leva. Ils entrèrent donc dans la salle où les attendait l’arcaniste Doan. Celui-ci ne semblait pas particulièrement surpris de leur présence, et se retourna calmement, une dague à la main.
– Je vous attendez. Je ne sais pas pour quelle raison êtes-vous ici, mais je savais que vous viendriez. Êtes-vous prêt à mourir ?
Sur ces mots, il incanta rapidement une grande boule de feu qui explosa sur le chasseur, qui s’effondra, puis paralysa le démon de Shadow dans un torrent de glaces. Le guerrier et le paladin chargèrent, Shadow et le mage tirèrent, et la bataille commença.
L’arcaniste lança un sort de nova de glace sur le paladin et le guerrier, recula de quelques pas, et lança un sort de silence sur Shadow et le mage. Puis il prépara un énorme sort de flamme, dont il était peu probable qu’ils survivent.
Shadow ne pouvait rien faire, incapable de prononcer la moindre parole. Mais elle sortit une pierre bleue de sa sacoche et l’activa quelques secondes à peine avant que les flammes ne les envahirent. Quand le brasier fut finit, l’effet de sa pierre de sort était terminé, et son sort de silence l’était aussi. Elle voyait qu’elle était la seule encore debout. Elle tira très rapidement des séries de traits de l’ombre sur l’arcaniste, encore surpris qu’elle ait survécu, et il fut assez gravement blessé. Il riposta de différentes attaques, et Shadow put lancer une dernière malédiction d’agonie avant l’impact qui lui fit fermer les yeux.
Elle releva ses paupières quelques secondes après. Elle se trouvait dans un endroit différents, comme un monde parallèle, où tout était identique sauf… que tout était en noir et blanc. Elle voyait clairement le corps de ses alliés, ainsi que l’arcaniste gravement blessé, qui subissait toujours sa malédiction. Mais elle voyait aussi en plein milieu de la salle, flottant à quelques mètres au dessus du sol, un orbe violet, qui, elle seule, avait conservé ses couleurs. Elle s’en approcha irrésistiblement, comme fascinée par cet objet, et ne put s’empêcher de le toucher.
Elle ferma de nouveau ses yeux, et quand elle les rouvrit, elle se retrouva dans le monde normale, devant un ennemi plus que surpris. Elle lui tira quelques derniers sorts dessus, et il s’affala sur le sol, apparemment mort. Shadow se précipita sur le corps de ses alliés, pour voir si eux aussi avait succombé aux attaques de l’arcaniste. Le mage et le chasseur était morts, mais le guerrier et le paladin avait survécut. Elle fouilla l’arcaniste, prit sa dague magique, et arracha une partie de ses vêtements pour en faire des bandages, qu’elle appliqua au guerrier et au paladin. Puis elle utilisa sa pierre de soin sur le paladin, en espérant qu’il finirait par se réveiller.
Elle se posait une question. Où étaient donc passés Dorlan et le troll ?

Chapitre XVIII : Vengeance accomplie.




Shadow fouilla les poches de ses compagnons, dans l’espoir de trouver quelque chose qui puisse lui être utile. Les poches du mage contenaient plusieurs gadgets d’ingénieurs, principalement quelque chose qui ressemblait à une lentille, et un autre objet qui ne ressemblait... à rien. Après de nombreux test sur cet objet, un filet sortit de celui-ci et l’entrava. Elle finit par se relever, non sans mal, et avec la certitude que les gadgets d’ingénieurs étaient à manier avec précautions. Puis elle se remit à réfléchir.
Shadow était sûre que Dorlan et le Troll étaient passés par ce chemin, et ils avaient visité toutes les voies possibles. Il n’y avait qu’une explication : il y avait un passage secret. La salle circulaire dans laquelle ils avaient affronté l’arcaniste était remplie de livres.
Elle fouilla pendant longtemps à travers les étagères pour trouver un levier, un interrupteur, ou tout autre système d’ouverture, mais elle finit par se résigner. Il n’y avait rien de visible dans cette salle.
Visible ! Elle aurait du y penser pus tôt. Elle sortit les lentilles de sa poche, et les ajusta à ses yeux. Elle voyait maintenant toute la salle à travers une teinte verte, à l’exception d’un seul livre d’une couleur orange. Shadow avait enlevé les lentilles et regardait maintenant fixement l’endroit où était ce livre. Il n’y était tout simplement plus. Comme elle l’avait deviné, ces lentilles étaient prévues pour voir l’invisibilité. Elle s’approcha donc du livre, mit la main dessus, et le prit. Le livre s’inclina doucement sur le coté, et une ouverture se dégagea après qu’une des bibliothèques ait coulissée.
Elle utilisa son dernier fragment d’âme pour créer une pierre magique, et ils entrèrent, elle et Pizham, dans cette nouvelle salle ; où l’attendaient bien sûr Dorlan et le troll.
– Tu en as mis du temps, annonça le troll.
En réponse, elle projeta un trait de l’ombre sur lui, et il se protégea évidement avec un gardien d’ombre. Le chasseur corrompu brisa la protection, le troll évita l’attaque de Shadow, et relança son bouclier, tandis que Dorlan incantait une boule de feu.
Le troll parlait tout en se battant :
– Quelle sensation de déjà-vu n’est-ce pas ? Voilà quelque chose de plus inhabituel.
Le troll se retourna, et ouvrit une cage au fond de la salle. Une cage... vide.
Pizham continuait de détruire les gardiens de ses ennemis, mais il fut comme entouré d’un halo vert, et devint transparent. Dorlan et son complice était donc maintenant protégé de toute attaque.
Pourquoi a-t-il ouvert cette cage ? se demanda Shadow.
Un éclair vert provenant de nulle part explosa sur elle. Elle se releva, légèrement blessée, et essaya de déterminer la source de l’attaque. Elle n’y arriva pas, mais évita le second éclair.
Pendant ce temps, Dorlan et le troll observait la scène d’un air amusé, protégé derrière leurs boucliers magiques.
Les attaques s’enchainaient de plus en plus vite, ce qui donnait à Shadow une idée de l’endroit où était son adversaire. Elle projeta un trait de l’ombre à cet emplacement précis, et son assaut s’écrasa contre le mur le plus proche.
Cette créature est certainement invisible, se disait-elle, je dois utiliser l’objet d’ingénieur pour la voir et la vaincre.
Ce qu’elle fit. Equipée des lunettes, elle pouvait observer l’esprit qui lui faisait face.
Il était de forme humanoïde et d’une couleur bleue, bien que transparent et entouré de voluptes de magies. Il semblait avoir à l’endroit où aurait dût être ses jambes un enchevêtrement de chaînes métalliques, même s’il flottait à quelques centimètres au dessus du sol, et était équipé de longues griffes qui envoyaient régulièrement des éclairs.
Elle lança une nouvelle attaque qui traversa sa cible, sans la blesser.
Ses ennemies préférant se montrer prudent, ils arrachèrent ses lentilles d’un sort, et les brisèrent.
Shadow recula et s’adossa contre le mur.
Quel sort aurait pu la sauver ? Elle repassa dans sa tête tous les sortilèges qu’elle avait appris, des plus puissants aux plus superflus. Et elle finit par comprendre ce qui aurait dût lui paraître évident. Détection de l’invisibilité. Ce sort lui avait longtemps paru être le plus inutile jamais inventé. Peut-être allait-il aujourd’hui lui sauver la vie. Elle l’activa, et vit de nouveau le spectre qui lui faisait face. Shadow tira plusieurs sorts sur lui, sans effets, et évita une nouvelle attaque. Ce fantôme n’était rien d’autre qu’un résidu de magie. Elle lança son drain de mana sur l’esprit, créant ainsi un lien bleu entre elle et lui. Elle voyait son adversaire diminuer de taille tandis qu’elle se sentait emplie de force, et qu’une vague d’énergie magique s’accumulait au devant de sa main.
Ses ennemis ne restèrent pas sans rien faire, et projetèrent un trait d’ombre et un projectile magique sur elle. Shadow bougea légèrement pour éviter les flammes, et se protégea des ombres avec son gardien, tout en continuant à accumuler de l’énergie.
Lorsqu’ils lancèrent une nouvelle attaque, le spectre avait entièrement disparu, et une impressionnante boule d’énergie se trouvait dans sa main, éclairant toute la pièce d’un halo bleuté. Shadow jeta sa pierre de sort sur Pizham, qui revint sous forme normale, et était maintenant entouré d’un bouclier protecteur vert. Il dévia les attaques, et brisa les défenses adverses.
Shadow concentra l’énergie qui se trouvait dans ses mains, et l’expulsa sur ces ennemis, provoquant une déflagration dont le souffle même la fit reculer. Après l’explosion, Dorlan et le troll étaient étendus sur le sol, mais ils se relevèrent rapidement. Les attaques de la démoniste visaient tout particulièrement le troll, et celui-ci succomba rapidement à ses sorts. Mais le mage essayait de s’enfuir, et Shadow sortit alors le lance-filet, qui en lança un sur Dorlan et elle-même. Il utilisa son sort de transfert et put s’échapper de la pièce. Elle ne le poursuivit pas, mais assista aux derniers moments de la vie du troll, et lui jeta un sort de siphon d’âme, dont il périt, donnant ainsi son essence à celle qui l’avait tué.
Lynia était maintenant vengée. Shadow s’assit sur le sol, et sortit sa boule de cristal, pour communiquer avec son maître. Elle lui résuma rapidement la situation, et lui demanda s’il était possible de ramener Lynia à la vie à partir de l’âme du troll.
– Tu aurais dut écouter d’avantage ce que je t’enseigne, lui reprocha t-il. Comme je te l’ai déjà dit, à chaque fois que tu arrache une âme à un mort, une infime partie de la tienne en est changée. A partir de cette infime partie, on peut recrée l’âme de n’importe qui.
Je précise que cette infime partie est répartit dans toute ton âme, pas dans une partie.
– Est-il possible que quelqu’un ait perdu entièrement son âme de cette manière ?
– Cela est déjà arrivé. Certains grands sorciers qui en ont été victime ont commencés à perdre la raison, mais rassure toi, notre condition d’humain ne nous apporte pas une vie assez longue pour cela. Apporte-moi l’âme du troll, et je pourrais reconstituer celle de ton amie.
Shadow avait reprit le sourire. Mais si elle n’avait pas tout à fait oublié cette possibilité, certainement avait-elle voulu ne pas se faire de faux espoirs.
Elle rangea la boule de cristal, se releva, et repartit voir la salle de l’arcaniste, vérifier si son groupe avait reprit connaissance. Le paladin et le guerrier s’étaient réveillés, et discutaient entre eux. Vu l’état de leur corps, le paladin les avait certainement soignés.
– Qu’a tu fais après avoir tué l’arcaniste ? demanda celui-ci.
– J’ai retrouvé ceux que je voulais tuer. Mais l’un deux vits encore.


Dernière édition par Shadowmaster le 13 Juin 2006, 20:19; édité 5 fois
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Shadow



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MessagePosté le: 23 Avr 2006, 21:56    Sujet du message: Répondre en citant

(refonte du message)

J'ai tout lu et bon sang que c'est bon...
Une bonne grosse histoire comme ça ... qu'estce que sa manquait...

J'adore faut une suite vite !!!! Très content
(sinon il y a des moments ou tu remplaces elle par il et quelques abus de l'imparfait sur des infinitifs Souriant )
Et un bon moment pour le goulet des warsongs (mis à part il aurait falu faire parler le kévin en SMS Bleh)

Sinon il y a quelques petites choses étranges : Les morts-vivants comme l'ex ami de Shadow, tu dis qu'il est au service de Ner'Zhul hors ceux qui sont avec les orcs sont du côtés des réprouvés non ?

Roh puis pourquoi faire passer la nenelfe pour une blonde humaine ?? xD

Shadow (moi pas elle), a-t-il trouver une âme soeur ? (ou va t'il s'la faire piquer la sienne ? niark !)
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 24 Avr 2006, 15:27    Sujet du message: Répondre en citant

Merci des compliments ca fait toujours plaisir Bleh.
Sinon pour les probleme d'il ou elle, ca provient du probleme du démon surtout : quand on parle de Shadow, Lynia, et Pizham, doit-on prendre en compte Pizham comme une personne sufisament importante pour dire "ils" ? (c'est qu'un démon après tout ...) Pareil, quand le démon est sous forme de succube c'est pas evident de savoir si on doit dire il ou elle (une succube est UN démon transformé)
Citation:
Sinon il y a quelques petites choses étranges : Les morts-vivants comme l'ex ami de Shadow, tu dis qu'il est au service de Ner'Zhul hors ceux qui sont avec les orcs sont du côtés des réprouvés non ?

Oups... Me suis loupé là, merci de la remarque je corrige tout de suite !
Citation:

Roh puis pourquoi faire passer la nenelfe pour une blonde humaine ?? xD

Pour quelles raisons la prend tu pour une blonde Bleh ?
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Shadow



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MessagePosté le: 24 Avr 2006, 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la confondaison du Elle à Il c'est au début "Shadow R. , 20ans, futur maitre..."
C'est un peu se passage enfaite Souriant.

Et l'elfette juste pour le sirop de fraise ou des betises comme sa lol je croyais (mais c'est comme sa qu'on les aime ces petites mignonnes u_u !)
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 24 Avr 2006, 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon quels sont tes chapitres préférés ? J'aimerais bien savoir vos preferences
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Shadow



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MessagePosté le: 24 Avr 2006, 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

Elle est trop dur cette question lol Moi je les ai tous aimés Souriant. (mais le dernier chapitre est pourri parce que y'a pas encore de suite et on est sur les crocs la !Clin d'oeil )
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Goudo
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MessagePosté le: 25 Avr 2006, 15:13    Sujet du message: Répondre en citant

Shadow a écrit des trucs:
Pour la confondaison du Elle à Il c'est au début "Shadow R. , 20ans, futur maitre..."
C'est un peu se passage enfaite Souriant.

Et l'elfette juste pour le sirop de fraise ou des betises comme sa lol je croyais (mais c'est comme sa qu'on les aime ces petites mignonnes u_u !)


Mouhahahahaahaha, Shadow en mode "j'invente des mots".

Confondaison ?? c'est quoi ça ?? tu as tué qui pour l'apprendre ??

On aurait plutot dit : "Confusion" !

Sinon @Shadowmaster, j'ai pas encore tout lu, mais ça m'a lair sympa Clin d'oeil
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orée



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MessagePosté le: 26 Avr 2006, 06:03    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai pas encore tout lu (non ça ne mérite pas d'être fouettée en place publique Embarassé ) mais je m'y attèle dès que j'aurais moins de boulot... donc d'ici à vendredi ça devrait être faisable...

mais bon j'ai quand même zyeuté en diagonale et ça m'a l'air pas mal du tout...

au fait, bienvenue shadowmaster!!!
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 26 Avr 2006, 11:47    Sujet du message: Répondre en citant

Confondaison c'est pas mal c'est vrai Bleh.
Citation:
au fait, bienvenue shadowmaster!!!

Merci
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orée



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MessagePosté le: 27 Avr 2006, 03:35    Sujet du message: Répondre en citant

Shadowmaster a écrit des trucs:
Citation:
au fait, bienvenue shadowmaster!!!

Merci


mais de rien (un nouveau c'est bien, s'il vient délirer avec nous c'est mieux) Très content
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Shadow



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MessagePosté le: 28 Avr 2006, 09:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ma Goudo yé vou mérde !

C'est la juxtapasination de toute ma pensée.

Et attentionnalinément à toi car je ramènera Zapeur !
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 30 Avr 2006, 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Le chapitre XV arrive bientôt. Sinon Orée, tu as finis de lire ?
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MessagePosté le: 30 Avr 2006, 12:53    Sujet du message: Répondre en citant

Un seul chapitre ?!

Ouin !

Orée lit et dit que c'est bien comme sa il nous en fera 2 !
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Shadowmaster



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MessagePosté le: 30 Avr 2006, 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

Mdr réponse en 13 minutes, t'es un rapide toi.
Ben oui, les chapitres ca se post un par un. En fait j'écris au moins un chapitre par semaine strict minimum, et bien disons que je me suis laissé aller cette semaine... Roll
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